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21e anniversaire du décès du journaliste Norbert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

Publié le samedi 14 décembre 2019 à 00h27min

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21e anniversaire du décès du journaliste Norbert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

Le Collectif contre l’impunité (regroupement de syndicats, partis politiques, mouvement des droits de l’homme) a déposé ce vendredi 13 décembre 2019 au cimetière municipal de Ouagadougou, des gerbes sur la tombe du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons. Ceci, pour marquer le 21e anniversaire du décès du journaliste. Ils ont exigé par la même occasion, une fois de plus, que la lumière soit faite sur cet assassinat horrible.

Le 13 décembre 1998, un véhicule est retrouvé calciné aux encablures de Sapouy, province du Ziro, région du Centre-Ouest. A l’intérieur, il y a avait le corps du journaliste d’investigation Norbert Zongo alias Henri Sebgo avec trois de ses compagnons. Aujourd’hui, cela fait 21 ans que justice ne lui a pas été rendue. Ce jour 13 décembre 2019, les Burkinabè épris de justice sont allés au cimetière municipal de Ouagadougou pour lui rendre hommage. Le collectif qui regroupe des syndicats, des associations de défense de droits de l’homme, des partis politiques a procédé à un dépôt de gerbes sur la tombe du journaliste et de ses compagnons.

Justice : c’est le mot qui est toujours dans la bouche des Burkinabè. Pour Crysogone Zougmoré du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples, depuis 21 ans, ils sont toujours déterminés et confiants. Durant ces deux décennies de lutte, il a noté trois actes majeurs. Il y a d’abord la réouverture du dossier. Ensuite, l’inculpation des suspects sérieux. Enfin, l’avis favorable émis par la justice française pour l’extradition de François Compaoré, le présumé commanditaire. Seulement, sur ce dernier point, les lignes ne semblent plus bouger. Le président Français devrait prendre un décret en ce sens. Depuis, rien. « Puisque nous sommes à l’heure des clarifications, nous demandons à Emmanuel Macron de clarifier la suite réservée à l’avis de la justice », a conclu Crysogone Zougmoré.

Maitre Bénewendé Sankara, avocat du collectif, a révélé que Le Burkina Faso a satisfait aux normes internes et internationales pour requérir l’extradition de François Compaoré. Les choses n’ont que trop duré. Pour lui, un décret ne peut prendre un an pour être signé. Il estime que s’il n’y a pas une mauvaise foi, cette mesure devait être prise. Le président de l’Association des journalistes du Burkina, Guézouma Sanogo, a laissé entendre que les confrères de Norbert Zongo se battront jusqu’à ce que justice soit rendue. Avant de quitter le cimetière, ils ont déposé également une gerbe en mémoire des victimes de l’insurrection de 2014 et du coup d’Etat d’octobre 2015.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 décembre 2019 à 13:11, par Ka En réponse à : 21e anniversaire du décès du journaliste Nobert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

    Ce n’est pas étonnant que la France joue l’autruche concernant le dossier de Norbert Zongo. La France avec ce dossier épineux, elle a toujours roulé le Burkina dans la farine. Qu’il soit Sarkozy, Hollande, et maintenant Macron, tous se cachent dans les bottes de François Mitterrand : Un Mitterrand dont le valeureux Thomas Sankara a contredit lors d’une rencontre de Franco-Africain, chacun fuit sa responsabilité, laissant les dossiers des crimes impunis dont cette même France détienne la vérité pourrir dans les archives du secret d’état. ’’’Extradition de François Compaoré, ou clarification et le lever du secret d’état du dossier Thomas Sankara, Il faut avouer que la France roule le Burkina dans la Farine.
    Ici je m’adresse au président Macron qui a donné sa parole au peuple Burkinabé de faciliter l’extradition de François Compaoré, et cette parole donnée ne se réalise pas, je lui rafraîchi la mémoire en tant que son aîné ou son père que plus simplement, l’exécution d’un « DEVOIR » est l’accomplissement d’un « DROIT ». Donc une « revendication d’un DROIT » est une conséquence qui découle d’une fuite de responsabilité dans « l’exécution d’un DEVOIR ». Cacher cet état de fait, c’est mentir !

    Or, selon David Augustin de Brueys, dans les amusements de la raison (1721) : « Le mensonge dégrade la dignité de l’homme, il suppose dans celui qui l’emploie le dessein prémédité de vouloir tromper. De quel œil le menteur peut-il être regardé dans le monde par les gens sensé et raisonnables monsieur Macron ?
    Revenir au Burkina avec un sac de farine vous serait difficile, car vous n’aurez aucune occasion de rouler personne dans votre sac de farine. Je comprends pourquoi cette invitation à PAU et non à Ouagadougou la ville de celui qui préside le G5 Sahel.

