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Financement des plans de formation : Le FAFPA sensibilise les entreprises à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 31 octobre 2019 à 09h00min

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Financement des plans de formation : Le FAFPA sensibilise les entreprises à Bobo-Dioulasso

Le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), en collaboration avec le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) a organisé, le mercredi 30 octobre 2019 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation des entreprises sur la problématique du financement des plans de formation.

Outil privilégié de financement de la formation professionnelle, le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA) offre aux entreprises des possibilités d’investir dans la formation continue de leurs salariés par la subvention d’une grande partie du coût de formation, à travers son produit Plan de formation entreprises (PFE).

En effet, dans le but de soutenir le développement des compétences et le renforcement des qualifications professionnelles, le gouvernement s’est engagé dans la promotion de la formation initiale, de l’apprentissage et le développement de la formation professionnelle continue. C’est à cet effet que des structures techniques et spécialisées sont mises en place et contribuent à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de formation. C’est en ce sens que le FAFPA apparaît comme l’instrument privilégié de financement de la formation professionnelle.

Cependant, bien qu’ayant plus de dix années d’existence, la sollicitation du FAFPA par les entreprises nationales en tant que structure de subvention de la formation professionnelle demeure timide.

Plusieurs autres raisons expliquent ce faible intérêt des entreprises pour le FAFPA. On peut citer la méconnaissance de l’existence de la structure et de ses procédures, les difficultés dans l’identification des besoins de formation par les entreprises...
C’est pour remédier à cela que le FAFPA, en collaboration avec le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), a organisé, le mercredi 30 octobre 2019, un atelier de sensibilisation des entreprises à la problématique du financement des plans de formation à Bobo-Dioulasso.

Placé sous la présidence du ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré, l’atelier sera animé sous le thème « Formation continue et compétitivité des entreprises ».

Il s’agira de communiquer sur les enjeux de la formation continue des salariés des entreprises, présenter les procédures de financement du FAFPA en matière de formation continue et recueillir les propositions d’amélioration des procédures en vue de faciliter l’accès des entreprises aux financements du FAFPA.

En effet, selon le directeur général du FAFPA, Issiaka Kaboré, « il y avait une certaine timidité des entreprises, car les plans de formations ne venaient pas. Donc l’objectif de cet atelier est que les entreprises puissent en bénéficier, étant donné que l’Etat fait des efforts. Par exemple, pour 2019, 500 millions ont été mis à la disposition du FAFPA pour financer exclusivement les plans de formation en ce qui concerne les entreprises. En plus de cela, l’Etat finance d’autres formations, notamment les projets pour les ONG et associations dans le cadre de la création d’emplois ».

Pour Abdoulaye Nabolé, vice-président du Conseil national du patronat burkinabè, la formation continue dans l’entreprise est absolument indispensable pour assurer la compétitivité de l’entreprise car le monde est très compétitif aujourd’hui ; mais cela requiert un investissement. Pour cela, dit-il, « au patronat, nous avons toujours pensé que compte tenu du fait que la taxe patronale d’apprentissage avait été prévue pour cela, il convient qu’une partie conséquente soit dédiée aux entreprises pour leur permettre de résister à la pression de la compétitivité internationale. C’est un bon début et dans la sous-région, nous sommes pratiquement le seul pays à ne pas encore utiliser la totalité de notre acte d’apprentissage à cet effet. C’est l’occasion pour nous de faire le plaidoyer auprès des autorités pour que ça puisse accélérer, parce qu’ensemble, nous avons l’espoir que les entreprises burkinabè pourront désormais relever le défi en ne perdant pas de vue la question de la formation continue du personnel de leurs collaborateurs et pourquoi pas du chef d’entreprise ».

Le ministre de la Jeunesse, par la voix de son représentant Lamine Soulama, haut-commissaire de la province du Houet, a estimé que les pays qui investissent depuis longtemps dans l’éducation et la formation ont réussi jusqu’ à présent à s’adapter et à tirer profit de l’évolution de l’ordre mondial. En créant le FAFPA, le gouvernement a sans doute perçu cette tendance, et a voulu créer des mesures incitatives pour donner un nouveau souffle à la formation continue au Burkina Faso à travers le financement des projets et plans de formation.

Mais il reste beaucoup à faire pour que la formation continue puisse gagner une position stratégique dans l’organigramme de l’entreprise pour permettre assurément à l’entreprise une certaine flexibilité et une capacité à garantir sa pérennité devant un univers économique devenant de plus en plus chaotique. Aussi, il veut oser croire, à travers cet atelier, que « la formation continue ne sera plus le fruit du hasard ou de la conjoncture, non plus un effet de mode comme certains s’amusent à le dire, mais bien une stratégie à part entière, fort nécessaire à développer pour gagner le pari sur le terrain de la compétitivité ».

Le FAFPA, en tant qu’outil stratégique de développement des entreprises, veut ainsi contribuer à l’atteinte de cet objectif.

Pour le mode de financement des Plans de formation entreprises, le CNPB collecte les plans de formation auprès des entreprises et les transmet au FAFPA pour financement. Le financement se fait à travers une subvention non-remboursable de 87,5% du montant du projet. La contribution de l’entreprise bénéficiaire est constituée par les 12,5% restants.

Haoua Touré
Lefaso.net

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