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Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

Publié le dimanche 27 octobre 2019 à 00h28min

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Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

Le 07 mai 2019, le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés (CREMPF) de l’UEMOA avait interpellé certaines sociétés de droit burkinabè qui exerçaient des activités de trading sur la légalité desdites activités en invitant les personnes cocontractantes de ces sociétés à beaucoup de précautions notamment sur la récurrence des offres de placement aux promesses de rendements élevés qui pourraient laisser entrevoir des promesses mirobolantes.

C’est dans la prise en charge de ce problème que le parquet a été saisi d’un rapport dont la seule transmission à ses services l’oblige à ouvrir une information pour confirmer ou infirmer les soupçons de faits d’escroquerie, de complicité d’escroquerie, de soustraction à l’impôt, de blanchiment de capitaux ; lesquels faits avaient conduit à des mesures de saisies conservatoires des comptes des sociétés de trading ouverts dans les livres de certaines banques de la place. A ce jour, l’instruction ouverte est en cours et le juge d’instruction en charge du dossier s’affaire laborieusement à mener les investigations appropriées pour la manifestation de la vérité.

Au regard des vagues de protestation sur fond d’insinuations de manipulation politique de la justice dans la gestion du dossier émanant tant des investisseurs que des sociétés de placement contre ce qu’ils appellent « l’embrigadement, la séquestration de leurs comptes bancaires par une mesure judiciaire inique de gel de leurs avoirs au niveau des institutions bancaires » qui peuvent être légitimes, le parquet souhaite formuler à l’attention des différents acteurs et à celle de l’opinion nationale et internationale quelques observations.

Concernant la légalité de l’activité de trading exercée par des sociétés commerciales légalement créées, le parquet rappelle que l’exercice de sa mission n’est pas de conclure à l’illégalité ou non de l’activité. En effet, même manifestement légale, l’exercice d’une activité n’exclut pas la commission et la constatation d’infractions et de ce fait peut appeler du parquet la mise en mouvement de l’action publique.

Dans le cas qui nous intéresse, les activités des institutions financières, dont l’activité de trading fait partie intégrante, sont soumises à une règlementation particulière exigeant des acteurs le respect de certaines conditions et obligations notamment la moralité des dirigeants ainsi que des actionnaires ou associés des personnes morales, les obligations de vigilance à l’égard de la clientèle… et dont l’inobservation est un vecteur facilitateur des infractions qui peuvent entrainer la mise en mouvement de l’action publique.

Or, dans le contexte actuel de l’exercice de ladite activité marqué notamment par l’absence d’une supervision nationale précise et spécifique, l’absence de normes de vigilance à l’égard de la clientèle conduisant à une controverse sur la légalité ou non de l’activité, il subsiste des soupçons légitimes que les sociétés de trading peuvent être utilisées à des fins de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

C’est dans le but de vider ces soupçons, dans l’intérêt de tous les acteurs, qu’il faut convenir de la légitimité de la mise en mouvement de l’action publique. Le parquet précise que les défaillances du secteur d’activité n’incombent nullement au système judiciaire. Il attire l’attention de tous les acteurs que toutes leurs attentes ne peuvent être comblées à travers le dénouement de la procédure judiciaire en cours.

A titre d’exemple, la continuité de l’activité voire sa pérennité reste tributaire, d’une action politique dont l’objet sera de prévoir les conditions d’exercice notamment la caution et la moralité requise tant des dirigeants que des actionnaires ou associés et, soit de rattacher l’activité à un régime juridique existant en raison des similitudes, soit de combler le vide juridique éventuel y relatif dans le dessein d’une meilleure supervision de l’activité. Cette action politique assurera à terme d’une part, l’imposition de l’activité et d’autre part le respect, par les acteurs du secteur, des règles prudentielles et de celles relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et au financement de terrorisme.

Relativement à la saisie conservatoire des comptes, qualifiée d’inique par les investisseurs et les sociétés de trading, le parquet relève que le gel est lié aux soupçons de blanchiment de capitaux et de financement de terrorisme et des infractions sous-jacentes d’escroquerie, de soustraction à l’impôt…consubstantielle à l’activité des sociétés de trading. Du reste, il convient de rappeler qu’il n’y a véritablement pas une corrélation entre la légalité de l’activité de trading et les infractions poursuivies qui peuvent être aussi reprochées à tous les assujettis à la loi relative au blanchiment de capitaux et au financement de terrorisme.