    • Le 14 décembre 2019 à 11:03, par À qui la faute ? En réponse à : 21e anniversaire du décès du journaliste Nobert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

      @Ka,
      Donc c’est encore la France qui a assassiné Norbert ZONGO ? J’ai l’impression que dernière chaque burkinabé il y a un plan de la France. À croire qu’ils n’ont plus d’autres occupations.
      Du moment qu’on est le pays des Hommes honnêtes forcément il faut l’intervention d’autres pays pour le moindre mal chez nous. Et puis on demande l’extradition des gens qu’on a escortés pour mettre en lieu sûr après leur avoir laissé le soin de vider les banques. En tout cas les générations futures ont toutes les excuses pour échouer. Car même dans 100 ans on pourra toujours dire qu’on a été colonisé, exploité. Vous servez du pain béni à tous ceux qui sont nommés pour s’occuper du peu de choses qui est de notre responsabilité. En attendant vous noterez que Robert Ménard pourtant de l’extrême droite française a été expulsé du Burkina par vos saints politiciens en voulant rendre justice à Norbert ZONGO. Avec cette histoire nous avons vu qu’il y a pire que le pire français au pays des hommes intègres

      • Le 14 décembre 2019 à 19:35, par Ka En réponse à : 21e anniversaire du décès du journaliste Nobert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

        Ici je ne dis pas que les crimes sont commis par la France, simplement qu’elle est complice et connait bien ce qui s’est passé comme l’assassinat de Thomas Sankara, dont je peux dire que l’Afrique est maudis par la contrainte de ses dirigeants et politiciens corrompus, n’ayant pas la conscience de la responsabilité du bien être des autres ! Ce sont nos dirigeants d’antan qui nous ont vendu à la France de Gaule et de Mitterrand, des valets comme c’était Houphouët et autres qui ne sont pas innocents dans l’assassinat de Thomas Sankara par ce qu’il dérangeait avec sa large vision pour le continent !
        Ces dirigeants qui avaient comme ennemi Thomas Sankara le fils de tout d’un continent qui voulait sauver l’Afrique, ces dirigeant pour leurs intérêts personnels ont fait sécher leur linge au soleil avec les impérialistes, mais oubliant que le soleil se déplace dans la journée, et que la pluie n’est pas exclue ! Et c’est la jeune génération de 2019 qui porte le fardeau. Dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara dont le secret d’état Français englouti le fameux dossier, comme l’extradition de François Compaoré, personne ne sait ce qui se passe en France ! C’est pourquoi je dis que cette France enroule le Burkina dans sa farine.

  • Le 13 décembre 2019 à 17:10, par Lom-Lom En réponse à : 21e anniversaire du décès du journaliste Norbert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

    Merci à tous de continuer le combat pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo. Cependant, il faut reconnaître que votre crédibilité a pris un coup sérieux car à un certain moment vous avez donné l’impression que vous protégez les droits des Djihadistes criminels au détriments de centaines et de milliers de leurs victimes qui sont morts comme Norbert Zongo parce que quelques illuminés arabisants ont décidé de leur ôter la vie selon leur humeur. Ces victimes, loin d’être illustres comme notre cher journaliste Norbert Zongo, étaient justement ceux que cet homme voulait défendre et protéger par sa plume de journaliste c-à-d les pauvres sans défense comme David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré. La route est peut être encore longue vers la justice et la fraternité, mais l’avènement de la justice est certain sauf qu’on ne peut exactement quand !

  • Le 14 décembre 2019 à 09:46, par Militant En réponse à : 21e anniversaire du décès du journaliste Norbert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

    @ Lom-lom, laisse les patriotes se battre pour notre bien à tous ! Au moins eux se battent. Va simplement sur Google taper :"exécutions sommaires et extrajudiciaires" et tu me diras en quoi dénoncer les exécutions sommaires et extrajudiciaires c’est "défendre les droits des djihadistes" !? Quand on ne connait pas, on demande ou alors on se tait. Vive la lutte des Collectifs et CCVC pour les burkinabè.

  • Le 14 décembre 2019 à 22:24, par Lom-Lom En réponse à : 21e anniversaire du décès du journaliste Norbert Zongo : Les Burkinabè attendent toujours que justice lui soit rendue

    « Mr l’internaute "le Militant", vous perdez votre temps car je n’ai pas besoin d’aller sur google pour chercher la signification de ce vous appelez "exécutions extra-judiciaires" et votre rethorique ne m’intéresse guère ! J’ai eu la chance d’aller à l’école comme vous et de finir tout mon cycle universitaire comme mes camarades d’âge et de travailler pour mon pays depuis au moins 30 ans. Gardez vos leçons pour vous car j’ai milité au MBDHP dans les années 1989. C’est les inconséquences de certaines personnes comme vous qui croyez que vous êtes le centre monde que beaucoup de militants du MBDHP ont déserté ! Retenez ceci : je viendrai vous demander des informations quand je le jugerai nécessaire et éventuellement pour autres domaines vous excellez. En attendant, il faut apprendre à être poli et écouter aussi les autres car ce que vous appelez exécutions extra-judicaires n’engagent que vous. Avec tout le respect dû à votre personne en tant que citoyen !

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