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Coopération Burkina-Autriche : Bilan satisfaisant pour les projets de recherche sur la pêche et les ressources génétiques animales

Publié le vendredi 27 septembre 2019 à 19h00min

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Coopération Burkina-Autriche : Bilan satisfaisant pour les projets de recherche sur la pêche et les ressources génétiques animales

Le ministre délégué en charge de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Urbain Couldiaty, a présidé, ce vendredi 27 septembre 2019, la cérémonie d’ouverture de l’atelier conjoint sur les projets SUSFIH et LocaBreed. Objectif, capitaliser les acquis engrangés au cours de leur mise en œuvre.

Dans le cadre de la coopération entre le Burkina et l’Autriche, deux projets de recherche dénommés SUSFISH et LocaBreed ont été mis en place à travers le Programme autrichien de partenariat pour l’enseignement et la recherche (APPEAR). Avant donc la fin de ces deux projets qui aura lieu dans quelques mois, un atelier conjoint est organisé afin de capitaliser les acquis engrangés tout au long de leur mise en œuvre.

Urbain Couldiaty, ministre délégué en charge de la recherche scientifique et de l’innovation

A cette occasion, le ministre délégué en charge de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Urbain Couldiaty, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a fait savoir que la mise en œuvre de ces deux projets a fait la fierté du monde de la recherche au Burkina dans la mesure où ils ont permis de renforcer la coopération entre ces deux pays, mais aussi de développer un partenariat étroit entre les équipes du Nord et du Sud. Et de préciser que ces deux projets ont contribué, entre autres, à former plus de 50 étudiants de niveau Master, quatre docteurs entièrement formés et cinq autres en cours. A cela s’ajoute le fait que, dit-il, les objectifs de ces projets et les implications des différents acteurs ont montré que la recherche scientifique et l’innovation peuvent bien constituer le levier du développement socio-économique du pays.

Andreas Melcher, représentant des coordonnateurs généraux des projets SUSFISH-LocaBreed

Et le représentant des coordonnateurs généraux des deux projets, Andreas Melcher, de montrer sa satisfaction des résultats obtenus depuis 20 ans de coopération. « Car nous avons commencé avec deux étudiants et, aujourd’hui, nous sommes à plus de 20 étudiants formés entre les universités autrichiennes et burkinabè. En plus de ces formations, nous travaillions dans un contexte multidisciplinaire à savoir les questions de dégradation des terres, des ressources en eau, des ressources halieutiques, l’écologie, le genre, l’économie, la sociologie, etc. ». Et l’une des ambitions pour le futur dans le cadre cette coopération, selon Andreas Melcher, c’est de pouvoir augmenter la multidisciplinarité de ces deux projets.

Une vue des enseignants-chercheurs, bailleurs de fonds et etudiants participant à l’atelier conjoint de capitalisation des acquis engrangés pour les projets SUSFISH et LocaBreed

Acquis engrangés

Pour le coordonnateur général du projet SUSFISH, Dr Raymond Ouédraogo, plusieurs activités ont été menées au cours de trois années avec beaucoup de résultats engrangés. S’agissant des activités concernées, il s’est agi d’étudier la contribution de la femme dans la pêche, les chaînes de valeur, voir qu’est-ce que le pécheur ou la femme transformatrice de poisson gagne. « Et on s’est rendu compte que toutes ces personnes autour de la pêche gagnaient plus que le seuil de la pauvreté », a souligné le coordonnateur, indiquant qu’en plus de cela, il s’est agi également de faire la ligne des types de poissons à travers l’élaboration de la liste de poissons censés exister ou existants au Burkina, etc.

qui a permis, selon Dr Ouédraogo, d’encadrer une cinquantaine d’étudiants de niveaux master, ingénieur, inspecteur des eaux et forêts et doctorats en matière de pêche et de gestion durable et des ressources en eau. Des acquis qui vont servir à améliorer l’enseignement supérieur au niveau de la pêche et de l’aquaculture au Burkina Faso.

Dr Albert Soudre, Coordonnateur du projet LocaBreed

Parlant du LocaBreed, le coordonnateur national, Dr Albert Soudré, a indiqué que ledit projet vise l’amélioration des ressources génétiques animales de la race bovine menacée au Burkina Faso. Une race qui est trypano-tolérante, c’est-à-dire qu’elle résiste de façon naturelle à la trypanosomiase animale, a-t-il expliqué. « Et nous sommes en train de travailler pour voir quels sont ces trypano-tolérantes et une fois qu’on aura trouvé, ça sera une avancée. En plus de cela, nous travaillions aussi sur les connaissance endogènes et sociales, parce que c’est un milieu où il y a des animaux qui portent un nom attribué à une ethnie et il y a des connaissances qui permettent à ces gens-là d’entretenir ces animaux, un fait que nous allons documenter pour que ça serve maintenant et également dans le futur », a détaillé Dr Albert Soudré.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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