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Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 24 octobre 2019 à 17h02min

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Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

Le complexe de la peau claire s’est emparé de nombreux Africains. Aussi bien des hommes que des femmes ne résistent pas à la tentation de la dépigmentation sur le continent. Et le Burkina Faso n’échappe évidemment pas à cette réalité, puisque le pays abrite des adeptes de ce phénomène en vogue. Aujourd’hui, la dépigmentation a pris plus de l’ampleur et touche maintenant les nourrissons. Toute chose qui, selon les acteurs de la protection de l’enfant, pourrait être considérée comme une violation de leur intégrité physique.

La dépigmentation a la peau dure au Burkina Faso. Connu comme une pratique féminine, le phénomène a par la suite touché la gent masculine et aujourd’hui elle a atteint les nourrissons. En effet, persuadés que la peau claire est un gage de beauté, des Burkinabè, surtout des femmes, font la course aux produits éclaircissants. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 25 à 77% de femmes sont concernées en Afrique. Au Burkina Faso, et précisément à Bobo-Dioulasso, il devient de plus en plus rare de rencontrer, dans les artères de la ville, des femmes au teint naturel.

La dépigmentation chez les femmes est souvent motivée par le regard des hommes qui affichent de manière ostentatoire leur préférence pour les peaux claires. La dépigmentation masculine, quant à elle, prend de nos jours une ampleur inquiétante. Certains hommes semblent ne pas pouvoir résister au désir de changer la couleur de leur peau, pour paraître « beaux ». Si la dépigmentation passe quasiment pour « naturelle » chez les femmes, sa pratique par les hommes suscite souvent beaucoup d’interrogations ; certains y voient un signe d’homosexualité.

Aujourd’hui, le phénomène touche de plus en plus les nourrissons. Si avant, la tendance était pour les femmes enceintes de consommer certains fruits et légumes ou encore des produits laitiers pour que le futur enfant ait la peau claire, aujourd’hui, le constat est tout autre. Des femmes pratiquent la dépigmentation sur leurs nourrissons en dépit des conséquences que cela pourrait avoir. Une infirmière que nous avons rencontrée, qui a préféré garder l’anonymat (n’ayant pas eu l’autorisation de son supérieur hiérarchique qui était absent), affirme avoir rencontré des cas d’enfants qui ont subi cette pratique. « La dépigmentation chez les enfants existe au Burkina Faso et précisément à Bobo-Dioulasso. Nous avons rencontré beaucoup de cas au sein de notre centre de santé. A chaque fois, nous essayons de discuter avec ces jeunes filles afin de les ramener à la raison. Certaines nous écoutent et d’autres par contre résistent », a-t-elle confirmé.

Selon elle, « l’enfant qui a subi cette pratique a la peau qui devient bizarre. Sa peau devient encore plus claire. Chez certains, on constate des taches sur la peau et même que cela favorise le développement des poils sur la peau de l’enfant ».
Toute chose qui, selon elle, n’est pas sans conséquences. « Si déjà, avec cette pratique, les personnes âgées sont exposées, imaginez les conséquences sur l’enfant. Cela l’expose à beaucoup de maladies notamment l’insuffisance rénale, le cancer de la peau évidemment », a-t-elle laissé entendre.

« La peau claire met beaucoup plus en exergue la beauté de l’enfant »

La seule explication donnée par les dames qui dépigmentent leurs enfants, se limite au simple désir d’avoir un « bébé à la peau claire », car elles estiment que « les enfants qui ont la peau claire sont plus beaux, plus mignons et ils attirent le regard de tout le monde ».

Madame Fofana que nous avons rencontrée au secteur 15 de la ville de Bobo-Dioulasso, pratique la dépigmentation sur sa fillette de deux ans et six mois. Selon elle, c’est à travers un forum de filles sur WhatsApp qu’elle a découvert cette pratique. « Dans ce groupe, vous avez facilement le nom de certains produits que ces femmes utilisent sur la peau de leurs enfants. D’autres même vendent le produit dans le groupe. Elles font le mélange elles-mêmes, et elles nous les proposent dans le groupe », explique-t-elle.

