Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tenu, ce samedi, 28 septembre 2019 à Ouagadougou, la troisième session ordinaire de l’année de son Bureau politique national (BPN). A l’ordre du jour de l’instance, des sujets relatifs à la situation nationale et à la vie du parti.
Au chapitre de la situation nationale, la question sécuritaire et son cortège de populations déplacées, l’atmosphère sociale ont, entre autres, retenu l’attention des membres du bureau politique national, participant à cette session. « C’est une préoccupation de tous les Burkinabè, une préoccupation de tous les partis politiques, à commencer par le MPP, qui gère les affaires de l’Etat. La sécurité constitue donc une préoccupation de base et un défi majeur pour le Burkina Faso et pour les dirigeants de ce pays », situe le secrétaire exécutif du MPP, Lassané Savadogo, affichant la conviction que ce défi sera relevé comme d’autres de par le passé. C’est dans cet esprit qu’il invite l’ensemble des Burkinabè à apporter leur contribution à l’éradication du phénomène terroriste. Il a subséquemment abordé la gestion des populations déplacées du fait de l’insécurité et les mesures déployées par le gouvernement, et celles en cours, à cet effet.
Au sujet du front social, le secrétaire exécutif du parti au pouvoir a déploré la situation que traversent certains secteurs de la vie nationale, notamment au niveau de la santé. « Nous sommes conscients que c’est une situation qui crée des préjudices énormes pour nos populations. Quand vous imaginez les conséquences des mouvements d’humeur au niveau du ministère de la Santé sur la santé de la population, sur le système sanitaire et l’avenir même de notre pays..., il est normal que nous nous posions ces questions. Nous avons l’obligation de donner des réponses satisfaisantes à ces situations, de sorte à ce que le pays retrouve un rythme normal et qu’il soit à mesure de faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain. C’est donc tout un ensemble de préoccupations, liées à l’actualité nationale, que nous passons en revue avec nos camarades », explique Lassané Savadogo.
- Vue partielle des participants à la session du BPN
En outre, poursuit-il, la session est aussi une occasion pour faire le point sur la vie du parti. « Nous sommes un corps qui vit, qui agit, qui réfléchit, nous partageons cette vie-là au niveau national, au niveau local, avec nos camarades, à l’occasion de la tenue de chaque session du Bureau politique national. Vous constaterez que pour ce matin, il y a le Premier ministre qui a fait le déplacement, pas en tant que Premier ministre, mais en qualité de membre, militant du parti, et il est venu, en cette qualité, pour partager des informations avec les camarades du parti. Il y a également des ministres, qui gèrent des dossiers sensibles, qui sont venus partager des informations avec nos camarades. Nous voulons qu’au retour dans leurs localités respectives, ces camarades soient ‘’armés’’, outillés, spirituellement, intellectuellement, moralement, mais également techniquement pour être de vrais représentants du parti dans leur localité et tenir le discours de manière avisée pour rassurer les populations que malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, qu’il continuera à avancer et viendra à bout de l’ensemble des défis qui sont les siens et qu’il a l’obligation de relever », a résumé Lassané Savadogo.
- Christophe Dabiré
« Nous allons rester fermes par rapport à un certain nombre de principes »
Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a également partagé des informations avec les participants à cette session du BPN de son parti. Dans cet élan, il a insisté sur la question sécuritaire comme l’un des défis majeurs à relever et autour duquel il faut se mobiliser. Il a félicité les Forces de défense et de sécurité pour les sacrifices faits dans cette rude épreuve à laquelle, fait face le pays. « Contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, les enfants (Forces de défense et de sécurité, ndlr) se battent sérieusement … », reconnaît Christophe Dabiré, relevant cependant la nécessité de doter conséquemment les forces burkinabè de moyens de lutte.
Christophe Dabiré est aussi revenu sur l’atmosphère sociale qui prévaut au plan national. « Si tout le monde (populations, syndicats, gouvernement, sociétés civiles, etc.) respecte les lois de la République, il n’y aurait jamais de confrontations (parlant de la marche-meeting du 16 septembre 2019) et nous allons progresser dans la construction de notre pays. (…). Nous allons rester fermes par rapport à un certain nombre de principes : la construction d’un Etat de droit ne veut pas dire que chacun fait ce qu’il veut, dit ce qu’il veut et oblige les gens à suivre ce qu’il veut. Nous allons dire aux organisations syndicales que nous sommes prêts à accepter un certain nombre de revendications ; notre rôle est, en tant que gouvernement, d’apurer le passif dont nous avons hérité des autres gouvernements qui nous ont précédés. Mais, au-delà de ça, nous n’accepterons pas (et je le dis de façon ferme) de nouvelles revendications qui vont mettre à genou l’Etat. Il faut que ça soit très clair », crache le Premier ministre Dabiré.
