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Message du Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière à l’occasion de la commémoration de la journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière

Publié le jeudi 14 novembre 2019 à 14h30min

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Message du Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière à l’occasion de la commémoration de la journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière

Le Burkina Faso commémore aujourd’hui 15 novembre 2019 la Journée Nationale de Sensibilisation sur la Sécurité Routière. L’institutionnalisation de cette journée suite à l’accident dramatique de Boromo qui s’est produit le 15 novembre 2008, marque la volonté de notre Gouvernement de placer la problématique de l’insécurité routière au cœur des préoccupations et des politiques de développement.

En effet, au-delà de la symbolique, cette journée est l’occasion partagée de mémoire, de recueillement et prières aux victimes des d’accidents graves et mortels qui ont plongé tout le peuple burkinabè dans la consternation.

Cette année, la journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière est célébrée au moment où le Ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière à travers l’Office National de la Sécurité Routière a lancé la Campagne dénommée « la rentrée scolaire en toute sécurité routière »

La réponse à la question de l’insécurité routière dépasse le cadre d’un département ministériel. Elle fait nécessairement référence à toutes les actions gouvernementales ayant un impact plus ou moins direct sur l’insécurité routière. C’est pourquoi, en ce début de rentrée scolaire, mon département en collaboration avec ceux de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales ; de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, organise la présente campagne de sensibilisation qui est sa première édition et dont le thème porte sur « Civisme et éducation routière ».

L’augmentation rapide du parc de véhicules d’environ 10% pour les véhicules automobiles et de 20% pour les deux roues, couplée par la forte croissance démographique, ont complètement modifié les conditions générales de circulation dans nos villes, ce qui expose davantage les jeunes scolaires des villes aux risques d’accident sur le chemin de l’école.

Les rentrées scolaires sont donc devenues des sources traditionnelles d’angoisse pour les parents d’élèves à cause de l’insécurité routière grandissante sur les routes.

En effet, qui n’est pas stressé lorsque ses enfants se lancent dans la grouillante circulation de Ouagadougou et des autres grandes villes du pays ? Qui de nous, n’a-t-il jamais été inquiété parce que son enfant ou son frère ou sa sœur tarde à renter ? Qui, au vu d’un accident de la circulation routière, n’a-t-il jamais imaginé, sans bien sûr le souhaiter, que la victime pourrait être un membre de sa famille ou une connaissance ?

A titre d’illustration, il faut noter qu’au cours des deux dernières années, une analyse croisée des données de la Police, de la Gendarmerie et du Ministère de la Santé fait ressortir respectivement :

En 2017, 19 881 accidents de la circulation ayant occasionné 14 662 blessés et 964 tués ;
En 2018, 22 675 accidents de la circulation ayant provoqué 14 482 blessés et 944 tués.

Nul besoin de rappeler que la situation est plus préoccupante à Ouagadougou. Rien qu’au premier semestre de l’année 2019, Les statistiques de la Police Nationale font état de 6 123 accidents avec 2 529 blessés et 89 tués.

C’est donc dire à quel point nos préoccupations se situent dans une actualité brûlante.

La campagne « la rentrée scolaire en toute sécurité routière » dont le lancement a eu lieu le mardi 12 novembre 2019 est placée sous le signe du renforcement des actions de promotion de la sécurité routière. Elle a pour objectif global de contribuer à la réduction du nombre des victimes des accidents de la route, notamment les jeunes scolaires.

Il s’agit spécifiquement au cours de cette campagne entre autres :
-  d’informer, sensibiliser et conscientiser les scolaires, les jeunes et la population sur les comportements à risque dans la circulation routière ;
-  d’inciter les élèves et les usagers des engins à deux roues au port du casque ;
-  d’amener les élèves à s’engager fermement dans la lutte contre l’incivisme routier ;
-  de mettre en place des clubs scolaires de sécurité routière dans les établissements de la ville de Ouagadougou ;
-  de créer une synergie d’actions de l’ensemble des acteurs de la sécurité routière ;
-  d’interpeller la population à intégrer le volet rentrée scolaire dans la circulation routière ;

Les activités se dérouleront en premier à Ouagadougou mais elles couvriront également les autres régions par des interventions des équipes d’animateurs de l’ONASER au niveau de certains établissements scolaires ciblés.

Il s’agira au cours de cette campagne, d’aborder avec les jeunes, les différents aspects de l’usage de la route avec ses lois et règlements, ses dangers et ses conséquences pour tendre vers un comportement responsable dans la circulation. En effet, il nous arrive très souvent d’oublier que la voie publique est un espace commun que chacun de nous doit partager avec les autres usagers, un espace public commun sur lequel nous sommes tous tenus de penser aux autres et à nous-mêmes, et d’être constamment attentifs et explicites dans les différents actes que nous accomplissons.

La campagne de cette année se déroulera autour des thématiques suivantes :

-  l’importance du port du casque ;
-  les conséquences du non-respect de la limitation des vitesses sur la sécurité routière ;
-  les règles de la circulation piétonne ;
-  le respect des règles de circulation, notamment pour la conduite des deux roues et le respect de la signalisation routière.

Pour répondre aux défis de demain en matière de sécurité routière, je voudrais bien sûr commencer par rappeler quelques constats.

