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Burkina Faso : « Il faut que les Burkinabè acceptent de se pardonner », prêche Me Bénéwendé Stanislas Sankara

Publié le mercredi 13 novembre 2019 à 23h20min

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Burkina Faso : « Il faut que les Burkinabè acceptent de se pardonner »,  prêche Me Bénéwendé Stanislas Sankara

La Ligue islamique pour la paix au Faso a rendu visite à l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS) pour parler de la « nécessité d’œuvrer », ensemble, à la préservation de la paix au Burkina Faso. C’était le lundi, 11 novembre 2019 au siège du parti sis aux 1 200 logements à Ouagadougou.

« Actuellement, le Burkina Faso traverse une période très difficile. Il faut se parler. La Ligue islamique pour la paix au Faso a toujours essayé de privilégier le dialogue. Nous avons été très bien écoutés et entendus par le président Sankara », a situé le président de la Ligue islamique pour la paix au Faso, El Hadj Ousséni Tapsoba, sur le motif de la visite et au bout d’échanges qui ont duré environ une heure.

Avec pour principale mission d’œuvrer à la consolidation du dialogue et la promotion de la paix au Burkina, la Ligue islamique pour la paix au Faso, par cette démarche, vise à engager donc tous les partis politiques, sans exception, à se donner la main dans l’intérêt du Burkina Faso. « Nous pensons qu’à ce stade, si les gens se parlent, il n’y a pas de raison qu’on ne trouve pas une solution pour le Burkina Faso », note El Hadj Ousséni Tapsoba, se référant à la situation que traverse le pays.

Selon ses responsables, cette visite au « parti de l’œuf » répond à une démarche qui doit les conduire auprès de partis politiques ; démarche qui, elle-même, s’inscrit dans le programme d’activités de l’organisation. « Vous savez très bien qu’au Burkina, il y a beaucoup des partis politiques, on ne peut pas les rencontrer tous. Nous avons donc essayé de voir comment respecter cette logique. Ce qui fait que nous avons décidé de rencontrer trois partis de la Majorité et trois de l’Opposition », précise le président de la Ligue islamique pour la paix au Faso.

« Nous avons été édifiés par l’engagement de la Ligue islamique à œuvrer pour la paix dans notre pays et qui, déjà, a salué le dialogue politique qui a pu s’instaurer sous l’égide du président du Faso entre les forces politiques de l’Opposition et de la Majorité. Nous les avons encouragés à continuer ce combat, qui est un combat citoyen. Un combat qui constitue également un cheval de bataille de l’UNIR/PS », acquiesce le président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Aussi exhorte-t-il les militants de son parti à s’engager davantage dans la recherche de la paix et à soutenir les actions de la Ligue islamique pour la paix au Faso.

Me Sankara a aussi félicité et encouragé les promoteurs de la Ligue islamique pour la paix au Faso qui, pour lui, est un levier, un tremplin, pour consolider la démocratie et tous les acquis au Burkina. Se référant à la mission que se sont assignés ses hôtes, le vice-président de l’Assemblée nationale, Me Sankara, retient que, quel que soit le contexte « très difficile » dans lequel vivent les Burkinabè, l’espoir est permis.

« Il faut que les Burkinabè acceptent de se pardonner. Il faut que les Burkinabè acceptent de se réconcilier avec eux-mêmes, avec leur histoire. Il faut que les Burkinabè aillent à l’essentiel. Qu’ils ne fassent pas de la politique politicienne, mais que nous soyions des patriotes, des hommes intègres et que nous considérions que ce pays-là nous appartient à nous tous. Pas seulement aux hommes politiques, mais à tout le peuple burkinabè, à tous les citoyens, à toutes les citoyennes et je pense que ce message est plus fort que tout autre message ; parce que c’est cette unité-là qui fera en sorte que nous allons relever tous les défis », a commenté le premier responsable de l’UNIR/PS, parti membre de la majorité présidentielle.

Après l’UNIR/PS, la Ligue islamique pour la paix au Faso, selon ses responsables, poursuivra le même exercice dans les jours à venir avec l’ADF/RDA, parti de l’Opposition.

OLO
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Vos commentaires

  • Le 13 novembre 2019 à 17:07, par sidbala En réponse à : Burkina Faso : « Il faut que les Burkinabè acceptent de se pardonner », prêche Me Bénéwendé Stanislas Sankara

    Au Burkina Faso les hommes politiques, les premiers responsables coutumiers et religieux, nous sont dignes de représenter le bas peuple qui est le socle de notre nation.

    La plupart de ces différents responsables sont des fils de pauvres ou de familles d’enfants gâtés, qui n’ont aucun soucis de son semblable.
    Le pardon ne se dit pas seulement avec la bouche, c’est avec les actes, libérez tous ceux qui sont injustement emprisonnés et ceux qui ont eux leur carrière brisée pour quelques raisons que se soit.

    Tous ceux qui par peur ou autre raison ont quitté le pays doivent revenir sans crainte. Il faut réparer les préjudices, il faut utiliser les hommes selon leur forces et faiblesses.

    C’est a cet effort que le pardon viendra, le pardon au Faso actuel n’est pas religieux, coutumier ou juridique il est avant tout consensuel.

  • Le 14 novembre 2019 à 02:01, par Mechtilde Guirma En réponse à : Burkina Faso : « Il faut que les Burkinabè acceptent de se pardonner », prêche Me Bénéwendé Stanislas Sankara

    le pardon au Faso actuel n’est pas religieux, coutumier ou juridique il est avant tout consensuell.. Exact Sidbala.

    Merci à la Ligue islamique pour la paix au Faso qui ouvre le bal des concertations. Et aussi mes respects à Maître Benewendé qui reconnaît la plausibilité de la démarche et la nécessité du pardon et de la réconciliation. Ce sont, je dirai plutôt, des valeurs ancestrales et culturelles, spécifiques aux Burkinabé, toutes ethnies confondues. Maître, que l’Esprit de Vérité vous habite toujours comme le dit si bien votre nom (Yamyellé m’bé né Wendé).

    Autrement dit :« Ne jugez point, et vous ne serez point jugés » (Lc 6,1)

  • Le 14 novembre 2019 à 07:11, par sankara saidou En réponse à : Burkina Faso : « Il faut que les Burkinabè acceptent de se pardonner », prêche Me Bénéwendé Stanislas Sankara

    mon frère lorsqu’on veut contribuer à un débat il faut être honnête et sincère ? De vous à moi qui a été emprisonné sans qu’on ne lui reproche quelque chose. Ou bien faut_il libérer pour libérer ? A ce jour aucun burkinabé n’est interdit de rentrer au Burkina. Mais si vous avez des démêlées avec la justice de votre pays, si vous rentrez la justice vous poursuivra.

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