Depuis les années 2000, l’hégémonie des acteurs a contribué à favoriser la division interne et les confits intergénérationnels, au regard des intérêts égoïstes au sein du ministère de l’Action sociale. C’est pour palier cela que les acteurs de l’assistance sociale ont eu l’ingénieuse idée de mettre en commun leurs efforts, de partager leurs expériences et d’envisager des solutions pour consolider l’union entre les agents du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Née donc dans un contexte de l’évolution de la profession des travailleurs de l’assistance sociale, l’Association burkinabè des professionnels d’assistance sociale (ABPAS) regroupe des administrateurs des affaires sociales, des éducateurs sociaux et des adjoints sociaux.

Première du genre, cette rencontre intervient au lendemain de l’obtention de l’association. L’assemblée générale a donc été l’occasion pour le bureau de faire le bilan de la première année, d’adopter un plan stratégique triennal 2019-2021 et de diagnostiquer les préoccupations majeures qui s’imposent aux membres. Plusieurs acteurs de l’assistance sociale, venus de différentes régions du Burkina, ont pris d’assaut la salle du dialogue social. Avant de commencer, ils ont observé une minute de silence pour leurs collègues tombés sous les balles assassines des terroristes.

La raison d’être de l’ABPAS est de créer un cadre permanent d’échanges et de dialogue entre les différentes catégories socioprofessionnelles du corps de l’assistance sociale, en vue d’œuvrer au développement et à la promotion des emplois. Ainsi, l’association s’active pour le renforcement des compétences des professionnels de l’assistance sociale, la capitalisation des expériences professionnelles à travers la formation continue et la promotion du travail scientifique en recherche sociale. Elle dispose, pour son fonctionnement, d’un bureau de coordination national, de bureaux régionaux et de comités provinciaux.
Pour Boureima de Salam Ouedraogo, « tous les membres de l’ABPAS sont déterminés et engagés dans l’accomplissement des tâches humanitaires qui leur sont confiées ».

La rencontre fut aussi le lieu pour lui de lancer un appel à tous les membres à s’impliquer sérieusement pour faire vivre l’association par la mise en place des bureaux provinciaux et des points focaux. Pour lui, une association ne peut valoir que de par des représentations. « Seule notre union pourra contribuer à rétablir notre personnalité d’antan », préconise le président. Pour finir, il a tenu à féliciter tous les participants pour la forte mobilisation.

P.M. OUEDRAOGO