1994-2019, voilà 25 ans que l’Etablissement Gabriel Taborin (EGT) a vu le jour. Pour la célébration de ce jubilé d’argent, des activités ont été organisées, parmi lesquelles les 72 heures jubilaires, dans le cadre desquelles s’est tenue la messe d’action de grâce. Une messe qui a réuni élèves, parents, amis, anciens élèves et personnel de l’établissement. La messe a été l’occasion de passer en revue la vie de l’EGT et des directions qui se sont succédé à la tête de l’établissement, mais de revenir sur la vie de Gabriel Taborin, sous le couvert de qui s’est mise l’école.

Une grande kermesse a fait suite à la messe, dans une ambiance conviviale et confraternelle. A l’issue de la kermesse, l’année jubilaire a été clôturée par une cérémonie, en présence du ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, qui en était le patron. Des prestations d’artistes et des distinctions nationales aux personnalités qui se sont illustrées durant les 25 ans de vie de l’établissement ont marqué cette cérémonie de clôture.

La vie du bienheureux Gabriel Taborin, selon Mgr Léopold Ouédraogo

Gabriel Taborin est né en 1799 dans l’Ain, en France. A douze ans, il réunissait les enfants de son village pour aider le curé. Il étudie ensuite le latin en vue de devenir prêtre. Il abandonne en 1817 et revient dans son village pour servir comme instituteur. Sentant toujours l’appel de Dieu, il devient sacristain et chantre à la cathédrale de Saint-Claude. Il fut envoyé comme catéchiste et décide de se consacrer à l’enseignement des garçons des campagnes.

En 1827, il reprend les cours mais cette fois-ci pour devenir religieux. Il réunit les premiers postulants en 1833. Plusieurs péripéties jalonnent ce périple qui a quand même abouti à sa profession religieuse en 1838 comme frère. Entre autres, Gabriel Taborin a fondé la Communauté des frères de la Sainte famille et des écoles d’enseignement paroissiales, dont celle d’Ars. Il a été proclamé bienheureux par le Pape Jean-Paul II, le 14 mai 1991. Les frères de la Sainte famille sont représentés dans treize pays dont le Burkina Faso, et repartis dans quatre continents.

Le lycée Gabriel Taborin de Ouagadougou a ouvert ses portes en 1994 avec 132 élèves pour deux classes de sixième, une en enseignement général et une autre en maintenance automobile, rappelle le premier directeur général de l’établissement, le frère Bonaventure Yougbaré. « Aujourd’hui, nous sommes fiers de constater que l’établissement est en plein milieu de la ville. Chose qui n’était pas pensable à l’époque », ajoute-t-il. En effet, souligne le frère, « quand nous ouvrons l’école ici, nous étions entourés de champs ».

Le premier directeur général de l’EGT, le frère Bonaventure Yougbaré

Après 25 ans l’EGT, compte 38 classes avec une vingtaine d’enseignants permanents et 33 enseignants vacataires. Les filières existantes sont l’enseignement général et l’enseignement technique qui comporte la maintenance automobile (mécanique), le génie électrique et le génie civile. Pour son nouveau directeur, le frère Bernard Sorokobi, le bilan des 25 ans est satisfaisant et mérite une action de grâce à Dieu. C’est un arrêt que marque l’EGT pour examiner la vie des 25 ans et mieux s’orienter pour d’autres prochains 25 ans, souligne-t-il.

Ainsi, le patron de la cérémonie, le ministre Stanislas Ouaro, rappelle que les résultats enregistrés ont classé l’EGT au premier rang des établissements du Centre, aux examens nationaux de 2018-2019. Chaque année, c’est en moyenne 350 élèves qui sortent de l’établissement diplômés, depuis plus d’une décennie. C’est pourquoi, souligne le ministre, des distinctions ont été faites au nom du président du Faso pour encourager le travail qui est fait.

Le comité d’organisation, conduit par le frère Honoré Ouédraogo, rappelle que ce qui a manqué à l’organisation a été l’acquisition du terrain omnisports. Mais ce n’est que partie remise, il espère que l’acquisition ne sera plus pour longtemps.

Le président du comité d’organisation, le frère Honoré Ouédraogo.

La cérémonie a été coparrainée par Apollinaire Compaoré, président du Conseil national du patronat burkinabè, et Aimé Nianogo, enseignant-chercheur à l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso.

Le coparrain du jubilé, Aimé Nianogo

Etienne Lankoandé
Lefaso.net