LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Maison de l’entreprise du Burkina Faso : 715 nouveaux emplois générés par le Projet méso finance

Publié le vendredi 27 septembre 2019 à 10h55min

PARTAGER :                          
Maison de l’entreprise du Burkina Faso : 715 nouveaux emplois générés par le   Projet méso finance

La Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) a tenu le jeudi 26 septembre 2019, un atelier de clôture du Projet de facilitation de l’accès au financement des petites entreprises au Burkina Faso (projet Mesofinance). Un projet financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 327,5 millions de F CFA, et qui permis d’accompagner 82 entreprises pour le développement de leurs activités.

Au nom du ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, je déclare clos, le Projet de facilitation de l’accès au financement des petites entreprises au Burkina Faso (projet méso finance) ». C’est par ces propos que la directrice générale de la promotion de l’entreprise du ministère du Commerce, Mariam Traoré, a mis fin au projet méso finance de la maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF), lors de l’atelier de capitalisation du projet, tenu le jeudi 26 septembre 2019. Après trois années d’exécution en deux phases discontinues, ce projet méso finance, financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 327,5 millions de F CFA, prend fin. En effet, après la première phase de 2012 à 2014, qui a permis d’appuyer 24 petites entreprises, le projet a été reconduit en 2018 pour une deuxième phase. Cette deuxième phase, selon Timothée Ouoba, le chef du service conception et formulation des projets de la MEBF et chef du projet, a permis de soutenir 58 autres petites entreprises, ce qui porte le nombre à 82 entreprises soutenues pour l’ensemble du projet. Le soutien des entreprises a consisté en une assistance technique, en un coaching afin qu’elles soient en mesure de répondre aux exigences financières, administratives et techniques du système financier pour l’octroi du crédit et en une communication et audit.

Il fallait être une entreprise justifiant d’au moins un an d’activité opérationnelle ; exercer dans les secteurs de la transformation et/ou des services ; avoir un projet d’investissement compris entre 10 et 50 millions de francs CFA et avoir son activité située dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ou Tenkodogo.

Le chef du projet, Timothée Ouoba, a déclaré qu’il s’est agi d’accompagner les petites entreprises afin qu’elles soient en mesure de répondre aux exigences financières, administratives et techniques du système financier pour l’octroi du crédit ; favoriser les bonnes pratiques comptables et financières ainsi que les bonnes pratiques de gestion au sein de ces entreprises ; contribuer au développement des crédits méso finance au profit des entreprises et enfin développer un large intérêt de la méso finance pour les banques de la place.

Le directeur général de la MEBF, Lancina Ki, s’est réjoui des résultats auxquels le projet est parvenu. Les résultats reluisants, selon lui, qui appellent l’AFD à penser à une autre phase du projet. Au terme du projet, il y a eu l’accroissement général du volume des ventes des entreprises à travers la mise en œuvre de nouvelles stratégies de communication (conception des spots, des gadgets, dépliants etc.) ; l’amélioration de la qualité et la création de nouveaux produits ; la mobilisation de 942 818 346 FCFA de financement bancaire au profit de 43 entreprises pour la réalisation de leurs projets de développement ; la consolidation de 322 emplois permanents et la création 715 nouveaux emplois dont 315 emplois indirects. Au plan économique, on enregistre une création de la valeur ajoutée (VA) qui s’élève à 1 171 020 337 FCFA.

Louis Ouindiga est promoteur de l’agence de restauration « Le rôtisseur »de Tenkodogo et bénéficiaire du projet. De 25 millions de F CFA de chiffre d’affaires annuel, avec quatre employés, il est passé à 87 millions de chiffre d’affaires annuel avec 15 employés grâce à l’appui du projet méso finance, a-t-il confié. Aujourd’hui, l’agence a une capacité d’accueil de 150 personnes pour la restauration et 10 chambres. Le coût de son projet est de 50 millions et soumis au régime fiscal réel normal d’imposition.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Issaka Kargougou, qui dirigeait la MEBF pendant la première phase du projet, a marqué une satisfaction particulière pour les résultats engrangés par le projet. Il a souhaité, tout comme le directeur général de la MEBF, Lancina Ki, que l’Agence française de développement (AFD) puisse penser à une reconduction du projet pour une troisième fois.

La directrice adjointe de l’AFD, Anne Lise Reve, est aussi satisfaite et promet des réflexions sur des actions encore plus porteuses avec la Maison de l’entreprise comme partenaire privilégié.

En rappel, le projet a été mis en œuvre par la MEBF en deux phases, de 2012 à 2014 et 2018 à 2019. Il devrait, selon le directeur général Lancina Ki, permettre à terme, la croissance des petites entreprises et la création de richesses et d’emplois par la mise en œuvre réussie de projets d’investissement, grâce à un appui-conseil structuré. La représentante ministère du Commerce, a pour sa part , Mariam Traoré, a sollicité toujours l’appui de l’AFD et même l’ouverture du cercle à d’autres partenaires.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)