A l’en croire, il existerait également des savons que certaines mères utilisent pour la toilette de leurs nourrissons, dans le seul but d’avoir un enfant à la peau claire. Selon elle, les produits cosmétiques (crème, lait, pommade, savon) à base d’hydroquinone sont les plus prisés par les femmes pour leurs enfants. Ce sont les produits les moins chers donc beaucoup plus utilisés. « Pour moi, la peau claire met beaucoup plus en exergue la beauté de l’enfant. Lorsque votre enfant est clair et que vous sortez, tout le monde veut le porter et il est plus admiré. C’est une fierté pour la femme », s’est-elle justifiée.

Pour Agnès Traoré, une dame que nous avons rencontrée dans une boutique de cosmétique, « cette pratique est un crime contre l’enfant ». Elle affirme avoir rencontré « malheureusement des femmes qui font recours à des produits très dangereux, juste pour voir leur enfant devenir clair, tout en ignorant les conséquences sur la vie de l’enfant ». Avant d’ajouter : « Le pire des cas, certaines femmes enceintes utiliseraient des injectables ».

En effet, les corticoïdes sont le plus souvent utilisés par des mères. De l’avis des spécialistes, les corticoïdes sont des produits utilisés en médecine pour traiter des cas graves d’allergie, de choc cardio-respiratoire. Mais ayant découvert que ces produits dépigmentent, les gens en font un usage abusif, dangereux pour leur santé. Les corticoïdes sont très souvent utilisés sous forme d’injectables et les femmes qui en font usage trouvent que ce produit est plus rapide et plus efficace pour la dépigmentation. « Donc étant enceintes, elles font recours à ce produit qui, non seulement va éclaircir la peau de la mère, mais le plus souvent joue sur celle du bébé ». Il y a des échanges étroits entre la mère et l’enfant pendant la grossesse. Donc tout ce que la mère prend comme produit passe également à travers le placenta et atteint l’enfant. « Vous pensez que l’enfant est clair naturellement ; pourtant, à la base, sa mère a fait une injection », a dit madame Traoré. Toutefois, elle tient à préciser que ce ne sont pas tous les enfants clairs qui sont victimes de cette pratique. « Il y a des enfants qui ont naturellement la peau claire », a-t-elle nuancé.

« Il va falloir recadrer nos sœurs »

Le propriétaire de la boutique, Hamadou Ouédraogo, nous renseigne qu’il n’existe pas de produits éclaircissants spécifiques pour les enfants. Selon lui, la plupart de ces produits sont interdits aux enfants de moins de 12 ans. « Les femmes qui s’adonnent à cette pratique sur leurs enfants se dépigmentent aussi à la base ; et ce sont les mêmes produits qu’elles utilisent sur les nourrissons », a-t-il confié.

Sur cinq pères de famille que nous avons interrogés sur l’existence de cette pratique, un seul reconnaît avoir entendu parler de la dépigmentation chez les enfants. Les quatre autres étaient tous étonnés de savoir que le phénomène touche maintenant les nourrissons. Ce qui laisse entendre que la plupart des femmes dépigmentent la peau de leurs enfants, à l’insu du père. « En toute sincérité, c’est la première fois que j’entends parler de la dépigmentation chez les nourrissons. Si cela existe réellement, il va falloir recadrer nos sœurs franchement », a déploré Hassane Diallo.

Ce que ces femmes ignorent, ou feignent d’ignorer, ce sont les conséquences désastreuses sur la santé de l’enfant. Selon certaines sources, la dépigmentation a pris tellement d’ampleur qu’elle est devenue le troisième problème de santé publique au Burkina après le paludisme et les maladies respiratoires.

Des conséquences désastreuses sur les nourrissons

Docteur Aristide Yaméogo est dermatologue, vénérologue, spécialiste de la prise en charge du VIH/Sida et médecin allergologue. Par ailleurs, il est le promoteur de la clinique Saint-Léopold de Bobo-Dioulasso. Selon lui, la couleur de la peau d’un individu dépend de sa race. « C’est par excellence le signe distinctif d’appartenance à une race. En principe, le nouveau-né est de couleur rosée et toute différence de couleur peut être signe de pathologie, c’est-à-dire d’une maladie. Si le bébé nait noir, c’est parce qu’il peut être victime d’une cyanose. S’il nait jaune, cela peut être dû à une maladie de foie, ça peut être le signe d’une toxicité. Dans le meilleur des cas, cette coloration est temporaire, sinon elle peut conduire à la mort du bébé par intoxication », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : « Si la couleur de la peau est influencée par l’alimentation, nous parlons de toxicité. C’est qu’il s’agit de quelque chose qui a été pris en excès et cette coloration est toujours transitoire ».

