Education nationale : Près de 13 000 écoles primaires publiques non clôturées au Burkina
Dans l’après-midi du mardi 3 décembre 2019 à l’Assemblée nationale, des députés ont tenu une séance plénière. Des questions avec débats et sans débats ont été au menu des échanges, le tout couronné de statistiques du gouvernement sur les ministères concernés.
Dans plusieurs villes du Burkina Faso, des stations-services poussent comme des champignons. C’est le constat qu’a fait le député Nimayé Nabié. Face à cette situation, il a interpellé le ministre en charge du Commerce sur la règlementation relative à l’implantation d’une station-service dans les villes et les dispositions prévues en vue de mettre fin à leur ouverture anarchique.
Le ministre du Commerce, Harouna Kaboré, dans son intervention, a insisté sur les étapes à suivre pour obtenir un agrément et une autorisation d’ouverture d’une station-service. A l’en croire, ce sont la brigade mobile de contrôle économique, de la répression et de la fraude, l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité, et le personnel du ministère, qui effectuent régulièrement des contrôles qualité.
- Le ministre du Commerce, Harouna Kaboré
Ce contrôle vise, entre autres, à vérifier la légalité de l’activité, le respect des règles de la concurrence au niveau des acteurs de la chaîne, le respect des sources d’approvisionnement, la traçabilité des produits, le respect des prix fixés par le gouvernement, la qualité du produit servi aux consommateurs, la lutte contre la fraude.
Pour les trois dernières années, 535 stations-services ont été contrôlées, entrainant la saisie de 61 385 litres au niveau central et déconcentré. Environ 3 220 distributeurs communément appelés ‘’pompes’’ ont été contrôlés dont 2 463 reconnus conformes. « Ces contrôles ont concerné autant des détaillants que des grossistes et marqueteurs », a ajouté le ministre Harouna Kaboré, avant de préciser que le gouvernement compte prendre des mesures vigoureuses pour sévir contre la multiplication des stations-services anarchiques. Pour cela, il demande l’accompagnement de chaque acteur pour dénoncer toute station-service suspecte.
- Le ministres du Commerce, Harouna Kaboré (à droite), de l’Éducation nationale, Stanislas Ouaro (au milieu) et des Ressources halieutiques, Sommanogo Koutou (à gauche)
545 milliards de francs CFA pour clôturer les écoles
L’école burkinabè ne souffre pas seulement de sa fermeture dans des zones à risque du fait de l’insécurité. En effet, certains responsables d’écoles font du business sur les domaines scolaires. C’est une violation des dispositions du décret N°2016-926 portant protection du domaine scolaire qui se manifeste notamment par la transformation progressive des cours d’école en supermarchés, maquis et autres commerces incompatibles avec l’activité d’éducation. Le député Michel Badiara cherche à savoir si c’est un aveu d’impuissance du gouvernement, face à cette situation.
Le constat est réel et amer, reconnait le ministre de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro. Et pour prouver que son département suit de près cette affaire, le patron de l’Education nationale a communiqué des chiffres. Au Burkina Faso, près de 13 000 écoles primaires publiques ne sont pas clôturées, a-t-il déclaré. Il faut 545 milliards de francs CFA pour clôturer ces écoles, précise-t-il.
- Le ministre de l’Éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro
Pr Stanislas Ouaro a profité de la tribune des élus du peuple pour les rassurer de la prise en compte de cette problématique et la nécessité d’unir les forces pour y remédier. « Nous sommes engagés à juguler la situation, et la contribution de chaque acteur est attendue », a-t-il insisté.
Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net
Vos commentaires
1. Le 4 décembre 2019 à 12:27, par le_Mich En réponse à : Education nationale : Près de 13 000 écoles primaires publiques non clôturées au Burkina
42.000.000 FCFA pour clôturer une école ? combien coûte alors sa construction ?
Le 4 décembre 2019 à 14:24, par Baye Babou En réponse à : Education nationale : Près de 13 000 écoles primaires publiques non clôturées au Burkina
Vous m’avez devancé ! Des chiffres au hasard ou alors il faut détailler
Le 4 décembre 2019 à 16:06, par SIÉBOU En réponse à : Education nationale : Près de 13 000 écoles primaires publiques non clôturées au Burkina
Cloture d’école ne se limite pas aux bâtiments, c:est tout l’espace scolaire. y compris les espaces de jeux et de sports.
2. Le 4 décembre 2019 à 13:43, par Danton En réponse à : Education nationale : Près de 13 000 écoles primaires publiques non clôturées au Burkina
Il y a au moins une raison d’avoir une certaine fierté d’etre Burkinabe aujourd’hui, malgre tout : nos ministres font honneur à la cotonnade locale et d’une certaine facon à la vision de Thomas Sankara. Ouvrons seulement l’oeil pour que le Faso Dan Fani chinois n’inonde pas le marché.
Le 4 décembre 2019 à 14:56, par DAY En réponse à : Education nationale : Près de 13 000 écoles primaires publiques non clôturées au Burkina
Aujourd’hui vous parlez d’école sans clôture, cela voudrai dire qu’on a plus d’école sous paillotes. Si c’est vraiment le cas bravo au ministère de l’éducation. Sinon continuer dans le processus de zéro école sous paillote. C’est vrai tout est prioritaire mais sauvons d’abord les élèves qui prennent cours dans les conditions inimaginables. Beaucoup de courage au ministère de l’éducation qui fait beaucoup pour nous.
Le 4 décembre 2019 à 21:33, par Nathalie En réponse à : Education nationale : Près de 13 000 écoles primaires publiques non clôturées au Burkina
vraiment je me demande ce qu’à fait le CDP pendant ses 27 années de gouvernance. tout ça d’école non clôturé ? pourquoi en construisant une école la clôture n’était pas prévu dans le même budget vraiment je ne comprends pas. tout est a faire ou a refaire comme les routes goudronné sur papier et pas sur la réalité. pourquoi le gouvernement n’a pas encor introduite de jugement sur les crimes économiques en bloquant l’argent du pays que certains de nos anciens dirigeant ont volés ? je cherche a comprendre, quand je vois d’autres pays qui sans tardé demande des compte à leurs anciens dirigents corronpus. Merci de m’éclairé.