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Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

Publié le mardi 12 novembre 2019 à 23h23min

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Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

Lancé en juillet 2019, le Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) a animé sa toute première conférence de presse, ce mardi, 12 novembre 2019 à Ouagadougou. Au menu de cette sortie, la situation nationale, avec pour point central, la dégradation de l’atmosphère sécuritaire. Pour le parti, ce qui est arrivé ces dernières années, et plus récemment au nord et à l’est du pays, dépasse l’entendement.

"Le succès de la lutte contre le terrorisme implique que nous ayons une bonne lecture de la situation nationale et que nous soyons plus intelligents que ceux qui nous combattent, qui nous épient, vivent avec nous, nous étudient, nous connaissent alors que nous semblons ne rien connaître d’eux et de leurs tactiques", relève le président du MPS, Pr Augustin Loada.

Selon l’ancien ministre, l’insécurité actuelle que vit le Burkina n’est qu’une partie d’une crise plus vaste et essentiellement politique qui touche aux fondements de l’État-nation et à son rôle dans la société burkinabè. Le parti pense que les gouvernants n’ont pas pris la mesure de la gravité de la situation ; il en veut pour preuve que le Conseil de défense et de sécurité nationale se réunit épisodiquement (là où dans certains pays, il se réunit hebdomadairement).

Concernant le recours aux volontaires annoncé par le président du Faso, les responsables du parti (et sous réserve que les modalités et autres mesures l’encadrant soient connues) soulignent qu’il peut se révéler un remède pire que le mal.

Face à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso, l’idée d’un report des élections (les présidentielle et législatives sont prévues pour 2020) est partagée par certains Burkinabè.

Pour le Mouvement patriotique pour le salut (MPS), cette option pourrait engendrer une autre crise. "C’est essentiel que les élections se tiennent. Sinon, les dirigeants n’auront plus de légitimité démocratique. Donc, aucune légitimité d’ordonner une décision dans ce pays", expose substantiellement le constitutionnaliste, Pr Augustin Loada, président du parti. Ce qui pourrait ajouter une crise à la crise. Cependant, se réserve-t-il, si la situation nationale obligeait à cette démarche, le report doit impérativement impliquer un consensus de l’ensemble de la classe politique.

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 novembre 2019 à 13:53, par OUEDRAOGO En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

    La situation que traverse ce pays exige de trouver des solutions en dehors des chantiers battus et autres pensées préconçus.Dans ce sens ,il serait bon et dans l’anticipation qui nous manque tant dans cette lutte,de bien réfléchir afin d’asseoir des priorités consensuelles à même de garantir l’intégrité et la survie de la nation pour la gestion de laquelle,toute la classe politique est aveuglée relativement à la conquêtes des pouvoirs en 2020.la tenue ou non des élections ne doit pas être tabou dans cette bataille de survie d’une nation,d’un pays.Personne ,encore moins aucun regroupement politique,idéologique ne gagnera si nous continuons à nous comporter comme nous le faisons.

  • Le 12 novembre 2019 à 14:00, par Manisougri En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

    Dans tout ça, il faut que vous mettiez l’accent pour le retour de Yacouba Isaac Zida. A mon humble avis, je pense que le président RMCK va faciliter ce retour, lui même s’étant rendu compte qu’il a commis des erreurs de jugement au début de son mandat à propos de la transition tout court. Et puis le professeur Laoda doit revoir son angle d’attaque politique. J’ai l’impression qu’il tire plutôt vers la droite réactionnaire alors que notre peuple est d’obédience révolutionnaire donc de gauche. Pour le reste je vous souhaite bon vent.

    • Le 12 novembre 2019 à 16:12, par jhon En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

      Mon cher ami je ne pense pas que vous pouvez conclure que le peuple est révolutionnaire tant qu’il n’y a pas eu d’élection.
      Vous savez les votations au Burkina Faso son plus complexe que cela

    • Le 12 novembre 2019 à 21:49, par Ka En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

      Manisougri je suis de ton avis : Et si tu me lis souvent dans le forum de Lefaso .net, j’ai toujours confirmé que la transition avec le président Michel Kafando et son équipe n’avait pas eu assez de temps devant elle : Malgré le peu de temps, cette équipe a fait un travail de titan qui n’a pas été repris par le président Roch Kaboré et son équipe. La transition nous a permis des élections transparentes et apaisées, arrêter les assassins de nos enfants, si cela n’avait pas été fait sous la transition et son équipe, rien ne prouve que cela sera fait avec Roch Kaboré. Je suis d’accords avec toi que le président doit songer à remettre sur le terrain les deux grands acteurs de la transition qui sont I. Zida et A. Barry. Qu’il ne déplaise aux détracteurs de ces deux acteurs de la transition, c’est bien grâce à eux que le MPP a pu convaincre avec son programme à plus de 50% du peuple et que Roch Kaboré est au pouvoir.

