Depuis 2000, La communauté internationale commémore la journée internationale des migrants chaque 18 décembre. Selon le Chef de Mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Abibatou Wane, cette année l’accent est mis sur la cohésion sociale pour mettre en l’honneur les migrants mais aussi les communautés dans lesquelles ils s’épanouissent. « Trop souvent, nous oublions que les migrants sont partie intégrante de la société. Ils favorisent pour ainsi dire la compréhension mutuelle et contribuent au développement durable dans les pays d’origine et de destination », a-t-elle déclaré.

Cette intégration peut parfois être un défi car de nombreux migrants se retrouvent dans d’autres pays où souvent la langue, les pratiques religieuses, la nourriture, les normes culturelles sont différentes. C’est pourquoi dit-elle, « les efforts doivent être poursuivis afin de renforcer la cohésion sociale entre les migrants et les citoyens des pays qui les accueillent. Pour ce faire, les migrants, les communautés hôtes et même les gouvernements ont chacun leur part à jouer. »

Youssoufou Ouédraogo, Conseiller technique et représentant la Ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire a présidé à la cérémonie commémorative. Il a pour sa part souligner que la commémoration de cette Journée internationale des migrants est l’occasion de « réfléchir aux meilleures conditions d’intégration de nos compatriotes de retour dans leurs communautés de base et de plaider pour plus de cohésion dans ces communautés contre les différents vents qui soufflent sur notre pays. »

Pour matérialiser cette cohésion, des migrants et les membres de la communautés qui les accueillent ont menée plusieurs activités ensemble à savoir le nettoyage et la plantation d’un arbre symbolique dans une école primaire, un match de football entre migrants en transit et les jeunes du quartier qui les accueille et une séance de peinture.

Une cohésion d’autant plus nécessaire, que les migrants sont le plus souvent rendus responsables de tous les maux de la société, au lieu d’être considérés comme un élément du remède, comme l’a souligné la cheffe de mission de l’OIM. « C’est pourquoi en cette journée, l’OIM voudrait rappeler cette réalité à la communauté internationale : quand les migrations sont bien gérées, elles apportent des avantages, des sociétés fermées peuvent s’ouvrir et des tensions politiques peuvent disparaître. », a conclu Mme Wane.

En rappel, l’OIM s’est installée au Burkina en 2003 et travaille de concert avec le gouvernement afin d’assurer une meilleure réponse aux défis liés à la gestion des flux migratoires avec l’appui financier de l’Union Européenne, des Gouvernements italien, belge, américain, anglais et japonais.

En étroite collaboration avec les autorités burkinabè, les partenaires locaux et internationaux et la société civile, l’action de l’OIM se matérialise par différents programmes concernant principalement la protection et l’assistance aux migrants en situation de vulnérabilité, le retour volontaire et la réintégration socio-économique des migrants de retour, le renforcement de l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes en liant avec le développement local, le renforcement de capacités techniques et opérationnelles en matière de gestion des frontières, les campagnes d’information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière et les alternatives, l’appui dans la formulation des politiques de gestion des migrations y compris la planification locale pour les enjeux liés à Migration, Environnement et Changement climatique.