Lutte anti-terroriste : Le Comité d’organisation du meeting de soutien aux FDS fait son bilan
Dans la soirée du samedi 23 novembre 2019, le Comité d’organisation du grand rassemblement démocratique et populaire de soutien aux Forces de défense et de sécurité, qui s’est déroulé le 26 octobre dernier au Stade municipal Issoufou Joseph Conombo, a fait le bilan de l’activité. Il ressort que 114 millions de francs CFA ont été mobilisés grâce aux contributions des uns et des autres. Ce qui a permis d’offrir du matériel roulant, des vivres et des numéraires aux FDS et à des personnes vulnérables du Burkina Faso.
Face à la presse, le président du Comité d’organisation, Emmanuel Kaboré, était accompagné du Larlé Naba Tigré, parrain de l’activité, du représentant de la chefferie traditionnelle et du président des Ruga, une organisation d’éleveurs peuls, acteurs, comme les koglweogo, de sécurité dans certaines localités du Burkina Faso.
Le grand rassemblement qui a drainé du monde au stade municipal Issoufou Joseph Conombo avait pour but, selon les organisateurs, d’apporter un soutien citoyen aux FDS en lutte contre le terrorisme au Nord, à l’Est et dans d’autres régions du pays.
Pour cela, un appel à contribution avait été lancé auprès de la population. « L’appel a été lancé à quelques semaines de l’activité mais les gens se sont manifestés. Quelqu’un a loué 40 bus pour transporter ceux, depuis les quartiers, qui voulaient se rendre au lieu du meeting, un autre nous a remis 20 millions de francs CFA. Je ne vais pas citer leurs noms ici mais ils se reconnaitront. Tout cela nous a permis de réunir 114 millions de francs CFA », a indiqué le président du Comité d’organisation.
Du matériel roulant et des vivres offerts…
La somme réunie a permis aux initiateurs du meeting d’offrir trois véhicules de type Pick-up, 60 motos et 200 tonnes de vivres à l’Armée comme contribution à la lutte contre le terrorisme. Outre cela, le comité compte dans les prochains jours offrir des vivres à des personnes vulnérables. « Nous leur en avions fait la promesse depuis longtemps », a précisé le président du Comté d’organisation du Grand rassemblement de soutien aux FDS.
Et ce n’est pas tout. A l’issue de l’activité, il y a eu un reliquat qui a permis d’augmenter le soutien à l’Armée et au Fonds d’appui judiciaire. « Nous avons pu verser 15 millions au Trésor public pour le compte de l’Armée et remis 5 millions au Fonds », a ajouté Emmanuel Kaboré. Le choix du Fonds d’appui judiciaire s’explique par le fait qu’il vient en aide à des personnes démunies en difficultés avec la justice et qui manquent de moyens pour payer leur défense ou pour saisir la justice.
Et l’après-meeting ?
De l’avis de certains observateurs, l’essai a été un coup de maitre. Réconforté par ce constat, le Comité d’organisation entend instituer les actions de soutien aux FDS et à des couches vulnérables du Burkina Faso. « Après le meeting, certains continuent de nous appeler parce qu’ils veulent toujours contribuer. Pour cela, nous allons mettre en place une organisation qui va s’en charger », a indiqué Emmanuel Kaboré. Dans les prochains mois, ces actions pourront encore être menées au profit des FDS.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 25 novembre 2019 à 08:50, par Toto En réponse à : Lutte anti-terroriste : Le Comité d’organisation du meeting de soutien aux FDS fait son bilan
<<...du président des Ruga, une organisation d’éleveurs peuls, acteurs, comme les koglweogo, de sécurité dans certaines localités du Burkina Faso>>
Quelqu’un pourrait m’apporter plus d’éclairage sur ce cause c’est que les "Ruga" ? Je n’en ai jamais entendu parler...
Par ailleurs, tout en louant cette initiative de soutient aux FDS, Je souhaite du fond de mon âme qu’une telle mobilisation et un tel investissement se fasse également en faveur de l’éducation à la conscience nationale et au patriotisme. il faut que l’Etat élabore urgemment un mécanisme de convergence de nos cultures disparates fondée sur les ethnies. Cela permettra de synthétiser et de capitaliser les meilleurs valeurs et pratiques pour enfin dessiner les contours d’une CULTURE BURKINABE qui soit transmissible formellement à travers des programmes dans le système éducatif. C’est à mon avis, à long terme, la meilleur arme contre le terrorisme, le meilleur moyen pour créer une nation unie, forte et respectable dans le concert des nations.
C’est triste de voir qu’au Burkina, on enseigne à l’école, en plus du français, l’anglais, l’arabe, l’allemand.... toutes des langues étrangères et qu’aucune langue locale n’est enseignée. Rien de l’intérieur du burkina pour faire l’unité. Ainsi donc, tout burkinabè d’une ethnie donnée qui commence l’école, est éduqué par le simple fait d’apprendre ces langues étrangères, à accueillir et assimiler tout ce qui vient des pays d’origine de ces langues (personnes, culture, religion, idéologie, matériel...) Mais absolument rien n’est fait pour qu’à l’école, l’enfant apprennent et assimile ce qui vient de l’ethnie de son voisin de classe. Rien d’étonnant que des Burkinabè s’allient aux arabes ou aux Français ou autres puissances étrangères contre leurs frères burkinabè. Par exemple, par l’apprentissage de l’arabe et la pratique de l’islam, le petit peul est est affectivement, spirituellement et même culturellement plus proche de l’arabe que du moaga et vice versa. Voilà pourquoi des forces étrangères nous donneront toujours s’il n’y a pas de changement.