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Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

Publié le mercredi 30 octobre 2019 à 23h00min

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Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

Déclaration du Collectif des ex-employés de la Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA).

Nous, Collectif des ex-employés de la Société des Mines de Bélahouro, venons par la présente, prendre encore une fois de plus l’opinion nationale à témoin sur notre situation qui dure depuis plus de deux (02) ans. Au regard des actions déjà posées de par le passé, nous jugeons inutile de faire la genèse ici.

Depuis ce temps que n’avons-nous pas fait pour que notre situation trouve une solution ? Nous avons organisé deux conférences de presse, publié trois lettres ouvertes ; la première adressée à son Excellence Monsieur le Président du Faso, la deuxième au Ministre des Mines et des carrières et la dernière au président de l’Assemblée nationale. En plus de cela, diverses rencontres ont été organisées avec des personnalités coutumières, de la société civile, politiques, des personnes ressources avec plus ou moins une oreille attentive.

Avec toutes ces actions, la situation des ex-employés de la SMB ne fait qu’empirer, en témoignent les douze collègues morts et d’autres sur des lits d’hôpitaux, l’endettement à outrance, le renvoi des enfants des écoles et des couples de leurs cours de location. De nombreux ex-employés vivent dans le dénuement total.

De tout cela, ce que les ex-employés ne comprennent pas, c’est le silence de l’autorité de tutelle qu’est le ministère des Mines qui reste insensible à notre situation, certains des cadres du ministère que nous ne citerons pas ici et qui se reconnaitront ont pris fait et cause pour notre bourreau qu’est Monsieur Patel Akoliya, au détriment de leur frères et sœurs en détresse tout simplement parce qu’ils bénéficient des prébendes et de la grâce de ce monsieur et il parait même que les frais de scolarité de certains de leurs enfants sont assurés par M. Patel a Accra au Ghana.

La société « GREATER SUCCESS GLOBAL LIMITED » détenue par le Groupe Balaji de Monsieur Patel Akoliya est celle-là même qui a repris la Mine d’Inata en prenant l’engagement d’investir 26 Millions de dollars pour redémarrer la mine et développer les permis d’exploration en février 2018, suscitant un grand espoir pour les nombreux employés. Nous constatons qu’à ce jour, rien de ses engagements n’ont respectée. Le Groupe Balaji a démontré son incapacité financière et technique à gérer une mine de la taille de Inata. En outre, il manque d’un système de gestion de la sécurité de la mine.

Voici ce que disent certains cadres du Ministères des Mines : « Nous savons que nombre d’entre vous travaillent ailleurs, vous n’atteignez plus le nombre que vous revendiquez ». Voici des esprits. Nous devons tous nous asseoir pour attendre Godot et mourir un à un pour que le ministère prenne notre cas au sérieux. Si tu gagnes du travail ailleurs, selon leur maxime, tu n’as plus de droits à revendiquer dans ton ancien service.

A ces gens qui au lieu de nous aider, ont pris fait et cause pour notre bourreau, nous les informons que la justice a tranché le 16 octobre 2019, condamnant la SMB-SA a payé les droits des ex-employés qui s’élèvent à plus de quatre milliards et demi de francs CFA. Pour arriver à ce résultat, que de péripéties ? Et nous sommes sûrs que des gens, nos frères qui devraient nous faciliter la tâche, travaillent à nous empêcher de rentrer dans nos droits en se jouant les conseillers spéciaux de monsieur Patel Akoliya pour des raisons qu’eux seuls peuvent expliquer. Nous ne serons pas étonnés que la justice subisse des pressions multiples et diverses par des gens de service.

Au regard de l’incapacité de monsieur Patel malgré l’assistance technique de quelques cadres du Ministère à reprendre les activités, nous croyions naïvement que notre salut viendrait d’un groupe (Consortium) qui s’est intéressé à la mine et a même rencontré Patel avec une offre d’achat selon un accord de prix qui se chiffre à 15 millions de dollars pour une mine que lui-même a acheté en février 2018 à 5 millions de dollars avec un délai de paiement total de 7 ans.