Il n’est donc pas exact de qualifier d’inique la saisie conservatoire des avoirs des investisseurs et des sociétés de trading dans la mesure où de telles saisies concernent habituellement les avoirs détenus dans les banques, les assurances, les Systèmes Financiers Décentralisés alors que tous ceux-ci exercent légalement et sont supervisées doublement par les autorités nationales et régionales.

Relativement à une manipulation de la justice par des acteurs politiques et ou économiques, les investisseurs de même que les sociétés de trading peuvent davantage se rendre utiles à la justice en apportant les faits concrets qui étayent ces déclarations en vue d’une prise en charge judiciaire appropriée.

Autrement, en l’état actuel, autant ils reprochent aux acteurs économiques et ou politiques de vouloir manipuler la justice dans le dossier, autant eux-mêmes, par leur attitude actuelle veulent tuer la justice dans l’affaire les concernant. A toutes fins utiles, le parquet tient à rappeler que l’indépendance de la justice est requise tant des parties que de l’opinion publique et procède de ce que le magistrat applique la règle de droit en fonction des éléments de la procédure, sans céder à la crainte de déplaire, ni au désir de plaire au pouvoir exécutif ou législatif, à la hiérarchie judiciaire, aux médias, à l’opinion publique ou aux parties au procès.

Ainsi la qualité d’homme politique (ministre, député…), de magistrat, de militaire, de policier, de banquier, d’élève, de commerçant, de ménagère…d’investisseurs ne saurait-elle être une singularité du dossier de nature à ce que des pressions et ou intimidations tous azimuts influencent le cours de la procédure dans un sens comme dans l’autre. C’est le défi que les acteurs de la justice se sont donnés de relever.

En somme, le parquet rassure les investisseurs et les sociétés de trading que des dispositions sont prises en vue d’une célérité dans l’administration de la procédure et d’une conciliation entre les intérêts de la répression donc de l’intérêt général et ceux des investisseurs et des sociétés de trading. En conséquence, il ne cèdera pas aux pressions d’où qu’elles viennent et traitera le dossier suivant la rigueur juridique et judiciaire.

Ouagadougou, le 25 octobre 2019
Le Procureur du Faso
Harouna YODA

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Vos commentaires

  • Le 26 octobre 2019 à 17:59, par keyt En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Observations sur le communiqué de Monsieur le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou.

    Monsieur le Procureur du Faso, avec tout le respect dû à l’autorité que vous incarnez et tous les égards dus à votre titre, je me permets de faire un certain nombre d’observations en relation avec votre sortie sur les réseaux sociaux (la page facebook de votre parquet) en lien avec une actualité brûlante, à savoir l’affaire dite "des investisseurs en trading et des maisons de trading".

    Monsieur le Procureur, votre sortie appelle un certain nombre d’enseignements, notamment le timing du communiqué en lien avec l’indépendance de la justice (l) ; la conduite de la procédure dans l’affaire en cause(II) ; les infractions alléguées (III) ; la théorie du traitement préférentiel(IV)....

    I-DU TIMING DU COMMUNIQUÉ.
    Monsieur le Procureur, vous concluez la fin de votre communiqué que vous ne cederez à aucune pression d’où qu’elle vienne.

    Cette affirmation péremptoire et sentencieuse cache un certain malaise. En effet, la crise du trading ne date pas d’hier. Les déboires judiciaires des maisons de trading, et partant des investisseurs, ont commencé, il y’a de cela plusieurs mois (Cf. la date de l’ordonnance de mise sous séquestre du magistrat instructeur soit le 22/5).
    Dans son rôle d’organe chargé de relations avec le public, la réaction de votre parquet était très attendue. Les réseaux sociaux constituent de nos jours un théâtre d’infractions et le ministère public scrute régulièrement les publications des usagers de ces nouveaux médias. Je rappelle ceci pour dire que depuis plus d’un mois, les esprits des investisseurs ont commencé à se surchauffer quand le plaidoyer entamé par le bureau de leur association n’a rien rapporté de tangible.
    Pendant tout ce temps, vous voyiez les tensions montées et des insinuations de toutes sortes mais vous n’avez daigné vous faire entendre sur la question.
    Il a fallu, Monsieur le Procureur, que le porte-parole du gouvernement, apostrophé par des journalistes sur la question, intime votre intervention pour que vous le fassiez le plus rapidement possible du monde.
    Cette situation amène à s’interroger sur le poids des influences politiques, notamment celles du gouvernement sur le fonctionnement du ministère public. Autrement dit, le peuple au nom duquel vous appliquez les lois, crie son ras-le-bol. Vous restez silencieux malgré la visibilité multiforme de son mécontentement. Il aurait fallu "des instructions de l’autorité politique" pour votre sortie ! Vous êtes vous sentis "lâchés" ?