Dr Aristide Yaméogo, dermatologue à la Clinique St Léopold

Il a indiqué que les substances les plus incriminées dans la dépigmentation, c’est d’abord les corticoïdes, ensuite viennent les hydroquinones et les dérivés mercuriels. A l’en croire, les conséquences de la dépigmentation sont multiples et sont en fonction du produit utilisé. Chez les enfants, les conséquences sont pires que chez les adultes à cause de l’immaturité de certains de leurs organes et appareils. « Toute dépigmentation a des conséquences sur l’enfant, qu’il soit dans le ventre de la mère ou pendant l’allaitement.

La prise de certaines substances pendant la grossesse peut entraîner à la naissance des dysfonctionnements de certains organes tels que le foie, les reins et certains appareils tel que le système nerveux. L’enfant peut naitre avec un faible poids ou peut être victime d’une fausse couche. Les conséquences dépendent également du produit utilisé. Avec les corticoïdes, on peut avoir les complications cutanées qui peuvent aller des dermatoses infectieuses (avec l’apparition de certaines maladies comme les folliculites, les acnés, etc.), les vergetures, l’atrophie cutanée (la peau qui devient mince) et l’hyperpilosité.

Ces produits qui sont directement envoyés dans le sang peuvent entraîner l’hypertension artérielle, le diabète, les cancers de la peau, les insuffisances rénales, la cécité. Avec les hydroquinones, on a les brûlures de la peau, une hyperpigmentation autour des yeux, des dermatites, le développement de certains cancers aussi. Avec les dérivés mercuriels, on peut avoir des dermatites de contact irritatif, sur le plan général on peut avoir des neuropathies (les pathologies liées au système nerveux), voire certains cancers », a expliqué Dr Yaméogo.

Il a tenu à préciser que ces conséquences ne se voient pas dès les premiers moments de l’utilisation. C’est un long processus qui s’installe progressivement et détruit l’enfant à petit feu. Toutefois, il a insisté sur le fait qu’exposer son bébé pendant la grossesse aux produits éclaircissants, c’est l’exposer à de graves dysfonctionnements organiques et hormonaux pouvant conduire à des séquelles indélébiles sur son développement ou, pire, à une mort prématurée du bébé ou une fausse couche.

En effet, l’usage des corticoïdes est très rependu en médecine surtout en réanimation et en dermatologie. Ce sont les effets secondaires de ces produits qui sont détournés à des fins de dépigmentation. Selon Dr Yaméogo, ils sont à l’origine de certains troubles endocriniens qui expliquent cette exagération des poils ou hyperpilosité chez ces nourrissons. « Ce qui est grave, c’est que ces substances peuvent être cachées des utilisateurs dans les cosmétiques ne respectant pas les normes en vigueur », a-t-il noté.

Un arrêt à temps peut éviter certaines conséquences lointaines et minimiser les séquelles déjà installées sur la peau. C’est pourquoi, le docteur préconise un arrêt immédiat de l’usage de ces produits et de consulter un médecin afin de traiter leurs effets. « Malheureusement, certains effets sont souvent définitifs sur la peau où aucun recours n’est envisageable dans ces cas », déplore Dr Aristide Yaméogo.

La lutte contre la dépigmentation paraît corsée, étant donné que c’est un combat de mentalités. Pour le médecin, cette lutte passe d’abord par l’apprentissage de l’amour de soi-même et de sa race. « Ceux qui pratiquent la dépigmentation sont en quête d’identité, au mépris de leur santé. La lutte doit passer aussi par la connaissance des produits dépigmentant et de leurs effets. Donc il faut qu’il y ait cette activité d’enseignement, de sensibilisation. Cette pratique est de plus en plus observée dans notre contrée, les produits dépigmentant inondent notre marché à des coûts accessibles au grand nombre », a-t-il indiqué. Autrement dit, il faut interdire l’accès des produits servant la dépigmentation sur le territoire national. Toutefois, il estime que préserver sa peau, c’est préserver son identité.