Il faut rappeler que quand monsieur Patel prenait la mine, il suffisait de peu pour la remettre en marche. Deux après, avec les attaques et l’usure des engins et l’usine, et le problème de l’insécurité, il faut bien plus. Le Consortium qui a rencontré le Collectif des ex-employés était prêt à tout, malgré l’insécurité, la dette sociale, la dette fournisseurs et les taxes et impôts de l’Etat.

Pour signer l’offre, monsieur Patel Akoliya se fait assister encore par ses conseillers spéciaux et techniques tapis dans l’ombre au Ministère des Mines, et bien d’autres hors du ministère, qui lui auraient signifié clairement que s’il vendait la Mine, il le regretterait un jour. Avec ce ping pong, las d’attendre, le Consortium retire son offre et met fin à toute discussion avec monsieur Patel, étouffant les espoirs des centaines d’ex-employés.

Ce qui nous intrigue est que Monsieur Patel après deux ans d’incapacité, règne en terre conquise sans que l’autorité ne puisse le rappeler à l’ordre sous prétexte que c’est une affaire privée. Un super marché, une brasserie, on peut dire que c’est privé, mais une mine qui creuse le sol burkinabé avec autant d’employés ne saurait relever totalement du privé au point où l’autorité ne puisse avoir son mot à dire.
La question que nous nous posons est de savoir combien de morts faut-il pour émouvoir nos autorités ? Un ministère existe –t-il pour l’intérêt commun ou l’intérêt particulier ou des groupes des personnes qui en profitent ?

Depuis le début de la crise, nous pouvons dire sans nous tromper que le ministère des mines censé nous protéger est notre bourreau d’abord par l’inaccessibilité de monsieur le Ministre par le Collectif sous prétexte de calendrier, mais qui est prompt à rencontrer Monsieur Patel en un clic de doigt. Nous pouvons conclure que les responsables du ministère des Mines sont de mauvaise foi et poursuivent d’autres intérêts que ceux pour lesquels ils ont été nommés.

On dit souvent que la biche ne brame pas pour que la forêt la sauve, mais pour que la forêt l’entende. Nous Collectif des ex-employés crions non seulement pour que l’autorité nous entende, mais qu’elle nous sauve des griffes d’un investisseur prédateur qui a juré de nous faire payer l’enlèvement de son fils, et il est en train d’y parvenir avec hélas, la complicité de certains des nôtres qui ne pensent qu’à eux-mêmes car, ces gens savent pertinemment que même si on donne 100 milliards à monsieur Patel, il ne peut pas gérer une mine sémi-mécanisée, encore moins une mine de la trempe d’Inata. Peut-être peut-il faire de l’orpaillage clandestin.
Monsieur le Président du Faso et son premier ministre, garants de la paix sociale et de la quiétude des Burkinabés sont interpelés pour trouver une issue à ce problème qui n’a que trop duré.

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2019 à 03:50, par Élève de maternelle En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

    Messieurs du Collectif des ex-employés de la Société des Mines de Bélahouro, avec tout le respect que je vous dois, il faut grandir. Votre discours est enfantin et ressemble à un papier de l’association des scolaires de ouaga et montre que vous êtes des gaou en ce qui concerne la connaissance du droit des affaires et du travail. Au lieu de pleurnicher prendre à témoins des gens qui n’ont rien à cirer avec vos contrats il faut prendre un bon avocat pour faire valoir vos droits .
    Ce n’est pas le PF ou le PM de trouver une solution à un différent issu d’un contrat privé. Au Burkina il y’a trop d’amalgame de confusion qui montre que les acteurs de notre société ne sont vraiment pas éduqués chacun s’érige en institution et pense que son opinion est la loi. L’opinion nationale par ci l’opinion internationale par là le PF par ci le PM par là, laisser le pauvre RMCK s’occuper des problèmes nationaux plus importants qui l’empêche de dormir’ sachez qu’il n’est pas Dieu tout puissant et son pouvoir est limité par la loi, ayez l’élégance de réglez vos problèmes individuels et domestiques par les voies plus appropriées.