    C’est pourquoi, quand vous parlez de l’indépendance de la justice, je veux bien, mais l’indépendance est d’abord un état d’esprit du magistrat à ne pas privilégier les intérêts d’une partie au détriment d’une autre dans un litige dont il est saisi ou dont il se saisit.
    Monsieur le Procureur, l’indépendance appliquée au parquet me fait sourire quand on sait que celui-ci reçoit des instructions dans son fonctionnement. Le Ministre de la justice, à travers le Procureur Général, peut vous amener à aller dans tel sens ou dans tel autre.
    En tout état de cause, dire que vous traiterez de cette affaire selon "la rigueur juridique et judiciaire" sans céder à aucune pression d’où qu’elle vienne, nous paraît totalement inexact.
    En effet, c’est à la suite de la conférence de presse des investisseurs, du tapage médiatique dont l’affaire fait l’objet, d’autres manifestations en cours (sit-in des femmes avec des spatules et bien d’autres) que le conseil des ministres s’est vu contraint de répondre à la question à l’occasion de son dernier conclave alors même que le chef de l’État se trouvait à Sotchi (Russie).
    Et c’est bien après cette sortie du gouvernement, trois jours après, que votre communiqué a été aperçu.
    Simple coïncidence, hasard de calendrier ? Une question à un million de dollars (une des monnaies spéculées par les sociétés de trading, bien loin du franc CFA, malheureusement pas près de se retrouver sur ces plateformes internationales de courtage) mais chacun se fera sa propre opinion.

  • Le 26 octobre 2019 à 18:03, par keyt En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    De la conduite de la procédure dans cette affaire.
    Monsieur le Procureur, le magistrat doit faire preuve de diligence dans le traitement des affaires dont il a la charge. Cette diligence ne signifie certes pas précipitation mais renvoie à l’idée de délai raisonnable. En effet, la programmation des auditions, reportée à des dates éloignées les unes des autres (du fait d’ateliers...) interroge l’observateur le plus avisé.
    Certes, on nous rétorquera sur ce point que le juge d’instruction est maitre de son programme. Nous en convenons, sauf que la limite de cette "maîtrise" est l’éviction des abus.
    Pour une affaire aussi sensible et socialement explosive, la justice gagnerait à ne pas être si nonchalante (a t-elle connaissance de la grogne dans les rangs des FDS du fait de cette situation ?). En ne s’interdisant cette tare, elle n’est pas recevable à se défendre d’accusations de collusion portées contre être à tort ou à raison.
    Pendant que des investisseurs meurent, peinent à se soigner, sont humiliés, Autreme’instruction se permet d’instruire le dossier avec une nonchalance inédite et interprétable (gel des comptes de sociétés de trading depuis le 22 mai sans suite d’instruction jusqu’à ce mois de septembre 2019 du fait de la demande de main levée sur les séquestres de compte déposée par ces sociétés afin qu’elles puissent soulager un temps soit peu les nombreux investisseurs qui expriment des situations peu honorables).

    Le juge est du peuple. Dans l’application de la loi, il ne doit pas toujours s’interdire l’idée du bien car la morale et le droit ne s’excluent pas toujours quoique la règle de droit soit moralement neutre.