Il s’est aussi attardé sur le cas spécifique du secteur de la santé. « Contrairement à ce qu’on veut vous faire croire, nous avons rencontré, à plusieurs reprises, les syndicats de la santé, pour répondre aux points sur lesquels nous pouvons apporter de réponses appropriées, mais nous leur avons dit également fait savoir qu’il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Aujourd’hui, les discussions avec nos amis de la santé connaissent un certain nombre de difficultés dans leur avancement parce que, si nous acceptons certaines revendications qui sont été posées, nous n’aurons plus dans notre pays, une fonction publique qui fonctionne normalement et qui permet de construire un État », s’est attardé Christophe Dabiré sur la crise qui prévaut dans le secteur de la santé.
Pour le chef du gouvernement, il y a nécessité de revenir sur les ‘’réformes’’, aux fins de restaurer la justice sociale. C’est en cela qu’il a évoqué le sujet de la remise à plat du système de rémunérations.
« Nous avons donné des instructions au ministre en charge de la fonction publique, de reprendre le processus de remise à plat des rémunérations et des indemnités qu’on avait amorcé à l’appel du chef de l’État. Il n’est pas concevable aujourd’hui que, dans ce pays-là, des indemnités pour certains font trois, quatre…fois, les rémunérations de base de certains fonctionnaires. On trouve que ce n’est pas normal. (…).
- La session BPN a été présidée par le président par intérim du parti, Simon Compaoré.
Certaines organisations syndicales ont profité d’un certain nombre d’erreurs commises dans un passé récent pour placer la barre haut, hors de la portée du gouvernement, de manière à déstabiliser l’ensemble du gouvernement. Pour ce type de revendications, nous disons que si ce sont des choses que nous avions accordées, que les gouvernements précédents ont accordées, nous essayerons de trouver des solutions. Mais s’il s’agit de créer de nouvelles charges, qui mettront en difficulté notre budget, je ne saurais l’accepter », tape-t-il du poing sur la table avant d’annoncer qu’à partir de janvier 2020, l’IUTS (Impôt unique sur les traitements et salaires) sera instauré sur les indemnités et sur les primes que les fonctionnaires perçoivent.
OHL
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 28 septembre 2019 à 20:47, par RV En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Exact ! Avec vous, le Burkina Faso avance vers le NÉANT !
2. Le 28 septembre 2019 à 22:48, par Maria de Ziniaré En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Monsieur Lassané Savadogo, le Burkina était déjà debout marchait et avançait avant l’arrivée du MPP au pouvoir. Vous avez hérité d’un pays en paix avec une cohésion sociale exemplaire et un programme économique cohérent et inclusif basé sur les pôles de croissance accélérée ( Bagre, Samandeni, Sahel, Sourou) et vous allez nous livrer à la fin de votre mandat un pays en insécurité chronique (le dernier de la classe du G5 Sahel) avec un accord de défense avec la France qui consacre votre incapacité à assurer notre défense.
Au lieu de faire sprinter le Burkina depuis que vous êtes au pouvoir, c’est le maintenir debout et espérer qu’il continue à avancer dans le futur qui est votre cri de guerre. Quelle ambition !
Monsieur secrétaire exécutif du MPP si ma mémoire est bonne vous êtes un quasi-voyou de la république parce que vous avez une décision de justice relative aux nouveaux recruts de la CNSS dont vous êtes le Boss et que vous refusez d’exécuter parce que vous « gérez le pouvoir d’état » selon votre président intérimaire Simon COMPAORÉ. Alors de grâce ayez du respect pour les Burkinabè en respectant les institutions du Burkina
3. Le 29 septembre 2019 à 09:18, par sid Pa Yii En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Cette déclaration du premier ministre est somme toute une déclaration de guerre contre les syndicats ; je pense qu’il faut de la retenue à cette période sensible. Nous sommes tous d’avis que le système de rémunérations doit être revu mais pas de sorte à clochardiser les agents.
De plus, il faut ouvrir le dialogue et accepter que certaines institutions consomment les maigres ressources du pays pour un résultat quasi-nulle.
Courage à vous PM et soyez plus pondérés dans vos décisions !
4. Le 29 septembre 2019 à 11:42, par Guengané En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Mesdames et messieurs les naaba du moment,
Juste vous prodiguer un conseil : soignez votre amnésie. Cela vous évitera de tomber dans une irréversible ignominie. J’en ai fini.
5. Le 30 septembre 2019 à 09:16, par YAAM SOBA En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Le doyen Lassané SAWADOGO est sans ignorer que le Burkina Faso était un havre de paix avant l’arrivée de leur régime de malheurs !
Tout est pire qu’avant, à cause de leur gestion calamiteuse du pays !
insécurité garantie
Etat défaillant ( incapacité de contrôler le territoire national )
hausse des taxes et impôts
vie chère
bafouillage de la liberté d’expression
détournements de fonds
corruption aggravée
S’il y’a un burkinabé qui ne regrette pas l’arrivée de ce régime, soit il est malhonnête, soit il est de mauvaise foi ou soit il fait partie de ce clan.