Une violation de l’intégrité physique de l’enfant

Des acteurs de la protection de l’enfant estiment que cette pratique est une violation de l’intégrité physique des nourrissons. En effet, le principe d’intégrité corporelle recouvre le droit de chaque être humain (et donc des enfants) à l’autonomie et à l’auto-détermination par rapport à leur propre corps. En d’autres termes, seule la personne concernée a le droit de prendre des décisions concernant son propre corps, et personne d’autre.

Selon eux, cette pratique réalisée sur le corps de l’enfant sans son consentement et sans motif médical constitue une violation de l’intégrité corporelle. A les croire, les enfants sont affectés de manière disproportionnée par de telles violations de leur intégrité physique, « ces pratiques étant généralement effectuées sur des enfants très jeunes, lorsqu’ils sont incapables de s’exprimer, de se défendre et de donner (ou de refuser de donner) leur consentement ».

Par ailleurs, ils affirment que de telles pratiques peuvent avoir un impact sérieux sur le plein exercice des droits de l’enfant. Elles peuvent entraîner des conséquences sur leur santé, voire causer leur mort, sans parler des traumatismes psychologiques. En dehors des conséquences physiques, ces pratiques violent également leurs droits civils, en particulier leur droit à exprimer leur opinion et à ce que celle-ci soit prise en considération, qu’il s’agisse de donner ou de refuser de donner leur consentement.
Aucune loi ne condamne cette pratique au Burkina Faso

Même si des acteurs de la protection de l’enfant pourraient considérer cette pratique comme étant une violation de l’intégrité de celui-ci, aucune disposition dans le nouveau code pénal ne prévoit une sanction en la matière. Du moins, c’est ce que nous a affirmé le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, Mahama Sory.

Mahama Sory, Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Bobo

Selon lui, le phénomène peut être analysé de deux manières. « Dans le nouveau code pénal, aussi bien que dans les lois portant protection de l’enfant, de la jeune fille, il n’y a aucune disposition qui sanctionne le fait pour une femme qui décide volontairement de se dépigmenter en s’injectant des corticoïdes pour que, à la naissance, l’enfant soit clair. En ce qui concerne ce premier cas, je peux être formel qu’il n’y a aucune disposition légale qui l’interdit. Sur le plan moral et sanitaire, ce n’est pas bon. Pour le second cas, c’est-à-dire, les enfants qui sont nés et que les mamans utilisant des produits pour éclaircir leur peau, vous ne trouverez pas également une disposition spécifique dans le code pénal qui sanctionne cela.

Dans les deux cas, il n’existe aucune disposition pénale dans notre arsenal qui les réprime. Que ça soit la loi numéro 061-2015/CNT portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des jeunes filles et prise en charge des victimes, ou que ce soit la loi 015-2014/AN portant protection de l’enfant en conflit avec la loi ou en danger ou même que ça soit le nouveau code pénal, aucune disposition ne sanctionne cette pratique. Toutefois, on peut être tenté de prendre un raccourci et sanctionner la femme qui frotte des produits éclaircissants sur le corps de son enfant, en considérant cette pratique comme étant un mauvais traitement à l’enfant, sur le fondement de l’article 531-16 du code pénal », a-t-il expliqué.

En effet, si cette pratique est considérée comme étant un mauvais traitement de l’enfant, dans ce cas, l’article 531-16 du code pénal pourrait s’appliquer. Cet article dispose que « est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à un an et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, que la déchéance de l’autorité parentale soit ou non prononcée à leur égard, le père ou la mère qui compromet gravement par de mauvais traitements, par des exemples pernicieux d’ivrognerie ou d’inconduite notoire, par un défaut de soins ou par un manque de direction nécessaire, soit la santé, soit la sécurité, soit la moralité d’un ou plusieurs de leurs enfants. Pour les infractions prévues à la présente section, la juridiction saisie peut prononcer l’interdiction d’exercice des droits civiques et de famille pour une durée qui ne peut excéder cinq ans ». Et là, il va falloir définir, selon le procureur, ce que sait qu’un mauvais traitement. « Est-ce qu’un parent qui veut rendre son enfant beau peut être considéré comme étant un mauvais traitement ? », s’est-il interrogé.