      Ce qui est sûr et indiscutable c’est que quand c’était chaud au moment de la transition les deux étaient devant, comme contrer le puissant Diendéré et son coup d’état a la maternelle. Ce sont les deux qui ont planté proprement l’alternance politique avec ‘’’Rien ne sera plus comme avant. Les écarté dans la situation ou le Faso a besoin des hommes d’action, sera une grande perte pour la nation.

  • Le 12 novembre 2019 à 17:10, par unCitoyen En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

    félicitation au Pr ; analyse très pertinente a mon humble avis !! nous sommes et nous resterons ensemble pour bâtir cette Nation !!!

  • Le 12 novembre 2019 à 17:16, par Yako En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

    Selon l’ancien ministre, l’insécurité actuelle que vit le Burkina n’est qu’une partie d’une crise plus vaste et essentiellement politique qui touche aux fondements de l’État-nation et à son rôle dans la société burkinabè

    " C’est essentiel que les élections se tiennent. Sinon, les dirigeants n’auront plus de légitimité démocratique. Donc, aucune légitimité d’ordonner une décision dans ce pays"
    Permettez-moi d’ajouter que dans cette vaste crise il ya entre autre l’insurrection et la transition.Si on admet que l’insurrection fut un changement de l’ordre constitutionnel par la violence.Alors la transition qui y trouve sa légitimité est tout aussi illégitime.Le reste n’est que prolongement d"une crise déjà connue. Cest pourquoi, il est impératif de revenir au meilleur sentiment qui passe par la réconciliation et la Concorde nationale.C’est de cette manière qu’on peut rassembler et faire face au destin commun.

  • Le 12 novembre 2019 à 18:49, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

    " Concernant le recours aux volontaires annoncé par le président du Faso, les responsables du parti (et sous réserve que les modalités et autres mesures l’encadrant soient connues) soulignent qu’il peut se révéler un remède pire que le mal."
    1) Avec tout le respect que je vous dois, je me dois de vous dire que vous êtes sur le point de vous tromper gravement. Rappelez vous quelques mois avant l’insurrection de 2014, je pense que vous faisiez partie des signataires d’une declaration revolutionnaire d’un ensemble d’OSC qui avait fait l’aveu officielle de sortir de sentier battus. J’oublié la denommination originale qui avait été choisie.
    2) Avec toutes les alertes de catastrophes humanitaires que nous frisons, il en est encore qui pense qu’entreprendre certaines solutions ne comporte que des risques. Je suis desolé de cette sous-prise de conscience de notre situataion humanitaire. Le Cardinal a vraiment raison quand il y a à peine 3 jours, LeFaSo.Net publiait son cri de coeur : " Son regret, c’est que malgré cette crise humanitaire de grande échelle, dit-il :" on a l’impression que les ouagalais sont dans une insouciance à l’égard des déplacés internes. (...), Ils mangent, ils boivent et ils dansent dans une insouciance total e".
    3) Si vous n’êtes toujours pas convaincu voici les chiffres :
    Une autre source : (à mettre à jour en ces moments)
    "Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays est monté en flèche, passant de 47 000 à 289 000 personnes depuis le début de 2019. L’état d’urgence déclaré dans 14 provinces sur 45 a été prolongé jusqu’en décembre 2019,"
    "L’éducation a également été durement touchée : plus de 2 000 écoles sont encore fermées, privant 330 000 enfants d’accès à l’éducation. Les structures sanitaires sont menacées ; 125 centres locaux de santé sont ou bien fermés ou assurent un service minimum, ce qui limite l’accès aux soins de santé à 626 000 personnes."

    4) Une 2eme source : LeFaso.NEt
    "Le Burkina Faso fait face à une crise humanitaire sans précédent », situe le ministre Ilboudo, révélant que l’insécurité affecte à ce jour plus de 800 000 personnes. A la date du 2 octobre 2019, informe Hélène Marie Laurence Ilboudo, le nombre de déplacés internes était estimé à 486 360 personnes réparties dans toutes les treize régions du pays.
    La région du Centre-nord enregistre le plus gros contingent avec 270 476 personnes, soit un taux de 55, 61% de l’ensemble des déplacés. S’en suivent les régions du Sahel avec 160 741 personnes (soit 33, 05%), du Nord avec 31 998 personnes (6, 58%), de l’Est avec 10 293 déplacés (soit 2, 12%) et la Boucle du Mouhoun pour 8 577 personnes (1, 77%).
    Les données indiquent également que 91% des populations déplacées internes vivent dans des communautés internes, 1% sur des sites installés depuis mars 2019, 8% qui étaient dans les écoles sont en cours de transfert. « A ce jour, nous avons un gap de 35 000 abris », révèle le ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo.
    5) RESUME :
    - d’ici decembre 2019 : 600 000 Deplacés Internes
    - près de 800 000 personnes dans l’insecurité alimentaire
    - etc ..

