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Soutenance de thèse : Ladifata Sorgho/Mogmen a consacrée Docteur de l’Université Joseph Ki-Zerbo

Publié le vendredi 20 décembre 2019 à 20h00min

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Soutenance de thèse : Ladifata Sorgho/Mogmen a consacrée Docteur de l’Université Joseph Ki-Zerbo

Le vendredi 20 décembre 2019, à l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ), à Ouagadougou, Ladifata Sorgho/Mogmenga a défendu avec brio sa thèse de doctorat unique en physique. La toute nouvelle docteur a obtenu la mention « très honorable » du jury présidé par Pr Florent Kieno. La thèse effectuée sous la direction du Pr Dieudonné Bathiobo de l’UJKZ et sous la codirection du Pr Bouchaib Hartiti de l’Université Hassan II de Casablanca, a porté sur la productivité énergétique d’installation solaire au silicium et corrélation avec les paramètres météorologiques.

La nécessité d’informer et d’inciter à l’investissement, de disposer d’une carte de productivité à l’échelle du Burkina Faso, le manque d’études sur les réseaux artificiels, sont autant de raisons avancées par Ladifata Sorgho/Mogmenga pour justifier le choix du sujet, « Productivité énergétique d’installation solaire au silicium et corrélation avec les paramètres météorologiques » pour l’obtention de son titre de docteur.

Après des nuits blanches, c’est un document de 240 pages qui a été résumé, présenté et soumis pour évaluation. L’objectif général de la thèse était de disposer d’une base de modèles d’estimation du potentiel solaire et d’une carte de productivité photovoltaïque au Burkina faso. Pour ce faire, la doctorante a structuré son travail en trois grands points. En premier lieu, il a été question de valider les modèles d’estimation du potentiel solaire. Ce paramètre est très important dans la détermination du site d’implantation, des dimensionnements de l’installation et son exploitation, a-t-elle souligné.

La deuxième partie du document fait un focus sur la productivité énergétique. A ce sujet, une carte de productivité énergétique photovoltaïque à l’échelle du Burkina Faso permettant d’identifier les sites stratégiques pour l’installation photovoltaïque a été mise en place. La dernière partie des travaux de recherche a porté sur l’analyse financière d’une installation, laquelle analyse a permis de déterminer le retour sur investissement pour d’éventuels investisseurs qui voudraient se lancer dans la production et la vente de l’énergie au Burkina Faso.

Convaincue que cette thèse est un grand atout pour les dirigeants qui œuvrent pour l’accroissement de l’accès à l’énergie pour tous au Burkina Faso, Mme Sorgho a donné des orientations intéressantes qui se dégagent de ses travaux de recherche et qui pourront être approfondies lors de recherches ultérieures.

Au nombre desquelles, une étude de portée spatiale en tenant compte de la variation des saisons et des changements climatiques et une analyse du comportement d’une installation. Outre cela, il y a l’utilisation des réseaux de neurone artificiel à l’estimation de la productivité énergétique d’une installation solaire. « De nos jours, le problème n’est pas lié à la production mais plutôt à l’injection de l’énergie produite sur le réseau. C’est très important que l’énergie produite soit en phase avec le réseau. Ces réseaux de neurones artificiels vont nous permettre d’estimer la productivité de l’installation pour prédire la productivité de l’installation en vue de bien gérer le réseau électrique », a-t-elle indiqué.

Il convient de noter qu’une telle étude ne s’est pas faite sans difficultés. Concilier le rôle de femme mariée et celui de femme chercheur, est l’une des difficultés majeure évoquée par l’impétrante. Cependant, cela n’a pas entamé son abnégation à aboutir à des résultats meilleurs.

Le jury de cinq membres présidé par Pr Florent Kieno, Maître de conférences en physique, l’a félicitée pour la pertinence et qualité du travail. Certaines insuffisances ont été aussi relevées. Des observations que la candidate a promis intégrer dans la version finale et corrigée. Après délibération à l’issue de l’exposé suivi des échanges avec le jury, la thèse de Mme Sorgho a été jugée recevable. Elle a été élevée au grade de « docteur en physique ». Le jury lui a aussi attribuée la mention « très honorable », en présence de son époux, famille, amis, et collègues venus lui témoigner leur soutien et saluer ses mérites.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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