175 présents et deux procurations sur 254 conseillers sont enregistrés à l’appel nominal. Le quorum étant de 128 conseillers, l’assemblée entame alors l’examen de l’ordre du jour. Cette session, également appelée session budgétaire, avait quatre points inscrits au programme. Il s’agit notamment de l’examen du procès-verbal de la quatrième session extraordinaire tenue le 26 août 2019, l’examen de la proposition de recrutement de prestataires collecteurs d’impôts et taxes, et l’examen-suivi de l’adoption du budget primitif gestion 2020.

Au terme de l’examen du budget primitif 2020, l’on note une augmentation du budget à affecter aux 12 arrondissements de la commune par rapport à l’exercice 2019. En effet, 3,4 milliards de crédits délégués sont prévus pour être affectés aux 12 arrondissements en 2020, contre 1,5 milliard de F CFA en 2019. Ainsi, une masse budgétaire de 290 millions sera attribuée à chaque arrondissement.

Cela répond aux reformes internes opérées au sein des arrondissements pour permettre les investissements. « Nous avons doté les arrondissements de nouveaux organigrammes, nous avons fait des recrutements pour leur donner la capacité de gestion des ressources qui seront mises à leurs dispositions », explique Armand Béouindé, président du conseil municipal.

Egalement, les ressources propres de ce budget connaîtront une augmentation de l’ordre de 18,4%. En effet, elles passeront de 25,2 à 29,8 milliards. Selon les mêmes prévisions, les priorités pour l’année concerneront le renforcement du mécanisme de sensibilisation sur le civisme fiscal, le renforcement du partenariat public-privé et la poursuite de la déconcentration des services des recettes municipales au niveau des arrondissements.

Pour cette quatrième année du mandat du conseil municipal, c’est un appel à la mise en œuvre des programmes non encore exécutés conformément au référentiel de développement. C’est ce que le maire Armand Pierre Béouindé qualifie de devoir de redévabilité envers les populations au soir du bilan.

Les ressources totales communales en 2020 sont estimées à 56,968 milliards, avec une prédominance de la fiscalité comme source de financement à hauteur de 42%. Les subventions des partenaires doivent représenter 41% de la manne, soit 41%, suivies respectivement des taxes et produits communaux, et des subventions transférées par l’Etat. Le budget entend consacrer 58% des recettes aux investissements. C’est pourquoi Armand Pierre Béouindé a appelé les citoyens au civisme fiscal.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net