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Forum national des jeunes : La jeunesse burkinabè résolument engagée pour la défense de la patrie

Publié le samedi 21 septembre 2019 à 13h11min

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Forum national des jeunes : La jeunesse burkinabè résolument engagée pour la défense de la patrie

Le président du Faso, Roch Kaboré, a échangé avec la jeunesse burkinabè, ce vendredi 20 septembre 2019 à Bobo-Dioulasso, à l’occasion de la clôture du forum national des jeunes. Placé sous le thème « Rôle et responsabilité de la jeunesse dans l’édification d’une nation unie, prospère et émergente dans un contexte de lutte contre l’insécurité », ce forum avait pour objectif de contribuer à instaurer et développer une culture de dialogue républicain, direct et inclusif avec les jeunes.

Les lampions se sont éteints sur l’édition 2019 du forum national des jeunes qui s’est tenu à Bobo-Dioulasso, du 18 au 21 septembre. Environ 2000 jeunes issus des treize régions du Burkina Faso ont pris part à cette rencontre. En effet, c’est conscient de l’importance et du rôle de la jeunesse dans l’édification de la nation burkinabè, que le gouvernement a initié ce cadre de dialogue, en vue de trouver les moyens nécessaires pour sa pleine implication dans le processus de développement. Institué depuis 2005, le forum national des jeunes constitue ainsi un cadre de dialogue entre les jeunes et le gouvernement à l’effet de trouver des solutions aux préoccupations de la jeunesse et de l’impliquer dans le processus de développement du Burkina Faso.

Ainsi, au cours des travaux, les jeunes se sont concertés afin d’identifier leurs attentes et préoccupations, formuler des suggestions et prendre des résolutions à soumettre aux autorités, notamment au chef de l’État, Roch Kaboré. Au titre des recommandations, les participants ont souhaité la mise en place d’un comité de suivi des résolutions, recommandations et décisions prises durant ce forum, l’instauration d’un mécanisme de suivi évaluation des programmes des fonds nationaux de financement, afin de mesurer leur impact dans la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et de réduction du chômage des jeunes, la mise en place d’un fonds pour le financement des études, former et inviter les jeunes dans les prises de décisions.

Par ailleurs, ils ont plaidé pour l’instauration d’un dialogue social inter-religieux et social, le renforcement du programme de l’entrepreneuriat au profit des jeunes et l’adaptation de la formation des jeunes au besoin de l’économie nationale et internationale, etc.

Moumouni Dialla, président du conseil national de la jeunesse

A l’issue de leurs concertations, ils se sont engagés au nom de la jeunesse burkinabè, à collaborer de façon franche avec les forces de défense et de sécurité, en leur apportant du soutien à travers des actions de dénonciation et de sensibilisation des jeunes sur le civisme et le patriotisme, à contribuer à promouvoir la paix et la cohésion sociale.

Moumouni Dialla, président du Conseil national des jeunes, se réjouit de la bonne tenue des travaux. « La mission est accomplie et c’est un bilan satisfaisant du point de vue travail. Je pense que les jeunes se sont donnés une feuille de route et une mission. Puisque ce forum devrait être une occasion pour les jeunes de pouvoir faire des recommandations, des suggestions et prendre des résolutions quant à leur situation. Et au bout de ce forum, nous avons pu obtenir des recommandations et des résolutions par région et le bureau national a pu également faire un certain nombre de recommandations.

Le dialogue qui était prévu d’être direct avec le gouvernement, notamment avec le chef de l’Etat et la jeunesse a été d’un grand succès. Notre préoccupation, c’était de faire ressortir ce que la jeunesse veut, notamment les questions d’emploi, les questions d’engagement citoyen de la jeunesse. Ces recommandations ont été soumises au chef de l’Etat. J’ose croire que nous avons été entendus. Un comité de suivi sera mis en place pour suivre ces recommandations qui ont été faites ici », a laissé entendre le président du Conseil national de la jeunesse.

