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Education dans le G5 Sahel : Des réflexions pour un retour des enfants dans les salles de classe

Publié le mardi 19 novembre 2019 à 12h30min

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Education dans le G5 Sahel : Des réflexions pour un retour des enfants dans les salles de classe

Face à l’épineuse question du terrorisme, comment permettre aux élèves des zones à risque de jouir pleinement de leur droit à l’éducation ? C’est l’objet de cet atelier sous-régional sur la problématique de l’éducation dans l’espace G5 Sahel. Cette rencontre qui se tient du 18 au 20 novembre 2019 à Ouagadougou, permettra de définir les grandes lignes d’un document de plaidoyer pour la mobilisation des ressources au profit des élèves.

Dans les pays du G5 Sahel où les attaques terroristes font désormais partie du quotidien des populations, beaucoup d’élèves se sont retrouvés ces dernières années hors des salles de classes. A titre d’exemple, durant l’année scolaire 2018-2019, ce phénomène a touché environ 2012 écoles au Burkina Faso, 900 écoles au Mali, plus de 100 écoles au Niger et 2350 écoles au Tchad, privant ainsi 40 000 élèves de leur droit à l’éducation.

A ce jour, souligne le ministre en charge de l’Education, le Burkina enregistre environ 1800 écoles fermées. « Les chiffres ont baissé. Avec l’appui de nos partenaires, nous avons pu rouvrir près de 552 établissements », a-t-il relevé, confiant qu’au regard des situations qui se présentent, il y a des ouvertures et des fermetures nouvelles.

Face à cette problématique, les partenaires de l’éducation, comme l’UNICEF, exhortent les pays à se donner la main pour le retour des enfants dans les salles de classe. « Aujourd’hui, le droit à l’éducation des enfants est bafoué avec la fermeture des écoles. Il est important que tous les acteurs de ce secteur se battent pour que les enfants aillent à l’école, même dans les zones où la sécurité n’est pas assurée. C’est un combat dangereux, difficile, qui demande beaucoup de courage et d’être innovant, audacieux », a noté la représentante résidente de l’UNICEF au Burkina Faso, Dr Anne Vincent.

Ainsi, au regard du caractère transversal du phénomène et dans une logique de solidarité et de synergie d’actions, les pays du G5 Sahel ont jugé nécessaire de définir une stratégie de prise en charge de la question. D’où la présente rencontre, pour partager les expériences et définir les grandes lignes d’une stratégie de prise en compte de la problématique par les différents pays membres. Il s’agira aussi de valider le projet d’un document de plaidoyer de mobilisation de ressources qui sera présenté lors de la conférence régionale du G5 Sahel en février 2020.

« Notre objectif est d’avoir des actions coordonnées d’intervention pour la réouverture des établissements et faire en sorte que les enfants retournent à l’école », a indiqué le ministre en charge de l’Education, Pr Stanislas Ouaro. Précisant que les différents pays s’appuieront sur ce document pour une mobilisation plus accrue des ressources pour le retour des enfants dans les écoles, Stanislas Ouaro évalue pour l’instant, les besoins à 138 milliards de francs CFA.

Du côté des partenaires techniques et financiesr, l’UNICEF, par la voix de sa représentante résidente, a signifié que son institution sera aux côtés des pays pour le retour des enfants dans les salles de classe.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2019 à 16:20, par Dibi En réponse à : Education dans le G5 Sahel : Des réflexions pour un retour des enfants dans les salles de classe

    La question de la réouverture des écoles est une question de volonté politique, d’exercice de la souveraineté nationale sur le territoire national, du droit de l’enfant, du droit de l’enfant à la scolarisation et à l’éducation, de la volonté de l’Etat à assurer et garantir ce droit ; C’est cela avant d’être une question d’argent et de financement à soumettre aux institutions onusiennes et occidentales.
    Les politiques africains nègres néocolonialistes attendent toujours que les situations se dégradent, s’empirent pour courir après les financements occidentaux qui ne sont nullement aptes à assurer l’exercice de la souveraineté nationale, mais plutôt restent des moyens efficaces de promotion de la corruption au niveau d’élites incompétentes, irresponsables et corrompues au sommet de l’Etat.
    Quand on vérifie, on constate que les enfants des élites au pouvoir ne sont pas touchés par ses mesures et menaces de fermeture d’école pour cause de menaces djihadistes et d’islamo-fasciisme de type salafiste.
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

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