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Nahouri : Le marché à bétail de Guelwongo réhabilité à hauteur de 36 millions de FCFA

Publié le dimanche 13 octobre 2019 à 20h30min

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Nahouri : Le marché à bétail de Guelwongo réhabilité à hauteur de 36 millions de FCFA

Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF) a réhabilité le marché à bétail de Guelwongo, dans le Nahouri, avec l’appui financier de la Banque mondiale. L’ouvrage, dont l’exécution physique a été faite par Bitrac/Eccaf et l’étude par Gretech-Memo-Serein, avoisine la trentaine de millions de F CFA. Sa réception a eu lieu le samedi 12 octobre 2019, en présence du directeur régional des ressources animales et halieutiques, Saïdou Ouédraogo.

Guelwongo est un village burkinabè, frontalier au Ghana. Il relève de la commune de Ziou, province du Nahouri, dans le Centre-Sud. Voici les nouvelles caractéristiques de son marché à bétail, dont la réception a eu lieu le samedi 12 octobre 2019. Construit sur un espace total de deux hectares et demi, ce marché comporte 28 abreuvoirs, trois quais d’embarquement, une vingtaine de box pour petits et grands ruminants, quatre hangars, un château d’eau alimenté par un pompage solaire, un immeuble administratif et des toilettes.

L’infrastructure a été réhabilitée par le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF), à hauteur de 36 millions de F CFA environ, financé par la Banque mondiale. Les hangars serviront de lieu pour le marchandage et le repos, explique Innocent Ki, assistant en passation des marchés au sein du PRAPS. Les quais d’embarquement sont au nombre de trois, dont un isolé et deux jumelés.

Avec cette taille, le marché à bétail de Guelwongo, où sont vendues trimestriellement près de 14 738 espèces animales, s’illustre comme le premier marché de bétail de la région du Centre-Sud. En effet, le marché enregistre en moyenne, dans le trimestre, 2 116 bovins vendus, 6 500 ovins et 6 200 caprins, soit un total d’environ 14 738 têtes de bétail vendues. C’est pourquoi Innocent Ki souhaite une meilleure gestion de l’ouvrage par les bénéficiaires, conscient de son rôle dans l’économie de la région.

S’exprimant au nom du conseil municipal, le maire de la commune de Ziou, Kané Koudougou, a réitéré ses remerciements au PRAPS et à la Banque mondiale pour l’ouvrage qui, selon lui, vient combler un vide. Dans son programme, la mairie avait pour projet la réalisation d’un marché à bétail avec l’aide du Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL), et cette réhabilitation vient donc anticiper la réalisation. Un apport financier très considérable pour la commune, puisque, selon le maire, la majeure partie des recettes du budget de la commune provient de ce marché.

Pour la gestion de l’ouvrage, la mairie promet une large concertation avec tous les acteurs du marché, qui permettra de définir le meilleur type de gestion, afin d’optimiser la rentabilité du marché. Le maire déclare ceci : « Que ce soit la gestion directe ou la gestion par affermage, nous verrons tout ceci avec eux pour que la structure soit bien entretenue et que nous puissions encore réaliser d’autres infrastructures marchandes au profit de la commune ».

Un comité de gestion est déjà mis en place par le PRAPS et dirigé par Abdoul Fatao Sia. Ce dernier promet que le comité s’organisera, avec l’appui de la mairie, de telle sorte qu’il y ait des personnes qui équipent les bâtiments et d’autres qui l’entretiennent. C’est une infrastructure marchande qui peut apporter beaucoup à la commune et c’est pour gérer tout cela et assurer leur pérennité que le PRAPS leur a confié cette mission, se convainc-t-il. Plusieurs pays fréquentent le marché, selon le maire, dont le Ghana en premier, le Bénin, le Togo et même le Niger.

Le PRAPS est un projet à caractère sous-régional qui concerne six pays membres du CILSS : le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, la Mauritanie, le Sénégal et le Mali. Il vise à améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans des zones transfrontalières sélectionnées et le long des axes de transhumance dans les six pays du Sahel, et d’améliorer la capacité de ces pays à répondre à temps et de façon efficace en cas de crises pastorales ou d’urgence.

Au Burkina Faso, le projet concerne six régions et a un coût total d’environ 15 milliards de F CFA, financé par la Banque mondiale à 94,33 % et l’Etat burkinabè. Il a débuté en 2016 pour une échéance de six ans. Dans le cadre de ce projet, Innocent Ki annonce qu’il y a total neuf marchés concernés, dont quatre réhabilités et cinq nouveaux en construction. 31 postes vétérinaires ont été réalisés dans la Boucle du Mouhoun et dans les Cascades, dix aires d’abattage à réaliser, des boulis, des marres et des forages pastoraux (55 forages avec système d’adduction d’eau solaire et 46 forages manuels) et bien d’autres infrastructures d’intérêt agropastoral.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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