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Analyse des accidents de la circulation : L’ONASER forme des agents de la police et de la gendarmerie

Publié le jeudi 28 novembre 2019 à 23h14min

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Analyse des accidents de la circulation : L’ONASER forme des agents de la police et de la gendarmerie

L’Office national de la sécurité routière (ONASER) organise, les 28 et 29 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation sur le Bulletin d’analyse des accidents de la circulation (BAAC), au profit de 75 agents de la police et de la gendarmerie. La cérémonie d’ouverture des travaux, qui a eu lieu ce jeudi 28 novembre, a été présidée par le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo.

La présente session est la deuxième du genre en 2019 après celle tenue à Ouagadougou, les 21 et 22 novembre derniers, au profit des agents des différentes sous-unités de la police et de la gendarmerie chargées de constater les accidents de la circulation routière. Selon le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo, cet atelier de formation est la suite logique du processus d’opérationnalisation du BAAC et s’inscrit en droite ligne de l’axe stratégique n°3 du document de politique nationale de sécurité routière adopté en 2009, au titre de l’amélioration de la gestion institutionnelle de la sécurité routière.

Cette rencontre vise à informer les participants, sur le rôle et l’importance du BAAC dans la mise en œuvre et l’évaluation de la politique nationale de sécurité routière, afin de bénéficier de leur accompagnement pour bâtir un système fiable d’information sur les accidents de la circulation routière au Burkina Faso. Ainsi, durant ces deux jours de rencontre, plusieurs thématiques seront abordées en vue de permettre aux participants de s’approprier les rudiments de base du système d’analyse des accidents de circulation routière. Il s’agira notamment de leur présenter le cadre institutionnel et règlementaire de la sécurité routière au Burkina Faso, ainsi que l’Office national de la sécurité routière (ONASER), les généralités sur les bases de données d’accidents et le système BAAC au Burkina Faso. Par ailleurs, il leur sera présenté le remplissage de la fiche BAAC et l’utilisation pratique du GPS pour le renseignement des coordonnées géographiques des lieux d’accidents.

Les participants à l’atelier

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo, qui a souligné l’importance de cet atelier. En effet, selon le rapport annuel 2015 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la sécurité routière dans le monde, le nombre de décès causés par les accidents de la route dans le monde s’est stabilisé depuis 2007 à 1,25 millions ; ce qui représente plus de 3 000 personnes tuées et 140 000 blessés par jour, dont 15 000 restent handicapées à vie. A en croire le DG de l’ONASER, c’est la première cause de mortalité dans la tranche d’âge des 15 à 29 ans et la deuxième cause de mortalité dans celle des 30 à 44 ans. « Ce sera la première cause de mortalité globale dans le monde en 2020, devant le VIH, la tuberculose et loin devant le paludisme », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que le continent africain compte plus que toute autre région du monde, la plus forte incidence de décès liés aux accidents de la route, avec un taux de 26,6 pour 100 000 habitants (contre 9,3 pour l’Europe et 17,5 pour l’ensemble du monde) ».

DG de l’ONASER, Adama Kouraogo

Par ailleurs, il nous renseigne qu’au Burkina Faso, ce taux est estimé à 30 pour 100 000 habitants. L’impact économique des accidents de la route est estimé dans l’espace UEMOA à une perte équivalente de 1 à 3% du PIB des pays de l’Union.

Selon lui, l’implication d’un tel constat est que ces informations n’auraient pu être établies si l’on ne disposait pas d’un système éprouvé de collecte, de traitement et de diffusion de données. « Ce constat montre que la production de données statistiques périodiques fiables d’accidents est un des outils de diagnostic qui permettent d’établir l’état des lieux en la matière, d’orienter et d’évaluer l’action de sécurité routière. C’est ainsi que le Burkina Faso a intégré en 1994, le Bulletin d’analyse des accidents de la circulation routière (BAAC) pour la collecte et l’analyse des données d’accidents. Ce BAAC a fonctionné jusqu’en 2000 et plusieurs facteurs ont été avancés pour expliquer l’arrêt de son exploitation », a expliqué Adama Kouraogo.

Photo de famille

L’ONASER a été ainsi créé en novembre 2008, avec pour mission, entre autres, la collecte, la saisie, le traitement et l’analyse des données d’accidents de la circulation routière. Et pour une meilleure gestion de ces données, il a entrepris de relancer et de redynamiser le bulletin d’analyse des accidents de la circulation routière. « Le processus d’opérationnalisation qui a effectivement démarré en 2011, a connu successivement l’actualisation du formulaire BAAC, la conception, la réalisation et le déploiement d’un nouveau logiciel BAAC combiné à un logiciel de géolocalisation pour cartographier les lieux d’accidents et enfin la tenue d’un atelier de validation du formulaire BAAC et des projets de textes. S’agissant du système BAAC, il importe que tous les acteurs concernés s’impliquent et que le processus d’opérationnalisation déjà engagé soit fécond si nous voulons traduire dans la réalité, et nous devons le traduire, tout notre intérêt pour l’amélioration de la sécurité routière au Burkina Faso », a-t-il laissé entendre.

Il reste convaincu que si la gestion du système d’information sur les accidents de la circulation routière a été confié à l’ONASER, force est de reconnaître que son fonctionnement efficace repose sur l’ensemble des acteurs identifiés. C’est pourquoi, il a souhaité que ces deux jours de travaux puissent permettre au Burkina Faso de se doter du meilleur système d’information sur les accidents de la circulation qui soit.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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