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Lutte contre l’insécurité au Sahel : L’UFC-Dori met en place un comité de veille et d’alerte précoce

Publié le jeudi 10 octobre 2019 à 11h50min

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Lutte contre l’insécurité au Sahel : L’UFC-Dori met en place un comité de veille et d’alerte précoce

L’Union fraternelle des croyants a organisé, ce 7 octobre à Dori, une rencontre qui a réuni des jeunes et des femmes venant des quatre provinces que compte la région du Sahel. La rencontre, qui entre dans le cadre du projet « Promotion de la sécurité communautaire et de la cohésion sociale dans la région du Liptako-Gourma », a permis la mise en place d’une cellule de veille et d’alerte précoce.

Le Burkina Faso est aujourd’hui confronté à une insécurité grandissante qui compromet les efforts de développement. Dans ce contexte, l’Union des fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori), soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans le cadre du projet « Promotion de la sécurité communautaire et de la cohésion sociale », a décidé de mettre les jeunes hommes et femmes à contribution dans la recherche de solutions pour le vivre-ensemble et la cohésion sociale.

Ainsi, ce 7 octobre 2019 à Dori, l’UFC a procédé à la mise en place d’un comité de veille et d’alerte précoce de jeunes et de femmes. Les membres de ce comité, au nombre de huit, travailleront avec les populations à la base pour promouvoir le vivre-ensemble et la culture de la paix et de la cohésion sociale.

Les participants à la rencontre

Pour François Paul Ramdé, coordonnateur de l’UFC-Dori, au regard de la complexité de l’insécurité qui sévit dans le Sahel, l’Etat et ses partenaires déploient diverses stratégies en vue, d’une part, de la sécurisation du territoire et, d’autre part, du renforcement de la résilience des communautés face à l’extrémisme violent. Il est donc nécessaire d’impliquer les jeunes et les femmes dans cette quête du mieux-vivre. A l’en croire, les forces de défense et de sécurité à elles seules ne peuvent pas venir à bout de l’insécurité et du terrorisme, sans la population.

D’entrée, le comité mis en place a eu droit à une communication portant sur « la jeunesse face au défi de l’insécurité : place et rôle des jeunes dans la participation citoyenne à la sécurité ». La communication a été livrée par Tèlè George Camille Sanon, commissaire de police, chef de la brigade de recherches de Dori. Selon lui, au vu du contexte actuel d’insécurité galopante, on ne saurait limiter confier les questions de défense aux seules armées, pas plus que les questions de sécurité aux seules forces de sécurité intérieure.

François Paul Ramdé, coordonnateur UFC Dori

« Les forces de sécurité intérieure ont besoin d’avoir l’information et la bonne information. En réalité, lorsque nous disposons d’information justes, cela facilite la sortie et l’action des hommes sur le terrain », affirme le commissaire Sanon. Il n’a pas manqué de rappeler aux participants les numéros auxquels tout citoyen peut joindre les forces de défense et de sécurité. Les préoccupations soulevées par les participants sont notamment liées au problème du dialecte ; la population du Sahel en majorité ne parle pas français. Pourtant, peu d’éléments des FDS parlent fulfuldé, kourounfé ou encore tamashek. Le commissaire Tèlè George Camille Sanon les a rassurés que les choses vont rentrer bientôt dans l’ordre.

Daoula BAGNON
Correspondant Dori

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