    Avec tout ces faits, vous trouvez le moyen de remettre en cause l’initiative des volontaires, oui vous le faites souplement, c’est de la POLON-TIQUE ! Vous pensez que ce qu’on vit dejà n’est rien et que les volontaires viendront aggraver la situation. Si vous etiez un Medecin, vos patients mourront à coup sûr parce que vous n’aurez jamais le courage d’administrer des traitements avec des effets systemiques.
    Enfin, que je vous fasse l’economie de la brillante intervention de la Société Burkinabè du Droit Constitutionnel sur les groupes d’auto-defense et autres initiatives. Nous avons besoin de propositions concrètes et non de dissertation facile.

  • Le 12 novembre 2019 à 20:06, par Ba Touta En réponse à : Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

    Un rapport du Parlement britannique explique en détail comment la guerre de l’OTAN en Libye en 2011 était basée sur des mensonges.la Libye était le pays le plus riche d’Afrique, avec l’espérance de vie et le PIB par habitant les plus élevés. Hardeep Singh Puri, ancien représentant de l’Inde auprès de l’ONU dans son livre "Perilous Interventions", note qu’avant la guerre, la population de la Libye était moins pauvre que celle des Pays-Bas. Les Libyens ont accès à des soins de santé gratuits, à l’éducation, à l’électricité et à des prêts sans intérêt. Les femmes jouissaient de grandes libertés qui avaient été applaudies par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en janvier 2011, à la veille de la guerre qui avait détruit le gouvernement.
    Les bombardements de l’OTAN ont plongé la Libye dans une catastrophe humanitaire, faisant des milliers de morts et des milliers de déplacés, transformant la Libye du pays africain au niveau de vie élevé en un État déchiré par la guerre.La destruction du gouvernement libyen par l’OTAN a également amené certaines de ses énormes réserves d’armes et de munitions à tomber "entre les mains des milices" et à "faire l’objet d’un trafic en Afrique du Nord et de l’Ouest et au Moyen-Orient", note la commission des affaires étrangères.Le rapport cite une étude d’un groupe d’experts de l’ONU qui a révélé les armes de l’ancien gouvernement libyen en Algérie, au Tchad, en Égypte, à Gaza, au Mali, au Niger, en Tunisie et en Syrie. Le panel de l’ONU a noté que "des armes en provenance de Libye ont considérablement renforcé la capacité militaire des groupes terroristes opérant en Algérie, en Egypte, au Mali au Niger et en Tunisie".Une étude du Parlement britannique citée dans le rapport a également révélé que les armes libyennes se retrouvaient entre les mains de Boko Haram, le groupe extrémiste affilié à l’Etat islamique qui a perpétré des massacres de civils au Nigeria,au Cameroun et ailleurs en Afrique.Le rapport note également que les principales raisons pour lesquelles la France a poussé à une intervention militaire en Libye étaient "les ressources financières presque sans fond de Kadhafi", le projet du dirigeant libyen de créer une monnaie alternative au franc français en Afrique ", les plans à long terme de Kadhafi pour supplanter la France. puissance dominante en Afrique francophone "et la volonté" d’accroître l’influence française en Afrique du Nord ".
    "Le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et une quantité similaire d’argent", écrit l’adjoint de Clinton, Sidney Blumenthal, citant "des sources permettant de consulter les conseillers de Saif al-Islam Kaddafi", le fils de Mouammar Kadhafi.
    Cet or "était destiné à créer une monnaie panafricaine basée sur le dinar doré libyen et une banque centrale africaine", a déclaré Blumenthal, citant des "individus bien informés". "Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc CFA", a-t-il ajouté.
    On se demande aujourd hui,comment se comportent les forces speciales des USA,de la France,de L Allemagne stationnees dans les pays du sahel africain au Mali,au Niger,au Tchad,en cote d ivoire et ailleurs,avec leurs armements sophistiques,leurs avions de reconnaissance,leurs drones ultra modernes et extremement efficaces,leurs helicopteres mais ces forces speciales occidentales n arrivent pas a prevenir ces massacres de paysans africains et a aneantir quelques bandes de terroristes ...c est vraiment bizarre..!!!! il est vraiment le temps aux africains de prendre eux meme leurs responsabilites et proteger leur population...

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