    III- Du sérieux de certaines infractions alléguées.
    Si pour les infractions de blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de fraude à l’impôt, il peut y avoir des "soupçons légitimes selon vos mots", ce dont l’opinion éclairée doute d’ailleurs (qu’elle a été le rôle des banques et de la CENTIF durant ces années de pratiques si avérées et qu’en est-il des accusations de complicité et des mesures prises à leur encontre ?) ; il en va autrement des infractions d’escroquerie et de complicité d’escroquerie. Aucun investisseur, sauf s’il est manipulé par nos ennemis de la finance et leurs alliés politiques, ne peut affirmer publiquement avoir été escroqué ou anarqué.
    L’escroquerie suppose une victime et un préjudice. Il n’y en a tout simplement pas. A preuve, l’activité fonctionne depuis 2016. Depuis cette date à ce jour, les maisons de trading ont toujours eu un comportement correct, certaines d’entre elles, aux premières heures des notes scélérates, ont procédé à des remboursements de leurs nouveaux clients, tout en les gardant sur les fichiers à vous transmis. Arnaqueurs ??? Peut-on se plaindre à la place de la victime quand c’est de surcroît cette plainte qui entraîne la victime dans une précarité, une perte de dignité et un malaise notoire indescriptible ??? La preuve qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un acharnement et non une volonté régalienne de protéger.
    Ici, comme ailleurs, l’administration de la justice a toujours été tributaire des rapports de forces en présence : d’où ;

    IV-La théorie du traitement préférentiel.
    Notre justice a toujours brillé par un traitement sélectif des dossiers dont elle est saisie.
    En fonction des situations, notamment quand il s’agit de réprimer des activistes comme Naim TOURE, ou de citoyens comme Rama DIALLO, la procédure se met en branle rapidement, le jugement prononcé...
    En revanche, quand on évoque Yirgou, monsieur Tranquilos, l’affaire des militants ODJ, l’affaire de Nofona et bien d’autres crimes particulièrement graves, la justice se retranche derrière des obstacles ou du fait des pressions politiques, elle se tait complètement.
    La perception que le justiciable a de notre justice est toujours la même.
    Nous sommes dans un pays de savane.
    La justice elle-même est un idéal et ici au Faso, cet idéal est pour les uns.
    Bref !

    Monsieur le Procureur, il est établi que le rôle du parquet ce n’est pas de contribuer à l’aggravation ou à l’avènement de troubles.

    • Le 28 octobre 2019 à 09:37, par LE JUSTE En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

      Vous devriez transmettre la liste des FDS qui grognent au procureur du Faso.
      Sachez que le Burkina est un Pays qui se construit et c’est des opportunistes du monde moderne comme les Traders, les QNET et autres bandits qui profitant des insuffisance de notre législation pour sévissent et retardent sa progression.
      Heureusement , il y a encore des sentinelle pour protéger les pauvre ignorants.
      Vous étiez content de ratisser allègrement, mais tant qu’on vous laisse y a pas de problème ; mais quand on veut mettre de l’ordre on devient ça crie et ça devient opposant politique et on juge toute une institution qui a besoin de votre soutient car notre justice vient de loin et vous le savez.
      Vous allez même jusqu’à manipuler les FDS ? mais là faite attention, vous êtes trop petit pour vous immiscer dans nos FDS, et ne dite pas un jour qu’on vous accuse,
      Attendez la fin de l’action publique et utilisez les voies de recours si vous n’êtes pas satisfait, car ce que vous faites n’est que du chantage et de la pression sur la justice que vous même soupçonnez d’être sélective, restez correct Mr Keyt, si vous ne voulez pas faire aux autres ce que vous ne voulez pas qu’ils vous fassent ! (garwazigu@yahoo.fr)

  • Le 26 octobre 2019 à 18:05, par keyt En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Le Procureur lui-même ne doit nullement être auteur de troubles. Sa décision, autant elle vise la répression, ne doit pas fragiliser le vivre ensemble. Il est donc inadmissible de menacer les pauvres et braves investisseurs de plus de 50.000.
    Ce qu’ils revendiquent est légitime. En cela, nous réitérons que les comptes ont été séquestrés et nous sommes bien en présence d’une injuste d’État.
    <>

    Nous interpellons tous les assoiffés de justice. Certes, beaucoup n’ont pas investi, d’autres se terrent au regard de leurs positions sociale et/ou professionnelle...mais si pour ces raisons, nous laissons cette injustice avoir raison d’une partie du Peuple, nous chierons tous des "pointes" un jour comme parlerait un célèbre activiste bien connu de cette justice.

    Quand l’injustice frappe à la porte de ton voisin, sa prochaine visite s’effectue chez toi.

    Sur ce monsieur le Procureur...

    Un citoyen indigné.
    Salif BOUDA.

  • Le 26 octobre 2019 à 18:05, par Bili En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Monsieurs de la justice , autant déjà arrêter cette procédure. Puisqu’on sent un parti pris déjà dans votre exposé. Ou bien c’est pour déjà préparer psychologiquement les Traders ??? Huuumm..!

