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Technologies de l’information et de la communication : La CIL renforce les capacités des élèves du collège Saint Jean Baptiste de la Salle

Publié le lundi 2 décembre 2019 à 23h39min

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Technologies de  l’information et de la communication : La CIL renforce les capacités des élèves du collège Saint Jean Baptiste de la Salle

Le samedi 30 novembre 2019, les élèves du collège Saint Jean Baptiste de la Salle, à Ouagadougou, ont répondu massivement présents à la campagne d’éducation au numérique organisée à leur endroit par la Commission de l’informatique et des libertés (CIL). Cette activité, la deuxième du genre, a porté sur le thème « Elèves, internet, réseaux sociaux et téléphones portables : avantages et inconvénients, conseils pratiques pour une utilisation saine et responsable des TIC ».

De nos jours, la jeunesse est très avide des nouvelles technologies et souvent les utilisent à mauvais escient sans prendre le minimum de précautions pour sécuriser leurs données personnelles. C’est ce qui ressort du constat fait par la présidente de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), Marguerite Ouédraogo/Bonané. Pour une meilleure prise de conscience, la CIL dont la raison d’être est de travailler à la protection des données à caractère personnel au Burkina Faso, a organisé une campagne d’éducation au numérique à l’intention des élèves du collège Saint Jean Baptiste de la Salle, le samedi 30 novembre 2019, à Ouagadougou. Ce n’est pas la première fois que les élèves de ce collège sont outillés sur cette thématique.

« L’année passée, nous étions là pour sensibiliser les élèves du premier cycle. L’établissement nous a demandé de poursuivre parce que l’action est très importante. Les élèves utilisent énormément le téléphone pas uniquement pour leurs recherches, mais pour se partager des données personnelles notamment des images, des vidéos. Il était nécessaire qu’on vienne renforcer cette éducation des enfants. Leur apporter des conseils pratiques pour leur éducation », a justifié en substance Mme Ouédraogo/Bonané. L’adjoint du frère directeur, Awé Sylvestre, a loué l’initiative et souligné que « cette séance de sensibilisation va permettre aux élèves d’apprendre qu’il y a des enjeux dans l’utilisation des TIC et prendre garde pour la vie ». Propos corroborés par ceux du délégué général du collège, Owen Ouédraogo, pour qui cette formation va permettre « à ses camarades et à lui » de savoir bien utiliser les téléphones portables et les réseaux sociaux afin d’en tirer le maximum de bénéfice.

Pour ce faire, les « apprenants » du collège Saint Baptiste de la Salle ont bénéficié de l’expertise de Kouliga Désiré Yaméogo, juriste à la CIL. « Lors de cette formation, on a essayé de montrer aux élèves quelques dangers liés à l’utilisation des réseaux sociaux. Comme danger, lorsque les plus jeunes vont sur les plateformes, internet, ils ignorent qu’ils ne doivent pas tout dire. Ils publient de façon anarchique les données les concernant. Ces données sont la plupart du temps utilisées contre prix. On a des cas de dangers », a déclaré M. Yaméogo à l’issue de sa présentation. À la lumière des effets négatifs de l’utilisation inappropriée des TIC, il recommande aux collégiens de ne pas divulguer leur vie privée sur les réseaux sociaux ; de ne pas garder des photos compromettant dans leurs téléphones portables ; d’éviter d’installer des applications dont ils n’ont pas la garantie de leur politique et enfin d’éviter de données des informations les concernant par SMS.

La publication d’informations compromettantes concernant une personne est punie par la loi. « Au niveau de la CIL lorsque des informations compromettantes concernant une personne sont publiées, nous procédons d’abord au retrait de ces informations. Par la suite, nous pouvons saisir le procureur qui pourra enclencher des poursuites pénales à l’encontre de la personne qui a publié les données sans le consentement de la personne. Sous savez également que récemment, le code pénal a été modifié. Des infractions nouvelles ont été créées, parmi lesquelles la publication de fake news, l’interdiction de proférer sur les plateformes sociaux des injures, de faire des diffamations à l’endroit de certaines personnes. Aujourd’hui, le juge peut investiguer et des condamnations peuvent être faites », a ajouté en conclusion le juriste Yaméogo.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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