Pour lui, le mauvais traitement n’ayant pas été défini sur cette base, la sanction de ce comportement devient aussi difficile. « Même là aussi, cette disposition est insuffisante pour faire sanctionner l’auteur de cette pratique, parce que la loi pénale est d’interprétation stricte. Et il serait fâcheux de sanctionner quelqu’un sur de simples spéculations. C’est un comportement qui est socialement mauvais, mais pénalement, ce n’est pas réprimé », a-t-il laissé entendre. Toutefois, il a souligné qu’« étant donné que cette pratique est un nouveau comportement social, certainement, dans les années à venir, le législateur va réglementer pour qu’on puisse sanctionner ces actes. A l’étape actuelle, c’est la sanction morale qui existe pour le moment ».

Dans d’autres circonstances, l’enfant pourrait intenter une action en justice pour réparation si toutefois, il n’épouse pas ce comportement de ses géniteurs. Pour cela, il faut que le comportement des parents, au moment où ils le posaient, constitue une infraction à la loi pénale. « Si le comportement n’est pas réprimé par la loi, sur quelle base on va poursuivre ses parents ? Si le comportement était sanctionné par la loi, évidemment l’enfant pouvait poursuivre ses parents », a expliqué M. Sory. Par ailleurs, il a déploré cette pratique qui, selon lui, non seulement a des conséquences graves sur la santé de l’enfant, mais aussi n’honore pas la race africaine. Il est temps donc que les Burkinabè, voire les Africains, s’approprient leurs identités culturelles et acceptent leur peau noire.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 octobre 2019 à 06:13, par Laarba En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Cette pratique doit être combattu au même titre que l’excision. C’est une violation de l’intégrité physique de l’enfant.

  • Le 24 octobre 2019 à 06:34, par Bao-yam En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Cher forumistes, n’insultez pas ces pauvres dames. Ce n’est pas leur faute. Elles sont simplement la manifestation d’un vide mental et intellectuel que les superlatifs de notre élite ne peut combler. Le Burkina est devenu méconnaissable. Le pays de Sankara !

  • Le 24 octobre 2019 à 08:03, par Amazone En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    ces femmes doivent être punis à la hauteur de leur acte c’est un crime.ce groupe wathsapp doit infiltré afin d’identifier tous les membres et les enfermer .chers amis du MBDHP voici du travail pour vous

  • Le 24 octobre 2019 à 08:53, par Kouda En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    On a froid au dos quand on lit l’ignorance, l’insconcience et à la limite l’absurdité de nombreuses personnes dans ce pays. "Quand mon enfant est plus clair, il est admiré". Pauvre enfant, qui ne demande qu’à grandir et vivre paisiblement. Lui ou elle à qui la nature a tout donné pour vivre dans son environnement sans aucun problème. Il est vraiment temps que tous se liguent contre cette pratique criminelle : autorités administratives, leaders réligieux, coutumiers, sociaux, personnes ressources, la presse...

  • Le 24 octobre 2019 à 09:23, par Le Maître En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Quelle insouciance ?! Ces femmes là, on se demande parfois ce qu’elles ont dans la tête quoi. Elles sont entrain de tuer leurs enfants à petit feu soit disant que c’est les rendre beaux. Les autorités et les organisations de la société civile dans le domaine sont interpellés. Il est de prendre des mesures fortes pour juguler ce phénomène. Les mesures prises pour le cas des alcools frelatés doivent être reproduites dans les produits éclaircissant.

  • Le 24 octobre 2019 à 09:25, par Aissa En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Non mais on nage en plein délire ! C’est pas possible de raisonner comme cela.

  • Le 24 octobre 2019 à 09:56, par Atrap Le Moize En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Il faudra arrêter et mettre en prison les crétins et crétines qui pratiquent ce genre d’actes totalement bêtes, inconscients et inhumains sur des nourrissons ; cela bien sûr, si les faits sont avérés. Des personnes qui se rendent coupables de tels actes ne sont plus dignes d’assumer une quelconque responsabilité parentale.