6. Le 30 septembre 2019 à 09:27, par Citoyen Opprimé En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
« parlant de la marche-meeting du 16 septembre 2019(…). Nous allons rester fermes par rapport à un certain nombre de principes : la construction d’un Etat de droit ne veut pas dire que chacun fait ce qu’il veut, dit ce qu’il veut et oblige les gens à suivre ce qu’il veut. » .
Voici comment le MPP remercie les syndicats qui ont fait la résistance au Putsch manqué de septembre 2015.
7. Le 30 septembre 2019 à 09:49, par Nouria En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Moi personnellement, ce qui me réconforte c’est que 2020 n’est plus loin. J’apprête minutieusement ma carte d’électeurs, afin de bouter ces incompétents du pouvoir. Trop c’est trop ! Nous ne pouvons plus continuer cette souffrance !
Le 30 septembre 2019 à 14:00, par Timbila En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Ces gens n’iront nul part car ils savent ce qui les attend. Il fallait être lucide en 2015 et ne pas leur accorder du crédit. ils sont entrain de piller et d’affamer le peuple pour revenir. Vous verrez qu’en 2020, ces gens-la vont utiliser les sommes détournées et les marchés gré a gré de milliards accordés à des parents et amis pour revenir.
Sans rancunes.
8. Le 30 septembre 2019 à 14:46, par HUG En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Ce sont ces genres de propos qui font que j’ai marqué une pause . Le Burkina Faso avance avec des morts causés par les terroristes. En plus , on a un premier ministre qui parle ainsi. C’est maintenant que vous savez que vous avez fait une erreur avec certains syndicats. Monsieur le premier ministre vous avez cheminé avec Blaise Compaoré pendant combien de temps ? Donc vous n’avez pas appris au coté de ce dernier ?WEBMASTER NE BLOQUEZ PAS MON MESSAGE.
9. Le 30 septembre 2019 à 14:51, par HUG En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Monsieur le premier ministre si cela se réalise cela veut dire que certains corps qui n’ont pas bénéficié des avantages que votre pouvoir leur ont accordés auront une réduction de salaires ? Allez s y seulement même si vous pensé que les agents qui n’ont pas de syndicats forts ne peuvent rien vous faire, il y a un DIEU tout puissant qui combat pour les faibles. Webmaster laisse passer mon message.
10. Le 30 septembre 2019 à 15:34, par DABIRE En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Grand PM, vous ne pouvez pas faire appliquer l’IUTS sur les primes et indemnités des fonctionnaires en 2020. Rosine l’avait dit qu’à partir de Janvier 2019, mais rien. Les agents du MINFID vous attendent de pieds fermes. Si vous ne pouvez pas arranger, ne gâtez pas.
11. Le 30 septembre 2019 à 17:23, par Le réaliste En réponse à : Burkina : « Malgré les difficultés que nous rencontrons, le Burkina Faso est debout, il continuera à avancer … », rassure Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du MPP
Pour être réaliste, retenons que la fin de notre souffrance n’est pas pour demain à cause de notre irréalisme. L’insurrection tout comme la lutte contre le Coup d’Etat ont été l’œuvre de tous les Burkinabè (sauf les acteurs du clan COMPAORE) et non l’œuvre des structures syndicales que le faire croire l’internaute "citoyen opprimé". Malheureusement, après la fuite de Blaise COMPAORE et ses fidèles dignitaires, nous nous sommes encore laissés flattés par les anciens et complices du régime qu’on venait de dissoudre. Ainsi, ces mêmes anciens délinquants politiques ont immédiatement utilisé notre argent volé pour instrumentaliser des compatriotes pour des manifestations anarchiques pour leurs fins égoïstes. Anarchie et incivisme aidant, certains d’entre nous ont aveuglement ou naïvement agit à leur profit. Conséquence, disfonctionnement de l’administration publique jusqu’au Coup d’Etat de DIENDERE et sa bande du RSP et certains civils acquis à la cause de Blaise COMPAORE. Après les élections tenues contre vents et marées, plusieurs des vieux loups responsables de nos dérives de la galerie COMPAORE sont aux commandes et en bonne place. Que pouvons attendre comme gouvernance de qualité lorsque les anciennes nouvelles autorités décident de demeurer irréalistes en maintenant l’affairisme, le clientélisme, les nominations d’amis, parents et copains aux hautes fonctions stratégiques ? Nous sommes victimes de nos propres erreurs et on doit assumer. Malheureusement, beaucoup de Burkinabè sont des victimes innocentes, mais hélas !!!!!!!! c’est le sort.
Néanmoins, il n’y a rien qui n’a pas de fin. En cela, Notre triste sort prendra fin un jour tôt ou tard. Tôt tard.