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Loi anti-corruption : La déclaration de patrimoine et le délit d’apparence débattus à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 14 novembre 2019 à 22h00min

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Loi anti-corruption : La déclaration de patrimoine et  le délit d’apparence débattus à Bobo-Dioulasso

Dans le cadre de ses activités, l’Association des Journalistes Burkinabé (AJB) a organisé le jeudi 14 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le thème "Mise en œuvre de la loi anti-corruption, délit d’apparence, déclaration de patrimoine : faisons le point".

Cette conférence publique vise à recueillir et diffuser le maximum d’informations fiables par les journalistes sur la loi anti-corruption notamment la déclaration de patrimoine et le délit d’apparence afin de contribuer à sa mise en œuvre effective.
En effet, le Conseil national de la transition a adopté en 2015 la loi 004-2015/CNT portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso.

Cependant en 2018 cette loi a connu une relecture. Elle consacre la déclaration de patrimoine à près de 10 000 personnalités dont le président du Faso, les membres du gouvernement, les présidents d’institutions, les députés, les gouverneurs, les haut-commissaires...

Ces déclarations doivent se faire à l’entrée en fonction et à la fin de la fonction auprès du contrôleur général d’Etat.

Mais depuis l’adoption de la loi, d’aucuns doutent de la sincérité des déclarations faites tandis que certains assujettis n’accomplissent toujours pas l’obligation.

Pour discuter de cette problématique avec les journalistes, un représentant de l’ASCE-LC, du REN-LAC et du Parquet ont animé ladite conférence publique.

Selon le représentant du ministère de la Justice, Karfa Gnanou, depuis la mise en œuvre de cette loi, il y a eu quelques cas de poursuites et condamnations à Bogandé pour tentative de corruption du procureur, à Gaoua poursuite d’un agent pour détournement de fonds publics, Ouagadougou pour délit d’apparence…

Gnanou Karfa

Cependant il ressort des discussions que la mise en œuvre de cette loi demeure problématique au vu de certaines procédures qui restent complexes quant à l’intervention de certains acteurs à certains niveaux.

Aussi, il a été fait un plaidoyer à l’endroit de l’Etat pour la simplification de ces procédures. Quant aux journalistes il leur a été demandé de mettre davantage l’accent sur l’investigation en traitant des sujets en lien avec la corruption.

Il est à noter que l’AJB a toujours fait la promotion de l’investigation et s’est engagée à lutter pour de meilleures conditions de travail. Ainsi ces dernières années, elle a adopté une démarche de redevabilité et de contrôle citoyen, veille sur comment les journalistes peuvent travailler, assure la promotion et exige davantage la transparence dans la gestion des affaires publiques. Ce qui est fondamental et y va de la crédibilité du journaliste car les citoyens veulent que celui-ci demande plus des comptes aux autorités au lieu de porter la voix de ces dernières.

Par ailleurs, un prix de la redevabilité et de contrôle citoyen consacré à des questions d’infrastructures, d’accès à la santé, d’éducation, d’économie a été initié par l’AJB depuis 2018. Les inscriptions pour la deuxième édition sont en cours et les journalistes sont invités à postuler à ce prix jusqu’au 2 décembre 2019.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 novembre 2019 à 01:01, par Vigilance En réponse à : Loi anti-corruption : La déclaration de patrimoine et le délit d’apparence débattus à Bobo-Dioulasso

    Juste pour savoir si la confection des panneaux de sensibilisation sur la
    lutte contre la corruption visible devant les juridictions et certaines administration a fait l’objet d’un appel d’offre public.

  • Le 15 novembre 2019 à 12:27, par Toto En réponse à : Loi anti-corruption : La déclaration de patrimoine et le délit d’apparence débattus à Bobo-Dioulasso

    C’est curieux que vous n’ayiez pas associé l’ASCE-LC qui est la tête de la locomotive de la lutte contre la corruption au Faso. Là, on allait savoir là où on en est avec les déclarations d’intérêt et de patrimoine des assujettis et s’il y a déjà eu des cas concrets de gens épinglés et jugés du fait d’enrichissement illicite ou de fausse déclaration. Sinon, tout le reste là c’est du blablabla. Aussi, en attendant, est-ce que la justice a instruit les nombreux rapports de l’ASCE-LC à elle transmis qui contiennent de nombreux cas de crimes économiques et de malversations financières ? Si non, pourquoi et à quand l’utilisation de ces informations très utiles que l’ASCE-LC vous a transmises pour une meilleure répression de la corruption et des infractions assimilées ?

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