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11ème réunion du Groupe focal Afrique de l’Ouest : Pour une pérennité et un développement harmonieux des Fonds d’entretien routier

Publié le jeudi 19 septembre 2019 à 20h30min

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11ème réunion du Groupe focal Afrique de l’Ouest : Pour une pérennité  et un développement harmonieux des Fonds d’entretien routier

Après le Togo en 2018, c’est au tour du Burkina d’accueillir la 11ème réunion du Groupe focal Afrique de l’Ouest (GFAO), de l’Association des Fonds d’entretien routier africains (AFERA). Cette rencontre qui se tient du 18 au 21 septembre à Ouagadougou, est placée sous le thème : « La problématique de la consolidation des acquis des Fonds d’entretien routier du GFAO ».

Trois jours durant, les 12 pays membres du Groupe focal Afrique de l’Ouest vont se pencher sur les questions essentielles des fonds d’entretien routier. Il sera notamment question de la durabilité routière par la mise en place d’une facilité régionale de financement de l’entretien routier en Afrique de l’Ouest, des avantages et inconvénients du recours au financement par emprunt de l’entretien routier en Afrique de l’Ouest , de la pérennisation et de la gouvernance des fonds d’entretien routier. Présentée comme un tournant décisif dans la vie de la GFAO, la présente rencontre, selon Adama Ouédraogo, directeur général du Fonds spécial routier du Burkina Faso ( FSR-B), sera ponctuée par l’examen de la charte et l’adoption du règlement intérieur devant permettre de finaliser les textes nécessaires à la mise en place du secrétariat permanent à Abidjan, en Côte d’Ivoire

Adama Ouédraogo, DG du FRS-B

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Fonds routier de deuxième génération…

« Si construire une route est un choix, l’entretenir est une nécessité », a relevé Adama Ouédraogo. D’où la mise en place de fonds pour accompagner les différents gouvernements dans leur politique de développement routier. Et le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Dieudonné Maurice Bonanet, représentant le ministre des Infrastructures, de préciser que cette 11ème réunion accorde une place de choix au fonds d’entretien routier de deuxième génération. « C’est une belle opportunité pour les fonds d’entretien routier de deuxième génération parce que ceux de première génération vivaient des subventions des différents Etats. La deuxième génération a acquis une autonomie financière », a-t-il indiqué.

Puis d’ajouter : « Dans toute action, il y a un certain nombre d’insuffisances, des leçons à partager de manière à ce que ces structures qui ont été mises en place dans nos pays africains puissent jouer leur rôle de renforcement de l’intégration africaine ». A ce sujet, Souleymane Traoré, président de l’Association des fonds d’entretien routiers africains, par ailleurs directeur général du Fonds d’entretien routier de la Guinée, a noté que la question de la pérennisation de ces fonds de deuxième génération et le risque d’un retour en arrière se présente déjà.

Souleymane Traoré, président de AFERA

A l’en croire, ces fonds qui visent à mettre en place un mécanisme de financement pérenne par la commercialisation du service de la bourse et à favoriser la promotion des petites et moyennes entreprises, sont aujourd’hui confrontés à d’énormes problèmes exogènes du fait de l’administration. Conséquence, l’autonomie des fonds est mise à mal dans les 34 pays de l’AFERA.

A titre d’exemple, il note la réticence , voire le refus de l’administration, de relever à hauteur de souhait la cote part de la redevance d’usage routier sur les produits pétroliers, la gestion des marchés d’entretiens routiers par l’administration au détriment des fonds d’entretien routier dont le rôle ne se limite qu’au simple payement des factures, la gestion du péage par l’administration ou le secteur privé et aussi, le risque que les ressources des fonds d’entretiens routiers soient aujourd’hui reversés au trésor public dans certains pays. En attendant, du côté burkinabè, le directeur général du Fonds spécial routier, Adama Ouédraogo, a souhaité que le pourcentage de la taxe sur les produits pétroliers (TPP), allouée au FSR-B, une source non négligeable de financement de l’entretien routier dit-il, soit reversé au fonds pour une utilisation efficiente.

Créée en 2003, l’AFERA est une association à but non lucratif regroupant 34 institutions africaines en charge du financement de l’entretien routier. Elle a entre autres pour objectifs de développer un réseau d’échanges d’expériences et d’informations sur les pratiques de financement routier en Afrique, de favoriser la promotion et le renforcement des liens entre les fonds d’entretien routier africains.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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