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Rapport RENLAC : la Douane, secteur le plus corrompu

Publié le jeudi 25 août 2005 à 07h18min

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Le REN-LAC a rendu public son rapport 2004 sur l’état de la corruption au Burkina Faso. Elle se "banalise de plus en plus dans pratiquement tous les secteurs d’activités", d’après l’enquête d’opinion. Les douanes et la police-gendarmerie tiennent la tête du peloton des secteurs les plus corrompus.

La revue des secteurs a épinglé cette année le secteur des mines, de l’enseignement privé, des formations sanitaires et des lotissements à Bobo Dioulasso. Le gros plan a été consacré cette fois à la corruption dans la filière coton. Toute chose qui a suscité un flot de questions de la part des journalistes.

Cette année, l’enquête d’opinion du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a innové. Le sondage d’opinion sur la perception qu’ont les Burkinabè de la corruption s’est étendu à trois autres centres urbains que sont Banfora, Koudougou et Ouahigouya, en plus de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou. 1600 personnes ont été sondées, et le constat est que " partout, la petite corruption s’installe, alors que la grande continue de se nourrir de l’impunité des grands".
Le rapport précise que pour 34,3% des Burkinabè, la corruption est répandue, contre 29% en 2003. 43% reconnaissent avoir fait l’expérience d’affaires de corruption cette année, et parmi ces personnes, 52,3 % disent avoir fait plusieurs fois l’expérience de la corruption.

En matière de petite corruption, la police et la gendarmerie sont les "leaders", selon 37% des sondés. La Douane et les Marchés publics, conformément à la tendance des années précédentes, sont "les lieux de prédilection de la grande corruption.
Le classement général 2004 des secteurs d’activités les plus corrompus met les douanes en tête, ex aequo avec la police-gendarmerie. Cette dernière perd des points, après avoir quitté la zone dangereuse en 2003 (4e). Les médias sont les derniers du classement (10e), c’est-à-dire moins corrompus que les autres.

Le gros plan du rapport sur la culture du coton a suscité de nombreuses questions de la part des journalistes. Ceux-ci ont voulu savoir, entre autres, si les cas cités étaient des cas isolés. Le rapport décrit les pratiques corruptrices et leurs acteurs à différentes étapes de l’organisation de la filière. Cette description est appuyée par des témoignages d’acteurs sur le terrain. Pour le REN-LAC, les cas révélés donnent une idée des pratiques dans la filière. Cela ne veut pas dire, d’après son secrétaire exécutif, Moctar Zonou, que tout est pourri dans cette boîte.

Le choix de la filière coton est le résultat d’une démarche progressive. Après la Douane, les Marchés publics, l’Import-Export, les auxiliaires de justice, le REN-LAC a fourré son nez dans le secteur du coton. L’objet des enquêtes du REN-LAC, selon M. Zonou, est de dénoncer des cas de corruption mais surtout d’amener les secteurs concernés à améliorer leurs systèmes. Il a annoncé que son institution travaillait avec des structures déjà épinglées (Police, mairie de Ouagadougou) à la mise en oeuvre de comités anti-corruption en leur sein.

Le Rapport 2004 fait une série de recommandations pour des actions concertées en matière de lutte contre la corruption.

Une mention spéciale a été faite à la presse, qui a "fait un effort remarquable dans les actions de dénonciations et de sensibilisation". Le Journal "Le pays" arrive en tête des journaux ayant consacré le plus grand nombre d’articles à la question.

Par Abdoulaye TAO
Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 4 septembre 2005 à 22:58 En réponse à : > Rapport RENLAC : la Douane, secteur le plus corrompu

    Félicitation à Antoinne Zoungrana, Directeur General de la Douane, et ses ouilles. C’est pas mieux comme ça. On a classé Burkina comme avant dernier au classement PNUD et les Burkinabè s’en plaignaient. Maitenant que le REN LAC vient de vous hisser au premier plan du hit de la corruption. Rejouissez vous en.

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