Selon lui, la lutte contre le terrorisme incombe à tous les citoyens et particulièrement, elle appartient à la jeunesse. « Et je pense que la jeunesse est résolument engagée dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la prévention de la radicalisation », a-t-il indiqué. Au nom des jeunes du pays, il a exprimé sa gratitude au président du Faso et aux membres du gouvernement pour l’organisation de ce cadre de dialogue.

Le ministre en charge de la jeunesse, Salifo Tiemtoré

Pour le ministre en charge de la jeunesse, Salifo Tiemtoré, cette rencontre a été une « réussite totale ». « Pendant cinq jours, nous avons échangé sur les préoccupations de la jeunesse et essayé de trouver des solutions ensemble. Nous avons pu tracer les grands sillons et ils seront mis en œuvre, afin que nous ayons une jeunesse plus épanouie. La jeunesse a encore montré qu’elle est une jeunesse combattante, clairvoyante, consciente. Elle a décidé qu’au-delà de toutes les opinions politiques, religieuses, idéologiques et en dépit des conditions de vie, elle a une seule vision, une seule détermination, c’est défendre la patrie. Les jeunes se sont engagés à être aux côtés des FDS, à combattre le terrorisme. Ils ont souhaité qu’on intègre une formation militaire dans leur cursus pour qu’ils sachent comment se défendre et accompagner les FDS », a indiqué le ministre Tiemtoré.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2019 à 14:23, par Ka En réponse à : Forum national des jeunes : La jeunesse burkinabè résolument engagée pour la défense de la patrie

    La jeunesse à formuler des suggestions et prendre des résolutions à soumettre aux autorités, notamment au chef de l’État, Roch Kaboré. Au titre des recommandations, les participants ont souhaité la mise en place d’un comité de suivi des résolutions, recommandations et décisions prises durant ce forum, l’instauration d’un mécanisme de suivi évaluation des programmes des fonds nationaux de financement, afin de mesurer leur impact dans la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et de réduction du chômage des jeunes, la mise en place d’un fonds pour le financement des études, former et inviter les jeunes dans les prises de décisions.

    Tout ça c’est beau, mais quand il faut agir pour cette jeunesse perdu, il n’y a plus personne.

    Si cette jeunesse est perdu, c’est le manque du ’’travail.’’ Etant pour une jeunesse assoiffée et prête a contribuer sans condition a sécuriser le pays et son émergence, je préconise a l’état de tenir sa parole et d’ordonné la familiarisation des entrepreneurs aux exigences des investisseurs et des financiers. Aide à l’organisation des réponses au cas par cas ou en grappe selon la démarche retenue des jeunes qui veulent créer des entreprises. Surtout faciliter les échanges avec les banques. Objectif : assurer un rôle d’interface entreprises/banques/investisseurs. Rechercher des pistes de financement innovantes, adaptés à la faiblesse du tissu industriel et des moyens, aux complexités locales .Objectif : compenser la raréfaction des aides aux entreprises, des investisseurs par des solutions nouvelles et inciter les entreprises à utiliser des dispositifs aujourd’hui méconnus comme les programmes de financement de l’Etat qui existe à travers le PNDS, les incitations fiscales et douanières, les prêts bancaires. Créer le fonds d’investissement de la diaspora et le réseau des entrepreneurs du territoire .Objectif : compléter l’appareil financier régional sur les problématiques de haut et de bas de bilan (capital investissement + contre-garantie de financement). Mettre en place le premier portail du territoire exclusivement dédié au financement des projets des jeunes de moins d’un milliard de fcfa . Objectif : faciliter l’accès à l’information sur les réseaux de soutien aux entreprises.

    Au moins deux outils stratégiques doivent être mis à contribution pour favoriser l’émergence des jeunes industriels nationaux : La commande publique : [ tous les gros contrats de l’Etat ne doivent pas être pour les entreprises marocaines, françaises, chinoises seulement et rien du tout ou bien des miettes pour les entreprises locales...) .l’investissement direct étranger : [Renforcer la cohérence institutionnelle (ensemble des réponses et des garanties de l’Etat face aux exigences des entreprises, du marché et des investisseurs étrangers) pour identifier/générer/encadrer de nouvelles activités industrielles]. Voilà ce qu’il faut pour que notre jeunesse s’en sorte.

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