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Forum international francophone de l’évaluation : Quatre jours de partage de bonnes pratiques pour le rayonnement de l’évaluation

Publié le mercredi 13 novembre 2019 à 23h02min

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Forum international francophone de l’évaluation : Quatre jours de partage de bonnes pratiques pour le rayonnement de l’évaluation

Après Marrakech en 2016, la capitale du Burkina Faso abrite la 3e édition du Forum international francophone de l’évaluation (FIFE), du 12 au 15 novembre 2019. Organisé par le ministère en charge de l’Economie, en collaboration avec le Réseau francophone de l’évaluation (RFE) et le Réseau burkinabè de suivi-évaluation (RéBuSE), ce grand rendez-vous des évaluateurs, qui se tient tous les deux ans, regroupe plus de 300 participants en provenance d’une vingtaine de pays de l’espace francophone. Les travaux ont officiellement débuté ce mercredi, sous le patronage du 3e vice-président Issaka Congo, représentant le président de l’Assemblée nationale.

Le Forum international francophone de l’évaluation, selon le président du RFE, Thiery Tsou Fematoua, est un moment unique au cours duquel la communauté francophone de l’évaluation, du Nord au Sud (décideurs, parlementaires, universitaires, chercheurs, étudiants), se retrouve pour discuter de l’avancement de la culture de l’évaluation du développement et partager les expériences.

L’édition 2019, qui s’étale sur quatre jours à Ouagadougou, se tient sous le thème général « L’évaluation, au profit de qui et avec quelles valeurs ? ». A travers cette thématique, les participants sont conviés à mener une réflexion constructive sur la pratique de l’évaluation dans les pays de l’espace francophone. Pour ce faire, six sous-thèmes seront traités, parmi lesquels l’agenda 2030 cinq ans après ; l’évaluation dans un monde en crise humanitaire et migratoire : quelles approches pour quelles finalités ?

Pour le secrétaire général du ReBuSE, Jean Stanislas, le choix du Burkina Faso pour abriter cette édition symbolise les efforts consentis par les plus hautes autorités du pays avec la contribution du réseau, pour l’institutionnalisation et la professionnalisation de la pratique de l’évaluation dans notre pays. Naturellement, il a traduit sa reconnaissance au RFE et sa gratitude aux autorités et aux partenaires techniques et financiers dont les appuis ont permis l’organisation de ce forum.

Le 3e vice-président de l’Assemblée nationale, quant à lui, dira que le thème du présent forum est plein de bon sens. En effet, pour Issaka Congo, « dans la plupart des pays de l’Afrique francophone, les gouvernants ont opté pour l’implémentation du budget programme qui vise l’atteinte des objectifs en lien avec la satisfaction des besoins des populations ».

Mais pour l’instant, le Burkina Faso a déjà amorcé le processus d’institutionnalisation de l’évaluation des politiques publiques, à travers l’adoption de la loi sur le pilotage et la gestion du développement qui a pour objet, selon M. Congo, d’asseoir une architecture cohérente du système national de planification en vue d’assurer un meilleur impact de la mise en œuvre des politiques publiques. A cela s’ajoute la création, au sein de l’Assemblée nationale, de la Commission de l’évaluation des politiques publiques et du suivi des recommandations.

Sans oublier la mise en place du Réseau parlementaire de l’évaluation des politiques publiques. De son côté, la représentante du Premier ministre, président de la cérémonie, a rappelé le bien-fondé de l’évaluation. « Elle occupe une place prépondérante dans le pilotage et la gestion du développement en ce sens que par l’évaluation, nous assurons certainement la question de la redevabilité des ressources que nous utilisons et du service que nous rendons à la population », foi de Pauline Zouré.

C’est pourquoi, elle estime qu’il est de bon ton qu’on puisse mettre en exergue les actions entreprises dans ce sens par le Burkina Faso. Au ministère en charge de l’Economie, les efforts se sont traduits par l’organisation périodique des Journées de l’évaluation ; la conduite d’une étude diagnostique des capacités évaluatives nationales ayant débouché sur une stratégie assortie d’un plan d’actions pour le renforcement des capacités évaluatives. On note également la mise en place d’une Commission nationale de l’évaluation. Cette commission, a confié Mme Zouré, « sera dans un encrage haut placé, pour faire obligation à tous les départements ministériels, afin de montrer l’évaluation est une question qui a été véritablement considérée par le gouvernement et qui va participer à redorer les critères de bonne gouvernance au niveau du Burkina Faso ».

Au cours de la présente cérémonie, la communauté de l’évaluation a rendu un vibrant hommage à Issaka Herman Traoré, rappelé à Dieu le 3 octobre 2015 à Ouagadougou.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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