    • Le 31 octobre 2019 à 17:23, par Le syndicat En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

      Mr ,soit intelligent cherche a comprendre le fond du dossier avant de te lancé, avec cette mentalité comment voulez vous que notre pays avance. quand tu parle des occupation de son exellence ,qu’il a d’autre chose a faire que sa , c’est parce-que la plupart de nos dirigeant ce son mêlé dans ce dossier ce qui empêche la justice de faire correctement son blo, de plus nous avons eut plusieurs rencontre avec les différents partie concerné ,du ministère, la présidence, l’inspection, et tous les autres département s, notre soucis n’est pas seulement les droit mais aussi le redémarrages de la mines pour permettre a cette zones de notre pays qui est aujourd’hui menacé par les terroristes, plusieurs enfants de cette partie son en chômage et vue l’avancement de cette crise nous avons jugé une fois la mine sera en activités ,les responsable de la mines vont renforcé la sécurité et cela permettra a notre gouvernement également d’avoir plus d’argent dans nos caisse afin de renforcé notre budget militaire dans cette zone. mes plusieurs investisseurs veulent payé cette mine vue que ce mr actuel n’as pas les capacité pour démarré une mine et cela est une perte pour la nation, mais certains de nos cadre soutien ce mr ,ce qui lui donne la force ,donc évité de dire que les affaires du privé doive resté privé .donc dit moi quelle est l’importance du ministère tutelle, et les 1000 ex travailleurs sont pas des burkinabè ,donc toi tu trouve que cette mine nous aidera pas dans notre combat de terrorisme dans cette partie du pays ! avec des mentalité pareil dans cette nations ou dans le gouvernement comment pouvons nous espérer un développement de notre chère nation, chacun défend ces intérêt , a un moment il faut revoir notre système d’éducation car ces l’héritage de la politique burkinabè que la jeunesse bénéficie, "défendre ces intérêt au-lieu de défendre l’intérêt de la nation,"mon frère je ne peut tout expliquer car sa fait mal au cœur ,seule la lutte libère

    • Le 1er novembre 2019 à 10:52, par Koudpiiga En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

      Merci à l’élève de la Maternelle de nous faire voir sa haine et son esprit anti-burkinabé. Nous n’allons pas perdre trop de temps à raisonner des spécimens rares comme toi qui se revèlent être parmi les bourreaux d’autres Burkinabé. Bonne chance dans votre méchancété. ca se paie ici bas !.

    • Le 1er novembre 2019 à 16:35, par Debson En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

      Cher Élève de la Maternelle si tu n’as pas une bonne solution à leur proposer de grâce ne meurtris pas d’avantage leur coeur.imagine un instant ce qui leur arrive : enfants déscolarisés,décès par ci et là.une décision judiciaire a été rendue et doit être exécutée.nul n’est au dessus de la loi.cette situation peut m’arriver un jour ou à ton proche et tu comprendras.on gouvernement fait trop la part belle à ces patrons de mine au détriment de sa population dont il est sensé protégée.

  • Le 31 octobre 2019 à 08:08, par Bangbeda En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

    Bonjour Messieurs,

    Quel est le problème de fond ? Cet écrit n’est pas suffisament clair pour pouvoir vous apporter une réponse.