  • Le 24 octobre 2019 à 10:30, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    - Il n’y a aucune tergiversation ici ! Il faut arrêter ces femmes, les juger et les jeter au gnouf pour un bon moment. C’es la violation des droits de l’enfant qui ne peut pas s’opposer. Et si l’État ne fait rien et laisse faire, c’est de la non-assistance à personnes en danger et notamment les nourrissons. Et ces nourrissons une fois devenus grands auront le droit de s’organiser, s’armer, attaquer et anéantir ceux qui dirigent le pays et qui ne les ont pas asisté aujourd’hui pendant qu’ils sont en danger !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 24 octobre 2019 à 10:44, par Dibi En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    On a le cœur révulsé et on a envie de vomir en constatant que l’Afrique est malade de ses hommes et femmes, de ses pseudo-élites et intellectuel.le.s et cadres qui n’ont aucune vision stratégique politique sociale et culturelle de nos sociétés. Des serpillières d’individus dont le seul impact dans nos sociétés consiste à approfondir la prédation économique, le délitement de l’Etat, l’aliénation et la dépravation culturelle comme seule alternative démocratique. Une crise d’identité et de reniement de soi, mortelle pour toute société digne de ce nom ; un monde de Nègres et de grands singes dont l’inscription émancipée dans une vision critique et responsable de l’histoire fait défaut.
    Qui donc nous protègerait de ses régressions et pratiques effarantes, observables dans tous les milieux, dans nos familles et qui, sur le long terme du néocolonialisme ambiant dont peu de monde se soucie et même que beaucoup accompagne par ignorance, débilité ou intérêts politiques (Oppositions et régime R.C.M.K. en place), cette voies là, cette pente glissante, à prendre les choses à la légère, à la facilité irresponsable, nous conduisent au cimetière et fera de nos sociétés et de l’Afrique Noire, au pire une Nécropole ou bien elle livrera le contrôle des Etats aux forces et régimes les plus obscurantistes et rigoureusement islamo-salafistes. On serait alors rendu à une autre aliénation de perdition de soi et de son identité culturelle.
    Est-ce cela l’avenir de l’Afrique Noire ? Se blanchir par la connerie ?
    Devient-on Humain par l’occidentalisation ou l’arabisation ?
    La honte de soi nous tuera sans dignité si nous ne réagissons pas de façon responsable face à nos propres aliénations mentales, menaces culturelles et débilités politiques.
    Nos femmes sont naturellement belles. Elles n’ont pas besoin de jeter par la fenêtre, d’en rajouter à la prédation néocoloniale, chaque année, 7à 9 Milliards de Francs CFA (colonies françaises d’Afrique) pour être belles !
    Et c’est à se demander s’il existe encore des responsables de santé publique ou de la culture dans nos pays ?
    Tenir un pays, une nation, c’est aussi le tenir à tous les niveaux : au plan économique, social, politique-sécuritaire et culturel !
    Na an lara ! An sara !
    La Patrie ou la mort !

  • Le 24 octobre 2019 à 10:55, par Yak En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Quand on regarde sans limites les Telenovela, les Bolllyhood Nollyhood et certaines Publicités, voilà ce que sa produit.
    Avec ces changements climatiques où il fera de plus en plus chaud par un soleil plus ardant, ces personnes sont entrain de sceller leur sort pour la santé.

  • Le 24 octobre 2019 à 11:00, par TCHRRR En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    C’est le même genre de femmes qui vont dans des tontines rien que pour se taper un bazin à la dernière mode pour assister au fouri d’une telle, ou s’acheter le dernier scooter parce que une telle l’a obtenu, ou le dernier iphone même si on ne sait pas s’en servir, rien que pour se faire voir. La vie se résume à la superficialité. Paraitre seulement et rien dans le crâne !! Pauvres femmes qui pensez que la vie ne se résume qu’à ça !!

