Ordre des urbanistes du Burkina : Faire connaitre au public un métier « méconnu »
Le premier Conseil national de l’Ordre des urbanistes du Burkina a été installé, ce jeudi 10 octobre 2019, à Ouagadougou. C’était en présence des ministres de l’Urbanisme et de l’habitat, Dieudonné Maurice Bonanet, du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo et de celui des Infrastructures Éric Bougma. Le président Yaya Coulibaly s’est fixé comme objectif d’informer le public, afin de changer les paradigmes en termes urbanisation.
Ils sont 44 urbanistes inscrits au tableau de l’ordre. Le conseil national compte sept membres avec à sa tête Yaya Coulibaly, comme président. La cérémonie d‘installation fait suite à la prestation de serment des urbanistes effectuée le 9 octobre 2019 au tribunal de Grande instance de Ouagadougou (TGI).
- Yaya Coulibaly, président de l’ordre
Pour le président de l’ordre, Yaya Coulibaly, « le métier d’urbaniste est méconnu du grand public ». Dans ses explications, il est ressorti que l’urbanisme est une science récente qui se caractérise par la complexité et l’étendue de son champ d’intervention. Un métier qui touche à divers domaines allant de la planification urbaine à l’aménagement. Un métier qui n’exclut pas d’intégrer dans son sein « l’économie, les fiances, le droit les sciences de l’ingénieur, les arts , les sciences dites humaines et sociales », selon Yaya Coulibaly.
- le ministre siméon salue le président de l’ordre des urbanistes du Burkina Faso, Yaya Coulibaly
Dieudonné Maurice Bonanet, ministre de l’Urbanisme et l’habitat, ministre de tutelle des urbanistes, a déclaré que « le gouvernement se satisfait de disposer désormais d’un levier essentiel pour la conception et la réalisation de villes modernes à hauteur des ambitions affichées par le président du Faso et déclinées dans le PNDES ». C’est ainsi qu’il a invité les membres de l’ordre à une implication pour éclairer les conseils de collectivités dans la mise en œuvre des politiques d’aménagement de leurs territoires. S’adressant aux urbanistes, Maurice Bonanet a déclaré : « Il n’est un secret pour personne, que nos villes sont , caractérisées par une forte croissance démographique et un étalement sans limite de leurs territoires. »
Des villes confrontées « à de nombreux défis », selon le ministre Bonanet qui sont entre autres « la gouvernance urbaine, l’organisation et de gestion de l’espace ; d’équipement, d’assainissement et de mobilité et de logement ».
Les responsables de l’ordre des urbanistes du Burkina Faso ont expliqué au cours d’une conférence de presse, qui a suivi la cérémonie d’installation, qu’ils entendent œuvrer davantage dans la « construction des villes burkinabè ». Ils ont expliqué que pendant une vingtaine d’année, les urbanistes du Burkina Faso étaient regroupés dans une association dénommée Association des urbanistes du Burkina Faso.
Et c’est seulement en 2018, que le texte portant création de l’ordre des urbanistes du Burkina Faso (OUB) a été adopté à l’Assemblée nationale. Pour ceux-ci, la profession de l’urbanisme est liée à la volonté politique et à l’implication de la population. Forts, de leurs expériences et de leurs compétences, les membres de l’ordre entendent aller au-delà des frontières du Faso car disent-ils, « le métier de l’urbanisme peut se pratiquer partout ».
E.K.S /Lefaso.net