Le premier, c’est que, le non-respect des règles de la circulation routière est toujours un facteur d’accident. Il n’y a pas de petites infractions qui n’entraînent pas de risque.

Le second, c’est que jusqu’à présent, seul le contrôle a permis de faire baisser durablement le nombre des victimes sur la route. Les résultats sont incontestables : le lien de cause à effet entre positionnement des agents de sécurité aux postes accidentogènes et la baisse du taux d’infractions est une évidence.

Le troisième, c’est que nous avons la capacité d’agir.

Le changement des comportements à risques sur la route ne se fera pas du jour au lendemain. C’est un travail de longue haleine auquel chaque citoyen a le devoir de prendre part, jeune et moins jeune. En montrant l’exemple sur la route, bien sûr, mais aussi en informant son prochain, des risques qu’il prend pour lui et pour les autres en ne respectant pas scrupuleusement le Code la route et en agissant de manière irresponsable.

L’école étant le lieu privilégié de l’enseignement et d’apprentissage, j’invite tous les responsables d’établissements et l’ensemble du corps professoral à faire sien le combat contre l’insécurité routière. Je lance un vibrant appel à tous les jeunes à adhérer au mouvement et à devenir des vecteurs de la promotion de la sécurité routière. Le civisme doit revenir au cœur de nos déplacements : prendre en compte l’autre, respecter les règles, y compris lorsque l’on est piéton ou cycliste. Il y va de la courtoisie, il y va aussi de la vie.

La lutte contre l’insécurité routière est nécessairement le combat de toute la collectivité nationale et exige un élan particulier de solidarité nationale. La sécurité routière doit être perçue comme un élément fondamental dans le processus de développement économique et social de notre pays. C’est pourquoi elle nécessite l’engagement de tous les acteurs tant publics que privés. Je lance donc un appel à l’ensemble de la société civile et à toutes les bonnes volontés pour accompagner l’Etat dans la promotion de la sécurité routière.

Sur la note d’espoir d’un combat citoyen contre l’insécurité routière au Burkina Faso, je souhaite à toutes et à tous une très bonne campagne de sensibilisation sur la sécurité routière.

Fait à Ouagadougou, le 15 novembre 2019

Le Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière.

Vincent Timbindi DABILGOU
Officier de l’Ordre National

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Vos commentaires

  • Le 15 novembre 2019 à 08:11, par sécurité routière En réponse à : Message du Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière à l’occasion de la commémoration de la journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière

    Belle initiative mais soyez ferme avec la circulation des poids lourds
    Il doivent circuler de 21h à 5h30. Les plages horaires attribuées dans la journée sont limites et cela va entraîner des excès de vitesses pour être dans le temps...Faites cela et vous verrez que l’ incidence des accidents va rapidement diminuée et les gens arriveront plutôt aux lieux du travail.
    Les autres pays (Mali, Sénégal, Ghana etc) le font pourquoi pas nous ?
    Bonne chance

  • Le 15 novembre 2019 à 13:41, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Message du Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière à l’occasion de la commémoration de la journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière

    1) Merci aux Autorités pour cette initiative en faveur de la securité routière : Une personne tué par accident n’est pas moins morte qu’une personne tué par attentat-suicide. Regardez les chiffres sur les victimes d’accidents. ET cela, ce sont les hauts faits de citoyens de tout bord. Je lance un appel pour les respect de la vie sur les routes et surtout un militantisme pour la pratique de la courteoisie routière (elle obeit à des règles simples qu’il faut forcement connaitre).
    2) Chers Concitoyens, soyons mieux que nos oppresseurs, que les terrorristes que nous maudissons sans pour autant être qualitativement mieux. Pour votre information, un Bureau Specialisé aux USA a cité, parmi les 10 metiers les plus dangereux au monde, le fait d’être camionneur au Burkina Faso, au Tchad et en Afrique du Sud.
    3) Regles elementaires de courteoisie routière( amendables )
    -  a) Toujours ralentir aux intersections où la demographie routière est grande même si on ne va pas ceder le passage par courteoisie.
    -  b) Rappelons nous que c’est STUPIDE de maintenir ses 50km/h ou 60km/h en traversant une intersection bondé, même si on a la priorié.
    -  c) Si vous avez decidé de ceder le passage, surtout quand on est vehicule, il faut immobiliser votre vehicule à 4 - 5 m de l’usager beneficiaire. Pourquoi ? Pour permettre l’usager de bien voir avant de traverser et en plus pour permettre à ceux venant derrière nous de se rendre compte et de ralentir ou ceder s’il le veulent.
    -  d) Aux usagers beneficiaires, quand on vous cède le passage, prenez le temps de confirmer en remarquant les jeux de phare.
    -  e) S’il s’agit d’un arrêt pour courtoiesie, occuper ce que j’appelle l’espace-trajectoire (espace constitué par la projection sur le sol du vehicule tout le long de sa trajectoire) de l’automobiliste. Restez-y et prenez le temps et le soin de traverser la partie restante de la route en etant prêt à laisser passer ceux qui ne cedent pas le passage.
    - -f) Aux automobilistes, il faut souvent rester sur votre position ppour couvrir l’usager dejà engagé par votre courteoisie
    ETC
    4) Un petit manuel et en 5min on apprend à traverser une route : avis aux imprimeurs mais citer votre source LEFASO.NET.
    "Dieu, un Salaud ; Freud, un hero !"

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