  • Le 26 octobre 2019 à 22:30, par Abdoul sawadogo En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Une grosse mascarade politico judiciaire...

    Le procureur général parle de l indépendance de la justice alors qu il est nommé par le gouvernement.... Et peut être viré de son poste par ce même gouvernement.
    Il a fallu juste que le porte parole du gouvernement évoque le sujet... Et voilà que le PG apparait en 4 ème vitesse avec une déclaration ! De qui se moque t on ?

    accusation fabriquée de toute pièce :
    Je vous met au défi de trouver un seul investisseur qui vous affirmera que le trading est une escroquerie... Seul l Etat se plaint à la place des investisseurs... Et prend des mesures qui vont a l encontre des intérêts des investisseurs.... Quelle paradoxe ?

    Une affaire d escroquerie sans plaignant, sans victime et sans préjudice !

    Une supposée affaire de blanchiment d argent ou les fonds auraient transite dans les banques, avec l aval des agents de banque, des agents du centif et ceux de la BCEAO.... Par contre les agents du centif, des banques et de la BCEAO supposés complices de l infraction s il y’a lieu n’ont bizarrement jamais été interpellés par la justice : deux poids deux mesures !

    Pour l infraction concernant les impôts ... Je me demande si le TGI s’est substitue aux services de recouvrement des impots.... ?

    Mr le PG ou en êtes vous avec l affaire de charbon fin ?
    Ou en êtes vous avec les crimes de Yirgou ? Avez vous ouvert une enquête ? Non bien-sûr
    Ou en êtes vous avec l affaires des 11 homicides au sein de la brigade anti stupéfiants ? Quel policier avez vous juge ? Aucun bien-sûr !

    Ou en êtes vous avec l affaire de thomas sankara ?
    Ou en êtes vous avec l affaire Norbert Zongo ?

    Ce sont les 25 milliards des traders qui vous intéressent... On vous comprend... Mais sachez que 50 mille investisseurs ce n est pas 50 mille paysans, ou 50 mille analphabètes ou 50 mille ânes ! Il y’a des hommes de droit et des juristes parmi nous... Et probablement même des diplômés de votre niveau.

    Donc dégeler les comptes cest tout ce qu on vous demande..
    Votre argumentation ne tient pas la route !

    Merci de votre compréhension

  • Le 26 octobre 2019 à 23:17, par LaVérité En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Ce communiqué traduit l’incompétence et la malhonnêteté de M. le Procureur.

    Voyez vous, il demande des preuves pour une quelconque ingérence politique ou des acteurs financiers dans le dossier.
    Soit il n’est pas au Burkina, soit il est corrompu !
    Y a t-il une preuve plus que la déclaration de Mamadou Ndiaye après sa visite au premier ministre ? Ce monsieur a oser donner le verdict alors que l’instruction est en cours.

    Le peuple Burkinabè doit réclamer le départ (démission ou limogeage) de ce procureur malhonnête !

    • Le 27 octobre 2019 à 12:33, par Paul En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

      La vulgarisation de la notion de “peuple” devient pathétique, tout quidam mécontent érigeant son problème à celui du peuple sans à globalité. Je doute fort que le peuple dans son ensemble aie un chien dans cette bagarre, comme le diraient les Anglais. Si le peuple devait descendre dans les rues et exiger le limogeage de tout responsable d’institution parce qu’un individu X ou une corporation X est mécontent d’une décision, ma foi, le peuple ne compterait pas assez d’heures dans ses journées de 24h pour battre le pavé. Et de pave, il n’y n’aurait même plus à force d’etre battu tous les jours par le peuple en soutien à un quidam mécontent. En résumé, votre problème bien que réel reste marginal et ne concerne qu’une petite corporation soutenue à juste raison par un nombre limité de clients qui a l’echelle de la population du Faso ne représente pas 0,0001% de la masse. S’eriger en peuple et exiger le limogeage du procurer dénote une certaine mythomanie et mégalomanie. Un peu de modestie ! Si je suis mécontent d’une loi ou d’une décision, je suis seul avec mon problème, je ne représente pas le peuple ; je suis un citoyen mécontent qui peut porter le problème devant les autorités compétentes. C’est mon droit en tant que citoyen. Cependant, généraliser per se mon problème à celui du peuple dans son ensemble, c’est me prendre pour ce que je ne suis pas. La réponse du procureur est appropriée : l’invective,, le manque d’humilité jusqu’à l’arrogance dans les propos de certains “traders” n’est pas pour aider la situation.
      D’aucuns s’imaginent que dans le Faso d’aujourd’hui la force, le violence ont remplacé la Loi et qu’il suffit de menacer pour avoir gain de cause. Cette stratégie n’a pas encore réussi au policiers et militaires licenciés.