  • Le 24 octobre 2019 à 12:44, par Saw En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Depigmenter les enfants c’est juste criminel. Cependant j’adore l’hypocrisie de nous les hommes. Promtes à critiquer les femmes qui se depigmentent. On se connaît dans ce pays là. Femme claire attirent les hommes. Et surtout les plus fortunés. Observez simplement la circulation. La majorité des belles voitures sont conduitent par des jeunes femmes bien claires ( naturelle ou chimique ). Donc force est de reconnaître que ce sont les hommes qui par leur choix des peaux claires qui poussent les femmes à se depigmenter. Et pour revenir au sujet. Qui n’a jamais ces phrases là.
    Heee ma copine son bébé est noir on dirait du charbon. Ou bien noir comme dernière de marmite. Waouh son bébé est claire, mignon. Heurement qu’il à pris le teint de sa maman. Sinon si c’était le teint noir de papa c’était la catastrophe.

    • Le 24 octobre 2019 à 17:45, par Droit d’expression En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

      Je suis absolument d’accord avec M. Saw que les hommes ont une grande part de responsabilité dans le drame qui se joue en Afrique en général et au Burkina en particulier. Non seulement ils poussent les femmes à se livrer à cette pratique honteuse en leur faisant croire que la peau claire est plus belle que la noire et en laissant leurs femmes, copines, filles se dépigmenter.
      Que faut-il faire pour enrayer le fléau ? Légiférer pourrait être dissuasif, mais il faut surtout résoudre le problème à la base. Le problème n’est-il pas psychologique ? Ne vient-il pas de la difficulté de certains Noirs à s’accepter comme ils le sont et à se valoriser.? Ils sont nombreux les Noirs qui ont un sentiment d’infériorité devant le Blanc. Celui qui pense que du simple fait de la couleur de sa peau le Blanc est supérieur au Noir ne peut vouloir avoir une peau semblable à la sienne. Avant de faire quoi que ce soit, il faut d’abord travailler sur la psychologie des gens. Il faut donc éduquer. Je ne parle pas ici de l’instruction scolaire, car il y a de nombreux hommes et femmes qui ont fait des études universitaires, mais se dépigmentent. Il faut amener les gens à s’accepter comme ils ont, à se valoriser au lieu de vouloir tirer sa fierté de sa ressemblance à l’autre, Une fois que les gens s’acceptent, ils peuvent découvrir leur beauté naturelle et ainsi éviter de recourir à la dépigmentation. Bien évidemment qu’à cette éducation en profondeur il faut ajouter une sensibilisation sur les conséquences néfastes de cette pratique.
      Mes sœurs et frères, BLACK IS BEAUTIFUL !

  • Le 24 octobre 2019 à 14:39, par absent En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    SVP
    Pouvez vous enlever la photo qui choque ?
    SVP
    SVP

  • Le 24 octobre 2019 à 15:37, par Neekre En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Oui chers amis le sujet est grave mais personnellement pour moi, rien d’etonnant. Ce phenomène de depigmentation devrait être un sujet de preoccupation pour les autorités sanitaires et politiques car c’est un fleau de santé publique, sans parler de cette eternelle image de noir complexé qui est vehiculé. Il n’ y a pas beaucoup de sensibilisation et de repression par rapport a cette pratique, c’est normal que les adeptes passent à la vitesse superieure. Mais j’ai le Coeur meurtri quand je vois ces dames et jeunes qui au lieu d’avoir une peau noire d’une beauté eclatante ont tout le corps zebré de toutes les couleurs. ça fait pitié car je pense qu’elles sont ignorantes de beaucoup de choses.

  • Le 24 octobre 2019 à 15:50, par verite no1 En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    On doit interdire la vente de ces produits chimiques qui ne font que creer des problemes de sante plutart !!!!! On doit egalement corriger les femmes qui s’adonnent a ces genres de pratiques !!!!!!
    On sait meme plus si on a a faire a une vraie ou fake pogzinga !!!!!!! Quelque chose doit etre fait pour limiter les degats.

  • Le 24 octobre 2019 à 16:56, par Nnn En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Je rejoins l’un des commantataires pour saluer la qualité de l’article et la pertinence du sujet traité. C’est une honte pour ces mamans qui s’adonnent de telles pratiques à leurs enfants. Soyons fière et acceptons la couleur de notre peau telle qu’elle est.