  • Le 1er novembre 2019 à 09:51, par Djognin En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

    Pour avoir suivi cette affaire depuis le début, je pense que la situation de ces employés mérite que les autorités de ce pays mettent la pression sur ce monsieur qui ne semble pas clair dans ses œuvres. Ce n’est pas n’importe quelle société privée, c’est une société détenue à 10% par l’état burkinabè. S’il est vrai que le monsieur a payé tout le passif de la mine y compris le droit des employés, vu la situation sécuritaire on peut comprendre qu’il ne soit pas à mesure de leurs donner du boulot mais il a l’obligation de solder leurs droits quitte à ce qu’il les rappelle quand il voudra reprendre. Et l’état qui est actionnaire y a son mot à dire. Aussi le cas de cette mine peut être une juriste prudence pour les autres nombreuses mines que le pays compte ; si l’état laisse faire les autres mines peuvent se terminer de la sorte.
    Chers frères, si l’état n’agit pas, vu que la justice a tranché, trouvez-vous alors de bons avocats et commencez à saisir les biens de la société. C’est tout à fait légal
    Je passais hein ! ! !

  • Le 1er novembre 2019 à 10:41, par Boudano En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

    Bonjour et tous mes respects a M "Élève de maternelle" Permettez-moi de m’immiscer dans ce dossier que je connais du reste pour avoir suivi le déroulement du sujet depuis mai 2017. A vous lire, il se dégage deux pistes pour vous identifier : soit vous étiez un employé licencie (2014) soit vous roulez pour l’indien Patel Akoliya. Au demeurant, sachez une seule chose, vous ne voyez pas plus loin qu’au bout de votre nez. Que reprochez-vous a plus de 650 employés burkinabè, qui ne triment depuis 2 ans parce que des responsables administratifs et politiques, affaires, assoiffés affamés et tube-digestivistes sont restés inertes et insensibles à la situation d’Inata. Certes, nous luttons pour rentrer dans nos droits, et libres d’interpeller qui nous souhaitons ; mais aussi il faut que vous vous rendez a l’évidence qu’il faut que cette mine redémarre pour booster l’analphabétisme, le radicalisme, le terrorisme, la stigmatisation, le sous-développement…
    Vous rendez-vous compte du nombre de personnes par familles qui sont en difficultés du fait du non-professionnalisme d’un commerçant sans scrupule et l’appui, le silence du politique et de l’administration ?
    Je trouve assez cupide de dire que le président du Faso a autres sujets plus sérieux. « Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso » Cette formule consacrée englobe la prise en compte de toutes les difficultés rencontrées par les burkinabè sur la planète terre. A moins que « l’élève de maternelle » nous aurait déchus de la nationalité burkinabè. Ce dont je ne le crois pas capable pour des raisons que je garde personnelles.
    Votre analyse est purement d’ordre revanchard ou d’un intérêt voilé, pourquoi s’entremêler les pieds pour une question qui n’est pas sienne quand on sait que tous, autant que nous sommes avons des attaches familiales lointaines ou proches avec le reste des burkinabè. Ce n’est qu’une haine viscérale qui habite en vous. A moins que vous aussi ayez excellé dans l’inaction et la non prise de décision afin de laisser en l’état le dossier pour mieux se faire inscrire, progéniture dans des hautes écoles en Afrique ou en occident. Oui il y a ceux qui disent a Patel de ne pas revendre la mine parce qu’ils n’auront plus les avantages et dessous de tables dont ils bénéficient depuis a maintenant.
    Hier seulement c’était l’anniversaire de l’insurrection ; prenez souvenir s’il vous le faut, toute chose mal faite rattrapera son auteur.

  • Le 1er novembre 2019 à 12:23, par Boudano En réponse à : Société des Mines de Bélahouro (SMB-SA) : Le Collectif des ex-employés interpelle le Président du Faso et son premier ministre à trouver une issue à leur problème qui n’a que trop duré

    Correction de mon message avant publication.
    M. Le moderateur, je vous prie de prendre note de la correction que je viens d’apporter

    u’il faut que cette mine redémarre pour booster la lutte contre l’analphabétisme, le radicalisme, le terrorisme, la stigmatisation, le sous-développement…

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