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Lutte contre la pratique de l’excision : Les acteurs capitalisent les meilleures approches pour l’atteinte de la tolérance zéro

Publié le vendredi 13 décembre 2019 à 12h30min

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Lutte contre la pratique de l’excision : Les acteurs capitalisent les meilleures approches pour l’atteinte de la tolérance zéro

Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) a débuté, ce 12 décembre dans la cité du cavalier rouge, Koudougou, un atelier de capitalisation des meilleures approches de promotion de l’élimination des Mutilations génitales féminines (MGF). Pendant trois jours, le SP/CNLPE devra affiner les meilleures approches avec le partage d’expériences des acteurs de terrain pour l’atteinte de la tolérance zéro des MGF.

Après 30 années de lutte contre la pratique de l’excision, notamment avec l’adoption de la loi sur l’interdiction de la pratique, des défis persistent. En effet, l’enquête démographique et de santé de 2010 a fait ressortir une prévalence de la pratique de l’ordre de 13,3% sur les filles de moins de 15 ans. L’enquête multisectorielle continue de 2015, quant à elle, a fait ressortir un taux de prévalence de 11,3%. Ces résultats ont été atteints grâce aux campagnes de sensibilisation et de plaidoyer pour l’abandon de la pratique, selon le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision.

A l’issue de cet atelier de capitalisation donc, le département en charge de l’élimination de la pratique de l’excision entend affiner les approches pour l’atteinte de la tolérance zéro de la pratique. Ainsi, les acteurs de terrain réunis avec les partenaires techniques et financiers revisitent les approches pour être en phase avec les contextes locaux. Les meilleures approches seront retenues après les partages d’expériences. Ces approches devront ensuite être vulgarisées auprès des autres acteurs de terrain. Il s’agira aussi d’évaluer les acquis et les insuffisances des approches communautaires et institutionnelles et de promouvoir des actions novatrices dans l’élimination de la pratique. Egalement, les acteurs de terrain seront outillés sur une meilleure pratique des différentes approches.

Alphonsine Sawadogo, secrétaire permanente du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SPCNLPE)

Pour l’instant, les activités sont menées autour de l’approche par les leaders communautaires, l’approche par les normes sociales et l’approche par la reconversion des ex-exciseuses, explique Alphonsine Sawadogo, secrétaire permanente de lutte contre la pratique de l’excision.

Toutefois, des poches de résistance existent toujours dans certaines régions, car la pratique est devenue transfrontalière. L’autre effet pervers de la lutte, c’est la pratique dans la clandestinité de l’excision sur les jeunes filles ou nouveau-nées.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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