Dossiers liés au terrorisme : « Notre souhait, c’est qu’au cours de l’année 2020, un ou deux dossiers puissent être jugés », confie le Procureur général, Laurent Poda
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le vendredi, 13 décembre 2019 sur l’organisation d’assises criminelles dans le ressort territorial de sa juridiction, le Procureur général de la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda, a ouvert une parenthèse sur les dossiers liés aux crimes et faits terroristes.
A quand le jugement des dossiers liés aux crimes et faits terroristes ? A cette question, le Procureur général a d’abord expliqué que le Burkina a mis en place deux pôles spécialisés : l’un pour les affaires économiques et financières et l’autre, pour les affaires terroristes.
« Notre souhait est qu’effectivement, les dossiers (de ces terroristes qui sont-là) puissent être jugés. Ça va d’ailleurs nous servir d’expériences, nous autres qui n’avons pas encore jugé un dossier de terrorisme, et ça va aussi donner un signal fort ; faire comprendre que ce sont des hommes, qu’ils peuvent par exemple, à travers un jugement, se ressaisir et ainsi de suite », s’est confié Laurent Poda. Puis, de préciser : « J’avoue que nous, notre souhait, c’est de tout faire pour qu’au moins, au cours de l’année 2020, un ou deux dossiers puissent être jugés ».
Est-ce par un tribunal spécial (ou une juridiction de droit commun) ? « Je ne crois pas. Je crois que c’est toujours à la Cour (d’appel) ici, à la section de la chambre criminelle ; puisqu’au niveau de cette section, vous avez des magistrats aussi spécialisés pour le pôle terroriste. Ce sont ces magistrats-là, qui connaissent bien de ces dossiers, qui vont être désignés pour le jugement de ces affaires », apprend le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou.
Ces présumés terroristes seront-ils assistés par des avocats ? « C’est obligatoire. Qu’ils soient terroristes ou pas, s’ils n’ont pas d’avocats commis, l’Etat est obligé de commettre un avocat pour eux et les droits de la défense vont être assurés ; cela au moins, c’est clair », dévoile le magistrat Laurent Poda.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 16 décembre 2019 à 11:10, par caca En réponse à : Dossiers liés au terrorisme : « Notre souhait, c’est qu’au cours de l’année 2020, un ou deux dossiers puissent être jugés », confie le Procureur général, Laurent Poda
Mr le procureur général de la cour d’Appel de Ouagadougou, c’est sur ce dossier brûlant que le burkinabé vous attend. Votre nomination actuelle corresponde à une mission particulière et celle-la concerne les crimes gratuits de Yirgou et les terroristes. Les dossiers tels Thomas Sankara et Norbert Zongo appartiennent à une autre génération que j’ai des doutes de votre compétence. Nous savons tous d’où viennent la décision d’ouvrir ces dossiers. L’exécutif de la transition par une décision de complaisance populisme. Je me demande à l’époque de l’assassinat de Thomas quel était votre responsabilité pour connaitre ce dossier ? C’est caca si le faso.net veut publier mes critiques
2. Le 16 décembre 2019 à 13:18, par le nomade En réponse à : Dossiers liés au terrorisme : « Notre souhait, c’est qu’au cours de l’année 2020, un ou deux dossiers puissent être jugés », confie le Procureur général, Laurent Poda
M. le Procureur General,
je sais que juger ce genre de crimes est nouceau pour nos juges mais je me demande comment expliquer que pour toute l’annee 2020 vous esperer juger au maximum 2 docciser ??? Et pourtant selon le gouvernement au moins 700 suspects de terrorismes sont dans les prisons burkinabe. Dans ces conditions on se demande à quand tosu ces suspects seront juges ?
3. Le 16 décembre 2019 à 14:17, par jeunedame seret En réponse à : Dossiers liés au terrorisme : « Notre souhait, c’est qu’au cours de l’année 2020, un ou deux dossiers puissent être jugés », confie le Procureur général, Laurent Poda
Mr le Procureur, pourquoi en faire un souhait ? Si ces centaines de dossiers sont des objets de rêve et prière d’un procureur, donc le peuple ne doit même plus y espérer quelque chose dans ce siècle. Et pourquoi prioriser le ressaisissement des coupables ? Cela veut dire que vous allez mieux les éduquer que de les condamner sévèrement ? Encore un art dramatique burkinabè. On trouvera toujours des prétextes dans le temps et l’espace pour enterrer soigneusement ces dossiers. Impunité, où nous amènes-tu ?
4. Le 26 décembre 2019 à 15:22, par TIIBOO En réponse à : Dossiers liés au terrorisme : « Notre souhait, c’est qu’au cours de l’année 2020, un ou deux dossiers puissent être jugés », confie le Procureur général, Laurent Poda
JE PENSE QU’IL FAUT ÉVITER CE GENRE D’ANNONCES QUI PEUVENT ÊTRE SOURCE DE DANGERS A MON AVIS, JUGER TOUT SIMPLEMENT COMME TOUS LES AUTRES DOSSIERS AU LIEU DE FAIRE DES SORTIES POUR EN PARLER CA PEUT ETRE DANGEREUX .