  • Le 27 octobre 2019 à 02:10, par sid Pa Yii En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Le PG n’osera jamais dire d’où est venu le rapport qui a permis le gel des comptes….Pour une totale transparence qu’il dise tout sur ce fameux rapport et on lui apportera les preuves sur un plateau que ce dossier est biaisée depuis le début ?
    Autre fait pourquoi 2 juges ont refusé d’ouvrir une enquête pour insuffisance de preuves et subitement un 3eme gel les comptes sans pouvoir ouvrir le dossier ;
    La justice joue gros, même très gros pour sa crédibilité voire le vivre ensemble car en rappel l’insurrection a été mené pour bannir à jamais ce genre d’attitude.

  • Le 27 octobre 2019 à 08:41, par Kaboré En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Le rôle de l’État est de protéger les intérêts de ses populations. Comment des sociétés peuvent s’installer dans un pays et mènent tranquillement leurs activités avec la bénédictions des différentes autorités. Après avoir eu la confiance des population, des individus mals intentionnés décident de bloquer les fonds des pauvres contribuables. Si cette activité est illégale, ce sont les autorités elles mêmes qui sont fautives parce que non seulement elles ne devaient pas laisser ces sociétés s’installer mais aussi elles devaient informer les populations que cettes activités étaient illégales

  • Le 27 octobre 2019 à 09:17, par Sidzabda En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Mr le procureur, par votre faute beaucoup de gens meurent. Allez vous continuez à supporter cette responsabilité.? De grâce levez la séquestration des comptes un point c’est tout. N’insistez pas .

  • Le 27 octobre 2019 à 09:31, par NEBIE Koudraogo En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Monsieur le procureur du Faso, Quand je lisais votre interview, je me posais la question de savoir si la justice burkinabè est-elle indépendante quand on sait que depuis le 07 mai 2019, vous êtes resté les yeux fermés sur cette affaire. Des Burkinabès sont resté sur lit d’hôpital sans moyens financier pour se soigner. Ces personnes ont investi dans le trading et n’ont plus rien car vous aviez geler les comptes de trading. Le Pr Joseph KI ZERBO dans son œuvre intitulée A quand l’Afrique ? affirmait que « On ne développe pas on se développe » pour dire que le développement ne se conçoit pas de l’extérieur mais provient plus tôt de l’effort de la population à trouver les mécanismes de son développement. Alors Monsieur le procureur, voulez-vous le développement de votre peuple ?. Le Burkina reste une et indivisible. Grouillons pour ne pas que les forces du mal prenne le dessus sur nous.

    Je sais que vous voulez le bien de votre peuple et le problème de trading sera résolu et règlementé dans notre beau pays que nos ancêtres nous ont légué.

  • Le 27 octobre 2019 à 10:51, par Ali En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    C’est simple. Les 50 000 personnes et les différentes sociétés doivent se donner la main et former un bloque pour battre campagne contre le MPP. Vous allier voir qu’ils vont vite mettre fin à cette comédie.

  • Le 27 octobre 2019 à 11:52, par grea En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    On traite les société de trading de "blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme" apportez les preuves.
    le gouvernement a cédé trop vite à la pression et jalousie de certaines banques et maintenant il ne sait pas trop comment s’en sortir. laissez les sociétés de trading faire leur travail et contrôlez-les au lieu de geler leurs activités.
    Que le gouvernement s’attaque à la corruption qui gangrène notre pays.
    Si monsieur le procureur n’a rien à dire qu’il se taise. le terrorisme a commencé quand au Burkina ???
    Que Dieu sauve notre pays, sinon ces gens qui nous dirigent tâtonnent beaucoup.

  • Le 27 octobre 2019 à 13:28, par Karim traore En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Mr le procureur,

    Avez tous le respect que j’ai pour votre personne, rang et titre ne faites pas le jeu de vos " donneurs d ordre "..

