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Télédiffusion : Fin du signal analogique pour la télévision nationale du Burkina

Publié le vendredi 1er novembre 2019 à 22h10min

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Télédiffusion : Fin du signal analogique pour la télévision nationale du Burkina

La télévision nationale du Burkina (TNB) a définitivement basculé vers la télévision numérique terrestre, en mettant fin à son signal analogique. L’acte solennel a été accompli, par le ministre de la Communication, Remis Dandjinou et le directeur de la TNB, Pascal Yemboani Thiombiano, dans la nuit du jeudi 31 octobre 2019.

Le 1er novembre 2019, était la date butoir donnée par la télévision nationale du Burkina (TNB), pour ne plus émettre sur l’analogie. Elle priait par la même occasion, toute personne n’ayant pas encore acquis la TNT, à le faire avant cette date. Elle vient de respecter cet engagement, dans la nuit du jeudi 31 octobre 2019, en mettant fin à son signal analogique.

C’est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, chargé des relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou et le directeur général de la TNB, Pascal Yemboani Thiombiano, qui ont procédé à l’extinction des radars de la bande passante de cette télé, sur l’émetteur analogique, depuis sa station de diffusion sis à Kamboinsin.

L’acte solennel a été fait en présence du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano et du président de l’Autorité supérieure de la régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Tontama Charles Millogo. Par cet acte, la TNB met définitivement fin à ses émissions sur l’analogie et est désormais sur le numérique à travers le bouquet de la télévision numérique terrestre (TNT).

Le président du CSC a estimé que le Burkina Faso a respecté ce délai de passage à la diffusion numérique. « Nous venons de constater qu’immédiatement après la coupure de l’analogie par monsieur le ministre, la TNB a continué à émettre sur la TNT et cela nous rassure en tant que régulateurs, dont le premier souci est la continuité du service pour le public burkinabè », s’est-il réjoui.

Il invite les éditeurs privés dans le cadre des concertations entreprises, à s’engager dans cette logique et à respecter le créneau dans lequel chacun s’est souscrit, parce que, dit-il, la TNT vise aussi bien la promotion de la culture, que des chaines de télévision nationales. Et cette promotion s’exerce à travers les conventions signées avec les premières dix-sept chaines qui sont déjà sur le bouquet de la TNT. « Notre présence sur la TNT n’aura de sens que si les télévisions privées arrivent à respecter les engagements qu’elles ont signés avec les régulateurs », a-t-il précisé.

Il a toutefois reconnu que pour les éditeurs privés, il est vrai que c’est plus compliqué que pour la TNB, mais en raison de la concurrence, la TNB devrait également mettre à jour de son contenu.

Pour la question du coût, des réflexions se poursuivent, mais, souligne-t-il, ce sont des efforts à conjuguer pour que la Société burkinabè de télédiffusion (SBT) puisse aussi fonctionner comme il se doit. Le coût peut donc être amené à évoluer à la hausse ou à la baisse. Le dialogue va se poursuivre, selon le président du CSC, pour voir dans quelles mesures les charges pour les éditeurs privés, qui ne concernent pas que le coût, pourraient être allégées.

Sur la question de la couverture, le ministre de la Communication annonce que les chiffres donnés font état de deux zones non encore couvertes que sont Arbinda et Sebba. « Nous avons 35 stations possibles avec 34 qui fonctionnent normalement et des instructions ont été données à la SBT, pour que les zones où le 35e site n’est pas fonctionnel, les sites qui l’avoisinent, puissent couvrir », a rassuré le ministre. Il ajoute qu’aujourd’hui, le taux de couverture est à plus de 94%. Des zones n’en avaient pas et grâce à l’avènement de la TNT, elles ont désormais accès à la télévision. Et pour cela, le ministre félicite les acteurs à pied d’œuvre.

Selon lui, le Burkina Faso est le premier pays en Afrique de l’ouest à avoir basculé entièrement sur la TNT. Et l’avantage est d’avoir une économie qui se met en place autour de l’audiovisuel, qui crée de l’emploi et génère des richesses. Le monde de la communication représente parfois plus de 18% du PIB, dans la plupart des pays, a affirmé le ministre. D’où l’ importance pour le pays de saisir cette chance.

Le président de l’ARCEP a renchéri en ajoutant qu’il s’agit également d’une opportunité pour les éditeurs privés, en ce sens qu’avec la TNT, il leur est donné la chance de pouvoir quitter le simple cadre de Ouagadougou pour couvrir l’ensemble du territoire national. Et à ce titre, il leur appartient d’aller titiller la TNB sur le marché de la publicité.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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