C’est sous le thème « Analyse descriptive des données quantitatives sous le logiciel SPSS » que s’est déroulée la formation de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), du 17 au 21 décembre 2019. Ils ont été 33 personnes, agents des structures publiques et de la société civile, qui ont pris part à cette « Formation en statistiques appliquées aux sciences sociales ».

Dr Moussa Bougma, coordonnateur de la formation

L’objectif de la formation, selon Dr Moussa Bougma, coordonnateur de la formation à l’ISSP, est de doter les participants de la capacité d’utiliser le logiciel SPSS et ses multiples fonctions pour effectuer des analyses statistiques de base. Comme contenu, les participants ont appris à conceptualiser un objet d’étude en partant de la conception jusqu’à l’identification des variables observées sur le terrain, à faire des tableaux de fréquences simples jusqu’aux tableaux de fréquences bi-variées.

Cela permet, selon Dr Moussa Bougma, de mieux cerner l’objet de l’étude et de mieux rendre compte des besoins. C’est un logiciel professionnel SPSS qui a été utilisé pour l’initiation des participants pour qu’ils comprennent comment une base de données est organisée et comment lire une information d’un logiciel spécialisé. Les statistiques partent toujours d’une analyse descriptive. Lorsque vous collectez des données sur un public assez large, il faut avoir des techniques pour synthétiser l’information, pour la rendre plus lisible et beaucoup plus facile à interpréter. La plupart des agents au niveau de l’administration publique manipulent des données mais beaucoup ne savent pas comment les synthétiser, comment améliorer leur qualité et comment les traduire pour une application à des politiques données, a déploré Dr Moussa Bougma.

Pour Benjamin Bengdo Sawadogo, bénéficiaire de la formation pour le compte du Programme d’appui aux collectivités territoriales, c’est sur la manipulation des données statistiques, cette formation s’est fondée sur comment utiliser ces techniques pour être plus performant et produire des rapports de meilleure qualité. Il dit être comblé par cette formation qu’il compte mettre au service de son administration et, à toute fin utile, au service d’autres acteurs.

Le directeur de l’ISSP, Dr Abdramane Soura, affirme qu’une formation n’a d’effets que si elle est mise en pratique. L’ISSP pourra former 1 000, 10 000 et même 1 000 000 de personnes mais une fois de retour chez eux, si les bénéficiaires ne se mettent pas dans une situation de pratique des connaissances acquises, il n’y aura aucun résultat ni au niveau individuel, ni au niveau collectif. C’est pourquoi, dit-il, « je voulais vous inviter à faire bon usage du contenu de cette formation, pour vous-même d’abord mais aussi à être de véritables vulgarisateurs de ces connaissances au niveau de vos structures respectives ».

La formation qui s’achève fait partie d’une série de formations, selon le directeur de l’ISSP, qui cite notamment la formation en suivi-évaluation, en genre et développement, en statistiques appliquées aux sciences sociales et en analyse spatiale pour lesquelles l’ISSP.

Le projet de renforcement des capacités est financé par l’Union européenne pour quatre année de mise en œuvre. Il comporte trois grands axes parmi lesquels le renforcement des capacités, la production des connaissances où plusieurs thématiques de recherches sur tous les aspects de la vie économique du Burkina Faso sont abordées et enfin l’axe diffusion des connaissances produites au profit des décideurs, des organismes humanitaires, etc.

Benjamin Bengdo Sawadogo, bénéficiaire de la formation. Attestation de participation en main

Le projet cible uniquement les agents des administrations publiques, les associations et de la société civile, au regard du coût qu’il engendre à travers un système de bourses. Les structures privées peuvent y pendre part, selon Dr Moussa Bougma, mais à leurs propres frais. Il souligne qu’il y a eu un fort engouement au lancement de la présente formation. Environ 400 demandeurs ont été enregistrés dont une cinquantaine de femmes, contre une trentaine de bourses disponibles.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net