    Ces gens sont entrain de vous exposer a la face du publique... Pendant qu ils tirent les ficelles dans l ombre.
    Le peuple dira que vous êtes le "bourreau " pourtant vous n êtes qu un simple exécutant.

    Cette affaire de 25 milliards ne fera qu entaché votre image.
    Si vous avez un peu de bon sens il est encore temps de faire marche arrière.

    Regardez les déclarations dans les réseaux sociaux, dans les médias... La tendance n est pas à votre faveur. Le gouvernement a vite fais de se dédouaner de cette affaire... La déclaration du porte parole du gouvernement le dit clairement... Donc cest vous seul qui allé supporter les chocs émotionnels et votre cote de popularité va en prendre un coup.

    Cest un combat perdu d avance... Les gens ont de nos jours les yeux ouverts et ne sont pas dupes... Comme l a dis un internaute 50 000 investisseurs ce n’est pas 50 000 paysans !

    Je sais, vous savez que ca vient d en haut ! Mais vous savez dans toute chose il faut pouvoir se regarder dans un miroir après... La différence entre un homme et un grand homme cest la Dignité... Restez digne cest aussi refuser de faire le jeu d un système corrompu.

    Personne ne peut dire comment cette affaire va se terminer... Le mensonge prend l ascenseur mais la vérité prend l escalier... Tout va se savoir.

    Regarder autour de vous combien de juges ont investi dans cette affaire ? Ils vous regardent du coin d l oeil !
    Combien de militaires ont investi dans cette affaire... Ils vous regardent du coin de l oeil...

    Je vous en prie... Réfléchissez y encore une fois...
    Vous savez Blaise dans sa chute a compris qu il avait bcp de faux amis et de vrais enemmi ...
    Tous ceux qui vous sourient ne sont pas vos amis.
    Il ya bcp d’ hypocrites parmis ces derniers

    Que voulez vous que l histoire retienne de vous en tant que PG ? cette affaire personne, même le gouvernement ne peut dire avec certitude qu il aura le dernier mot...
    Vos arguments ne tiennent pas la route... Ils vous poussent au devant de la scène pour prendre les coups a leur place...
    N oubliez pas quil ya des militaires des policiers et des gendarmes dans cette affaire... Ces gens sont imprévisibles...

    Un conseil d ami.

  • Le 28 octobre 2019 à 09:36, par Razambwende En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Quand on parle de JUSTICE, ça me rends fou car je ne sais pas si la JUSTICE existe sur la terre encore moins dans un pays comme le nôtre. La justice des hommes c’est la ruse, la force, la violence sur le plus faible et l’innocent. Les hommes sont prêts à toute sorte d’alliance, prêts à fouiller pour ressortir toute sorte d’article pour chercher la raison et prouver qu’ils ont raison. C’est une bonne chose sur cette terre mais posez vous la question pour savoir si vous allez vivre éternellement sur la terre. Le jour de votre mort vous affronterez la vrai JUSTICE devant le grand tribunal de Dieu votre créateur alors un conseil "SOYEZ DES ARTISANS DE PAIX ET RÉPANDEZ LA VRAI JUSTICE SUR LA TERRE ET VOUS SEREZ JUSTIFIEZ DEVANT DIEU" car les œuvres de chacun l’accompagnent au dernier jour.

  • Le 28 octobre 2019 à 10:15, par leonov En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    je ne suis ni un trader ni investisseur en trading. Nous devons savoir après près de 60 ans d’indépendance que l’économique doit s’adapter à la réalité et le juridique à l’économique sachant que dans que c’est politique qui fait le juridique. se conformer c’est correct, fiscaliser c’est correct et le contrôle aussi.
    j’aurai aimé, avec tout le respect dûs au rang des uns et aux autres, qu’à l’émission télé qui n’est pas une obligation mais compte du moment que tous les invités se présentent ou se fassent représenter.
    cette affaire est également une éducation financière à laquelle nous pensons avoir le droit.
    enfin tous ceux pensent que je les ai offensés je demande pardon au sens vrai du terme. je n’en ai point l’intention, c’est juste ce que je pense.

