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Fête de l’indépendance Tenkodogo 2019 : Le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles célèbre également les mets locaux !

Publié le lundi 9 décembre 2019 à 07h30min

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Fête de l’indépendance Tenkodogo 2019 : Le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles célèbre également les mets locaux !

La célébration du 11-décembre, fête de l’indépendance, rime aussi avec la mise en exergue des potentialités du pays. Le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles s’approprie bien cela par la mise en exergue des mets locaux. Ce dimanche, 8 décembre 2019 à Tenkodogo (où se tient dans quelques heures, la commémoration nationale), le département a organisé une journée de dégustation de mets locaux.

C’est dans le cadre enchanteur de l’hôtel de ville de Tenkodogo qu’a été dressée la table garnie de mets nationaux, parmi lesquels, des spécialités locales. Le rendez-vous a mobilisé, outre les autorités, de nombreuses populations venues déguster ces mets préparés par de « braves femmes et hommes » qui prenaient plaisir également à expliquer la composition et le processus préparation. L’on y a dégusté de la salade de choux au soumbala ; de la salade de moringa ; des plats à base de feuilles d’aubergine, d’arachide, de mil, de riz, niébé ; des brochettes de soja… ; des jus de patate douce, de gingembre, bissap, de riz, de petit mil, etc.

C’est le chargé de mission du ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Aly Romba, représentant son ministre, qui a présidé l’ouverture de cette journée promotionnelle de mets nationaux. Aubaine pour revenir sur l’importance de l’initiative et encourager les populations à la consommation des produits locaux.

« La commémoration de l’indépendance est une occasion de montrer les potentialités du pays. C’est dans cette optique que le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, à travers la direction générale de la promotion de l’économie rurale, organise, durant ces festivités, en collaboration avec la direction régionale des aménagements hydro-agricoles, des activités de promotion de la consommation des produits agricoles en général et des mets nationaux en particulier.

Cette activité s’inscrit également dans la politique du gouvernement en matière de promotion des mets nationaux. En la matière, je voudrais citer quelques-unes des mesures prises par le gouvernement qui montrent la volonté politique de soutenir la promotion des mets nationaux. Il s’agit de la circulaire du Premier ministère invitant les promoteurs de pause-café et déjeuner de privilégier les mets locaux, l’accompagnement des acteurs de transformation des produits agricoles par l’installation d’unités agro-alimentaires à leur profit, la mise en place d’une démarche qualité dans les unités de transformation des produits agricoles », situe Aly Romba, pour qui la séance de dégustation vise donc principalement à faire découvrir le savoir-faire local et les innovations en matière d’art culinaire.

« Susciter un engouement et inciter une plus grande consommation des mets locaux »

« Quand on regarde autour de nous, la tendance est d’aller vers la consommation de ce que nous produisons. J’en veux pour preuve, le Faso Dan Fani. (…). L’un des défis aujourd’hui, c’est la conservation des produits locaux ; l’installation des unités de conservation des produits, ce qui va permettre de les transformer et les consommer », fait observer le représentant du ministre, M. Romba.

Le but visé par cette initiative est de développer la culture d’une alimentation saine, variée, équilibrée, au sein de la population burkinabè pour une bonne nutrition et de santé. Pour Aly Romba, la consommation des mets locaux reste le levier essentiel pour absorber la production agricole locale ; gage de richesses et d’épanouissement pour les agriculteurs. Le ministère de tutelle espère ainsi susciter un engouement et inciter une plus grande consommation des mets nationaux pour une meilleure diversification des formes d’utilisation et de consommation des ressources alimentaires locales.

Le chargé de missions du ministre, Aly Romba, présidant la cérémonie

Eviter, autant que possible, les pesticides

Pour le nutritionniste Jean Hubert Zongo, les mets burkinabè sont généralement préparés avec les produits agro-alimentaires ou des produits agricoles « neutres ». Ils contiennent plus de valeur nutritionnelle que les produits agricoles qui viennent de loin. La disponibilité des nutriments est donc garantie dans les produits neutres. Ce qui permet une traçabilité, en ce sens qu’en cas de difficulté, l’on peut remonter à la source pour garantir la santé de la population. Aussi, consommer ces produits revient à pouvoir fixer davantage, et au mieux, les jeunes dans les terroirs, estime Jean Hubert Zongo, en service à la direction générale de la promotion de l’économie rurale.

Occasion également pour le spécialiste en nutrition d’insister sur l’usage des pesticides. L’agriculture est une profession et, de ce fait, seuls ceux qui y sont formés doivent y exceller, invite-t-il. Ceux qui sont formés connaissent non seulement les pesticides homologués, le dosage, mais aussi les bonnes pratiques post-traitements.

Jean Hubert Zongo insiste sur la nécessité de savoir faire usage des pesticides

« Tous ceux qui ne sont pas dans ce secteur sont amenés à apprendre », suggère M. Zongo. Utiliser les pesticides, quand cela est nécessaire « parce qu’il y a des pesticides biologiques qui sont moins foudroyants pour l’homme et qui donnent pratiquement le même résultat ».

« Au cas où on est obligé d’utiliser les pesticides, il faut être un professionnel ; parce que ce n’est pas du jeu, ce sont des médicaments. Comme leur nom l’indique, les pesticides (‘’cide’’ qui veut dire tuer et ‘’pest’’ qui veut dire nuisible) tuent suffisamment ce que nous mangeons et, par ricochet, peuvent nous tuer aussi. C’est pourquoi il faut aussi des gens formés pour le faire », recommande le nutritionniste, Jean Hubert Zongo.

OLO
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