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Urbanisation : L’intercommunalité du Grand Ouaga en discussion

Publié le vendredi 27 septembre 2019 à 15h20min

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Urbanisation : L’intercommunalité du Grand Ouaga en discussion

Le séminaire international de planification urbaine se tient les 26 et 27 septembre 2019 à Loumbila, commune environnante, de la capitale burkinabè. Il s’agit d’une initiative de la mairie de Ouagadougou et de ses partenaires techniques et financiers dont l’objectif est de tracer les sillons devant aboutir à l’exécution de l’intercommunalité du Grand Ouaga à l’horizon 2025.

Le concept « Grand Ouaga » est un projet dont les orientations prévoient un schéma d’aménagement et d’urbanisation de la ville de Ouagadougou en intercommunalité, avec les communes limitrophes.

L’intercommunalité est une nécessité dans le contexte d’extension « exponentielle » de Ouagadougou et des corollaires liés à l’accès aux services sociaux. Pour preuve, Loumbila, Koubri, Komki Ipala, Saaba, Tanghin Dassouri, Pabré et Komsilga, ces communes environnantes de Ouagadougou, sont de plus en plus des cité-dortoirs, explique Paul Taryam Ilboudo, maire de Loumbila. Face à la situation, la mise en œuvre du projet datant des années 1986 est remise en selle. Dans sa phase d’exécution, il entend rattacher les sept communes environnantes de la capitale burkinabè dans une aire métropolitaine appelée « Grand Ouaga » dans les prochaines années.

Et dans l’optique de proposer un cadre institutionnel et juridique approprié pour la gouvernance de ce nouveau territoire, les partenaires techniques et financiers se concertent. Car pour y arriver il faut d’abord une révision du cadre législatif de l’intercommunalité permettant la réalisation de la communauté des communes avec des communes qui ne sont pas de la même région mais qui sont intégrées dans une communauté.

A ce séminaire de planification urbaine, il s’agira d’instaurer un dialogue entre les maires sur les projets d’intérêt pour les différentes communes. Ce projet dans ses schémas directeurs d’aménagement prévoit la mise en place de BRT pour permettre une fluidité de la mobilité urbaine et des infrastructures en tenant compte des ambitions des maires des différentes communes concernées. Aussi, il devra réfléchir à la meilleure articulation des initiatives de développement et des investissements structurants dans le Grand Ouaga.

Selon le maire de Ouagadougou, l’intercommunalité se justifie pour deux raisons : faire ensemble un territoire plus grand et plus fort et réaliser des économies d’échelle à un moment où les ressources publiques sont insuffisantes. En effet, il fait remarquer que les communes rurales, comparativement à celles urbaines, sont contraintes de compter uniquement sur les ressources transférées par l’Etat.

L’adoption en 2012 du décret autorisant l’intercommunalité entre les collectivités territoriales et les communes rurales d’un même espace géographique a ouvert des perspectives de réalisation des équipements locaux à un objectif de réduction des coûts et d’économie d’échelle.

A ce jour, le Grand Ouaga est un espace de 3304 km2 et ne cesse de s’étendre. Selon certaines données, la ville de Ouagadougou enregistre une croissance de l’ordre de 7 à 8% par an. Et d’ici à 2025, ce territoire devra enregistrer une population de plus de 4 millions d’habitants, soit 15% de la population du territoire national. En attendant de disposer d’une feuille de route, l’Organisation des nations unies pour l’habitat (ONU Habitat) a renouvelé son engagement à accompagner la mise en œuvre du projet Grand Ouaga.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 septembre 2019 à 08:23, par M’BA FO PIAN ! En réponse à : Urbanisation : L’intercommunalité du Grand Ouaga en discussion

    A postériori, on peut poser la question de l’intérêt des échangeurs dans la ville ? Peut-on vraiment dire qu’il nous fallait des échangeurs pour résoudre la question de la congestion, améliorer la qualité du trafic dans la ville...aujourd’hui on se rend tous compte qu’on avait pas besoin de tels investissements. Une combinaison d’actions, de décisions et de courage politique---plan de circulation, optimisation du réseau, la sanction et l’éducation---nous aurait apporté plus. Malheureusement, cela n’était visiblement dans l’intérêt des gouvernants...il fallait combler le manque d’inspiration par une politique de grosses infrastructures. Les enfants du BURKINA n’aime leur pays...c’est tout le problème !!!!

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