  • Le 29 octobre 2019 à 07:21, par Salomon Justin Yameogo En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    C’est vraiment une triste histoire et une Histoire Triste... Un voisin qui a été séduit par ces sociétés de Trading m’a encouragé à m’y mettre : je lui ai expliqué ma Grande Méfiance eu égard aux intérêts faramineux qui me paraissaient bien suspects. J’ai consulté un ancien collègue et Ami qui ne vit pratiquement que du Trading et sa réponse m’a conforté dans ma méfiance : je ne m’y suis donc pas engagé !
    EN SON TEMPS, avec mon Ami qui m’a conseillé, nous nous demandions POURQUOI L’’ETAT A LAISSE FAIRE ET CONTINUE DE LAISSER-FAIRE ??? Cependant, il faut courageusement dire ici que La Voie qui a été emprunté pour résoudre ce problème est La Plus Mauvaise ; pire encore : JE SUIS TRES INQUIET quand à ce que Ce Pouvoir va léguer au Prochain... Tout se passe comme si on adore créer Les Problèmes, les laisser prospérer et maintenant on abandonne à d’Autres d’en gérer Les Conséquences...
    Plutôt que de geler, il fallait étroitement surveiller, travailler à corriger les failles de notre Législation et à bien informer les citoyens : C’EST TOUT. Cela aurait bien suffit et aurait épargné à notre Justice de se faire encore salir, INUTILEMENT EN SUS. C’est tout ça qui fait que, tout en priant pour La Paix au Faso, j’ajoute à ma prière mon Voeux que nous puissions avoir de véritables élections transparentes pour que je balaye cette horde de reliques politiques sans Vision qui est apparemment sans véritable souci de L’Intérêt Général.

  • Le 29 octobre 2019 à 08:58, par EL CAPO En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Monsieur le Procureur Général, votre sortie médiatique ne vous fait pas du tout honneur avec des propos du genre année 60. Vous vous moquez des investisseurs et par ricochet du peuple Burkinabé tout entier. Rappelez-vous que nous sommes au XXIème siècle et que nous avons un minimum de bagage intellectuel.
    Quand vous parlez d’escroquerie et d’arnaque cela signifie qu’il y’a des investisseurs qui ont porté plainte contre une ou des sociétés de trading bien précises. Que faites-vous en gelant les comptes, rien à mon avis. Ce qu’il fallait faire, c’était d’interdire de façon formelle aux responsables de ces structures de quitter le pays si vous étiez réellement du côté des investisseurs.
    En gelant les comptes des sociétés de trading, je puisse dire que vous êtes aussi complices de ces escrocs et arnaqueurs comme vous les appelez, parce que vous leur donnez l’occasion de disparaitre dans la nature avec l’argent des investisseurs. Et cela ne protège nullement les investisseurs que vous déclarez défendre.
    Nous savons comme vous qu’il n’y a plus de JUSTICE dans ce pays et s’il y’a JUSTICE, ça sera celle du peuple. Si vous voulez une vraie JUSTICE comme vous l’insinuez, faites comparaitre les plaignants et les sociétés de trading accusées d’arnaque et d’escroquerie pour trancher cette affaire.
    Comme je le disais au début de mon propos, nous sommes au XXIème siècle, vous venez de faire une déclaration et le monde entier vous regarde et le monde entier se souviendra de cela. Pour votre gouverne, un grand homme disait :
    « … plus jamais, après ce que nous avons réussi à inscrire dans la conscience de nos compatriotes, on ne pourra diriger notre peuple comme jadis » (Président THOMAS SANKARA)

  • Le 29 octobre 2019 à 20:26, par GEORGE En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Le blanchiment d’argent, l’escroquerie et bien d’autres je pourrais comprendre, mais le financement du terrorisme c’est trop osé d’apporter une telle accusation sans preuve ! les traders investissent sur des plateformes de trading bien connues telles que "iq option" et bien d’autre ; quand on fait des gains il y a des traces qui restent tout comme quand on fait des pertes dans ses investissement sur les marchés de trading. Allez-y à la source des plateformes et avec des enquêteurs appuyés par des informaticiens vous saurez la vérité ; mais de grâce faite attention à l’usage abusive du mot terrorisme ! ce mot de par sa seule appellation traumatise......

  • Le 31 juillet 2021 à 04:26, par Barke Sankara En réponse à : Traders du Burkina : Le procureur du Faso se prononce sur le gel des comptes

    Je me demande s’il vont geler les comptes des tous petits que nous sommes car nous apprenons tous à investir en bourse de nos jours. Cette pauvreté qui nous empêche de nous soigner, nous la vaincrons.

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