LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Secourisme : La Croix-Rouge burkinabè forme les populations au massage cardiaque

Publié le vendredi 25 octobre 2019 à 18h30min

PARTAGER :                          
Secourisme : La Croix-Rouge burkinabè forme les populations au massage cardiaque

La journée de prévention et de sensibilisation à l’arrêt cardiaque s’est tenue ce 25 octobre 2019 à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. A l’occasion, la Croix-Rouge burkinabè, avec l’appui de ses partenaires, a initié les populations aux gestes de premiers secours, notamment le massage cardiaque.

L’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou a abrité la séance d’initiation de la Croix-Rouge burkinabè aux gestes de premiers secours, ce 25 octobre 2019. La séance a connu la présence d’élèves des lycées et collèges, des écoles de formation professionnelle ; d’étudiants et d’autres couches socio-professionnelles. Entre exercices pratiques, explications et démonstrations, cette journée de sensibilisation a permis de doter des personnes qui ne sont pas du domaine médical de techniques d’aide d’urgence à apporter aux blessés ou malades. Les formateurs ont mis l’accent sur la vérification de l’état de la victime, l’alerte pour avoir des secours, et le massage cardiaque ou la défibrillation pour réanimer la victime.

En effet, les premiers secours sont le maillon initial de la chaîne de secours jusqu’à la prise en charge par des services d’urgence spécialisés. Mieux, ils permettent la réduction de près de 20% des cas de décès. « Pourtant, tous les jours, nous assistons à des cas d’accidents divers qui engendrent des traumatismes graves ou des décès du fait de l’absence de secours appropriés immédiats », témoigne Arouna Kadio, le représentant du ministre de la Santé.

Léa Balima, coordonnatrice communication de la Croix-rouge du Burkina

« Par cette activité, la Croix-Rouge entend attirer l’attention du public et des autorités sur un problème de santé public et offrir la possibilité à tous de se familiariser aux gestes de secours », a expliqué Léa Balima, la coordonnatrice communication de la Croix-Rouge du Burkina.

Cette formation vient donc à point nommé, se réjouit Moumouni Zoungrana, le représentant du président de l’Université Joseph-Ki-Zerbo. Il a fait remarquer que l’université à une population d’environ 75 000 personnes, qui étudient ou travaillent dans un environnement à forte potentialité de stress.

Le massage cardiaque pour sauver des vies

Selon les explications des formateurs en secourisme, l’arrêt cardiaque peut survenir partout, à tout moment. Mais un massage cardiaque entre les trois et cinq premières minutes suivant l’arrêt cardiaque permet de faire redémarrer le cœur et de sauver la victime.

« L’idée du massage est de comprimer le cœur, enfoncer la cage thoracique de 5 ou 6 centimètres afin d’expulser le sang du cœur pour l’envoyer dans l’organisme, et relâcher pour que ça revienne au niveau du cœur », a expliqué Daouda Savadogo, le chargé du développement du secourisme à la Croix-Rouge burkinabè. Il a ajouté que le défibrillateur peut aussi être utilisé pour ranimer le cœur. Le défibrillateur a pour objectif d’envoyer un courant électrique au niveau du cœur grâce à des électrodes. En son absence, il faut continuer le massage cardiaque jusqu’à l’arrivée des secouristes équipés.

Néanmoins, le formateur en secourisme a insisté sur les préliminaires avant l’exercice du massage cardiaque : « Il faut d’abord vérifier si la victime ne fait pas d’hémorragie abondante, vérifier qu’elle est également consciente ». Pour le technicien, c’est lorsque la victime ne respire pas et qu’elle est inconsciente qu’il faut exécuter la réanimation cardiopulmonaire. Elle consiste à faire 30 compressions sur la cage thoracique et deux insufflations dans bouche de la victime, en bouchant les narines.

Il est très important de conduire la personne réanimée dans un centre de santé, a conclu Daouda Savadogo.

Notons que cette activité s’est tenue avec l’appui technique du Centre mondial de référence des premiers secours de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et le soutien financier de la Fondation Philips.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique