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Ministère de l’Education nationale : Des acteurs outillés sur la gestion du Fonds de soutien au développement de l’enseignement de base

Publié le vendredi 4 octobre 2019 à 10h00min

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Ministère de l’Education nationale : Des acteurs outillés sur la gestion du Fonds de soutien au développement de l’enseignement de base

Pour une meilleure maîtrise du manuel de procédures du Fonds de soutien au développement de l’enseignement de Base (FSDEB), le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a organisé une session de formation des premiers responsables des structures centrales, déconcentrées et rattachées dudit ministère, du 19 au 21 septembre 2019 à Bobo-Dioulasso.

Le Compte d’affectation spécial du trésor/Fonds de soutien au développement de l’enseignement de base (CAST/FSDEB) est un fonds qui a été mis en place en 2005 par le gouvernement et ses Partenaires techniques et financiers (PTF).

Selon Pr Kalifa Traoré, secrétaire général du ministère en charge de l’Education nationale, représentant son ministre, ce fonds, qui aura bientôt 20 ans, a fortement contribué à améliorer l’accès et la qualité de l’éducation à travers le financement de vastes chantiers engagés dans toutes les phases du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) 2002-2011 et du Programme de développement stratégique de l’éducation de base 2012-2021. Le montant total de ces ressources injectées par le CAST/FSDEB, de 2005 à 2018, s’élève à environ 288,744 milliards de francs CFA.

Cependant, Pr Traoré a souligné que la gestion du fonds a été maintes fois source de divergences entre les gestionnaires et les PTF. Ces derniers procèdent annuellement à des audits sur la base du respect strict de la procédure du manuel de gestion. Pourtant, la majorité des gestionnaires des fonds du CAST ne sont pas gestionnaires de formation, mais plutôt des cadres du ministère de l’Education qui ont été nommés et n’ont donc pas les informations nécessaires sur les procédures de ce manuel. Ainsi, certains sont accusés à tort de détournements par les PTF pour dépenses non-suffisamment justifiées ou non-éligibles.

Hilaire Bado un des formateurs issu du service de la direction des finances du ministère de l’éducation nationale

Pr Kalifa Traoré a pris l’exemple de l’organisation des examens avec les fonds du CAST : « Pour l’organisation des examens, les PTF n’acceptent pas l’utilisation des fonds à cette fin. Donc, dès que le fonds est utilisé dans ce contexte, ils montrent leur désaccord et exigent le remboursement car ils estiment que certaines dépenses sont du ressort de l’Etat. Il faut donc que nos ordonnateurs, nos responsables, sachent véritablement ce qui se passe et qu’ils sachent le chemin à suivre ; c’est pour ça qu’il est important de les former ».

Hilaire Bado un des formateurs issu du service de la direction des finances du ministère de l’éducation nationale

Par ailleurs, vu la nécessité d’adaptation à l’évolution du contexte financier, le manuel a subi une relecture. En effet, le manuel comporte des insuffisances qui ont été soulignées aux PTF, telles que le transfert des ressources financières aux CEB, qui se limitent aux directions provinciales, parce qu’il y a un problème de gestion. La tendance est donc que les ressources puissent être envoyées jusqu’aux écoles au niveau déconcentré.

Le but de la présente formation est que les premiers responsables des différentes structures du ministère en charge de l’Education, en leur qualité d’ordonnateurs des dépenses, aient une parfaite maîtrise des dispositions et des procédures de ce nouveau référentiel aux fins d’une meilleure utilisation des fonds mis à disposition de leurs structures. Il s’agira donc, d’une part, de mieux informer les gestionnaires sur les manuels de procédures et, d’autre part, de faire taire les divergences entre les responsables et les auditeurs.

Cependant, en cas d’anomalie à l’issue de la formation, bien que l’objectif visé soit « zéro anomalie lors des audits », les responsables devront répondre car ils ne pourront pas avancer l’argument du manque d’information sur les manuels de procédures du Fonds/CAST.

La formation tiendra également compte des recommandations pour améliorer le manuel dont le fonctionnement autorise des relectures permanentes.

Selon Hilaire Bado, un des formateurs, issu de la Direction des finances du ministère de l’Education nationale, il s’agit de faire en sorte qu’ à travers cette formation, les premiers responsables des structures centrales et déconcentrées s’approprient les principales dispositions qui régissent le manuel de procédures de la gestion des Fonds/CAST, leur montrer quels sont, au niveau opérationnel, les rôles de chaque acteur dans les opérations qu’ils animent au quotidien et enfin aborder les aspects liés aux transferts des ressources aux communes.

Le manuel de gestion de la formation est structuré en quatre chapitres : les deux premiers éléments présentent les dispositions générales et particulières pour la gestion des fonds et les deux autres chapitres décrivent les procédures budgétaires et d’opération à suivre. Ces éléments seront développés au cours de l’atelier.
Avant de procéder au lancement des travaux, Pr Kalifa Traoré a, au nom du ministre, invité à une participation active et assidue à cette session de formation pour un CAST/FSDEB viable, performant et vertueux dont le défi majeur serait « Un audit, zéro anomalie ».

Haoua Touré
Lefaso.net

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