  • Le 24 octobre 2019 à 18:50, par YAWOTO En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Le problème est psychologique et commence au berceau, on ne peut pas donner des poupées blanches à son nourrisson et plus tard ne pas comprendre qu’elle ait une préférence pour cette couleur, tous les jouets sont blancs et exalte cette couleur aux yeux de l’enfant. Qui a déjà donné une poupée noir à sa fille ? Le problème est plus profond qu’on ne le pense, c’est à l’heure ou l’enfant a l’âge de comprendre qu’il faudra le reconditionner, le rééduquer, l’éduquer, alors que d’éducation, c’est la télé et internet (facebook, etc etc) qui s’en chargent actuellement, le nègre est en train de perdre ses repères de plus en plus, déjà les enfants, y compris les miens ne veulent plus manger le tô, et y ’en a qui en sont fiers, sans chercher à comprendre le drame qui se joue derrière.

  • Le 25 octobre 2019 à 16:27, par G. de V alias Nassara En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Je suis outrée, désolée devant l’ignorance de ces femmes qui pensent que la couleur clair de la peau est un avantage. Moi, blanche de peau, je peux vous certifier que rien ne vaut la qualité de la peau noire. Elle est plus épaisse, plus résistante, ne craint pas le soleil. Alors que la peau blanche c’est une calamité : taches brunes, fragiles au soleil, beaucoup plus fine et marquée par les années bien avant les peaux noires. la couleur blanche n’est pas uniforme sauf si l’on bronze facilement, mais souvent elle présente des taches plus ou moins rosées ou marron. Non vraiment, il faut vraiment faire tout ce qu’il faut par les médias, la TV pour informer les femmes et les hommes du danger et leur faire comprendre que leur peau est un trésor pour eux, non seulement une preuve d’identité, mais un gain de santé. Il ne faut pas oublier que nous sommes tous issus d’Afrique, Noirs, Blancs, Asiatiques ou Indiens mais que notre peau s’est éclaircie par manque de soleil et ce n’est pas pour rien que la nature vous a laissé la peau noire. Pensez-y. Je ne parle pas du crime fait sur les nourrissons, de toute façon la nature reprendra ses droits, si l’enfant survit…

  • Le 3 novembre 2019 à 16:58, par Le silence En réponse à : Pratique de la dépigmentation sur les nourrissons : Un phénomène « inquiétant » à Bobo-Dioulasso

    Je lu chaque fois les news mais ne réagit jamais.aujourdhui je réagis au vue de ce titre qui me touche énormément.la depigmentation n’est pas un truc nouveau dans nos vies.il faut que les gens précisément les femmes arrêtent de mettre la faute sur les hommes,c’est parceque les hommes veulent les femmes claires c’est parceque les gens aiment plus les enfants claires,bla-bla-bla là.soyent responsable un temps soit peu de vos actes.si demain on dit que les gens veulent un enfant sans bras ou avec deux sexes,allez vous couper Le Bras de vos enfants ou coller un autre sexe pour eux.a toutes ces femmes qui se depigmentent et qui le font sur leur enfants,honte à vous.vous vous détestez tellement donc ne soyent pas étonné que un homme ne vous aime pas car vous même le prouver ne pas vous aimer.vous crée des problèmes sur vos enfants et après vous allez venir accusé Dieu.ce qui fait plus mal c’est que ce phénomène a atteint même nos artistes chanteurs.certains rappeurs qui ont dans le temps fait passer des messages aujourd’hui sont tous dans ça.comme on le dit trop souvent femme est bête mais femme de bobo est encore plus mouton.cest pas tout ce que vous voyez sur internet ou que quelqu’un parle qui est vrai.ils font de la publicité pour vendre leur produit et se faire de l’argent.ils ne le pratiquent même pas sur leur enfants.regarde sur le monde occidental précisément aux États Unis la peau noire les cheveux crépus sont plus aimer et apprécier que tout.les vraies produits cosmétiques sont fait pour naturalisé les cheveux et la peau noire.les fonds de teint pour noircir ou bronzé la peau est en vogue.vous,bêtes que vous êtes,voulez brûler cela tout simplement parceque les gens parlent.soit fière de ce que Dieu t’a donné car cela est meilleur que ce que les gens veulent.ah nous femmes nous sommes très très irresponsables.au lieu d’investir dans la peau,investissons dans le cerveau et cultivons nous.cela sera meilleur que notre apparence.cela ne payent plus rien juste apporter des maladies et problèmes pour tous

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