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Education et formation au Burkina : L’UNICEF passe le flambeau au Canada

Publié le mercredi 18 septembre 2019 à 18h30min

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Education et formation  au Burkina : L’UNICEF passe le flambeau au Canada

Après deux années passées à la tête de file des partenaires techniques et financiers de l’éducation et de la formation, l’UNICEF a passé le témoin au Canada ce mercredi 18 septembre 2019, à Ouagadougou. Le nouveau chef de file des acteurs qui se sont donné pour mission d’appuyer le gouvernement burkinabè dans le secteur de l’éducation sera suppléé durant son mandat par le Luxembourg, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et la France.

« Nos efforts pour assurer l’accès à l’éducation pour tous à tous les enfants du Burkina Faso doivent davantage se renforcer », a confié Dr Anne Vicent, à la tête des partenaires techniques et financiers de l’éducation et de la formation du Burkina depuis le 27 septembre 2017. Certes, des évolutions ont été enregistrées, mais la représentante de l’UNICEF au Burkina note que ces progressions sont faibles. A titre d’exemple, au cours des deux dernières années, dit-elle, le taux de préscolarisation n’a évolué qu’un demi-point passant de 3, 5 à 4, 1% ; au primaire, la progression du taux de scolarisation est de 2 points (88,5 à 90,7%).

Le tableau n’est pas non plus reluisant au post-primaire et au secondaire où l’on note respectivement une évolution de 49% à 52% et de 16,2 à 17,6%. Néanmoins, poursuit Anne Vincent, on note une évolution significative au niveau de l’achèvement du post-primaire où l’on enregistre une hausse de 5 points (35,4% à 40,6%) contre 3 points au secondaire (11,2% à 14, 8%) et au primaire (60,3 en 2017 à 63%). « Ces progrès quoique globalement faibles traduisent l’effet de fin de parcours où généralement les indicateurs croissent à un rythme lent, mais aussi et sans doute à cause de la situation sécuritaire qui a commencé à se dégrader après 2017 », a souligné la chef de file sortante de l’UNICEF.

Et si des défis tels que l’aboutissement de la révision du protocole de financement commun et du manuel de procédures, la stratégie de scolarisation dans les zones à forts défis sécuritaires ont entre autres été relevés par Anne Vicent, l’ambassadeur du Canada au Burkina, Carol MCQueen, dit en être consciente. En effet, rappelant que la situation sécuritaire a occasionné de fortes perturbations dont notamment la rupture scolaire de près 32 7000 élèves, le chef de file entrant a indiqué que son pays entend renforcer son appui technique et financier au développement du système éducatif burkinabè.

C’est ainsi qu’en plus des 50 millions de dollars canadiens déjà accordés au Programme de développement stratégique de l’éducation de base, un appui de 8, 5 millions de dollars canadiens a été accordé au Burkina pour le renforcement des capacités techniques du ministère en charge de l’éducation. En outre, soutient l’ambassadeur du Canada, un apport de 14 millions de dollars canadiens sera investi pour l’éducation dans les zones à forts défis sécuritaires, particulièrement pour les filles.

En rappel, le Canada reprend le flambeau de la coordination du dialogue politique des PTF du secteur de l’éducation quatre ans après avoir assumé cette même mission de 2013 à 2015.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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