Partant de la constitution du Burkina Faso où il est inscrit en son article 18 que l’eau et l’assainissement constituent des droits sociaux et culturels, le Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales(SPONG), membre du consortium de la Mission Fas’eau en partenariat avec l’association SALAKI ont mis en œuvre le projet d’appui à l’émergence d’une veille et d’un contrôle citoyen pour le droit à l’eau dans la région de la Boucle du Mouhoun. Ce projet conçu sur un an a permis de mettre en place deux comités de veille et de contrôle citoyen en vue du suivi et le plaidoyer pour le droit à l’eau et à l’assainissement à travers un dialogue structuré avec les décideurs locaux et nationaux.

L’atelier de ce jeudi 6 juin 2019, présidé par le directeur régional de l’Eau et l’Assainissement, monsieur Sompougdou Romuald s’est articulé autour de quelques allocutions et des présentations suivies d’échanges. Le représentant du maire de la commune urbaine de Dédougou, Monsieur Fofana Lota Sébastien a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants dans la cité de Bankuy. Il a salué la tenue de l’atelier de plaidoyer qui reste un cadre de promotion du dialogue entre les différentes parties et les instances de mise en œuvre de la politique pour l’accès à l’eau potable dans les communes de Dédougou et de Nouna.

L’objectif de cet atelier selon le SPONG et ses partenaires, c’est de partager avec les autorités locales et administratives les résultats des actions de suivi citoyen mené par les comités et plaidoyer pour la mise en œuvre des recommandations. Ainsi, les résultats de la veille dans le village de Kari dans la commune du Mouhoun ont été présentés suivis d’échanges avec les participants. Le choix de Kari selon les organisateurs est un cas d’école car le village a fait l’objet d’un article de presse, titré : ‘’ Village de Kari(Mouhoun) : les populations manquent d’eau potable.’’ Cet article a été publié le 11 mars 2019 par lefaso.net et a soulevé des polémiques.

La quarantaine de participants ont pu découvrir ainsi les résultats de cette veille citoyenne. Il est ressorti selon le comité de veille après les constats sur le terrain des écarts au regard des statistiques de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. La qualité du travail a été saluée par le représentant du maire de la commune de Dédougou Monsieur Fofana Sébastien Lota en ces mots : « Je me réjouis aujourd’hui qu’à l’issu d’une publication qui a provoqué des réactions, il y a eu une mission de la société civile pour constater et vérifier les faits. Pour nous en tant que responsables municipaux, nous trouvons que ce qui a été fait par le comité de veille a été un bon travail dans sa forme, dans son essence, nous pensons que c’était nécessaire. Ces éléments viennent élucider d’autres éléments qui étaient restés hybrides dans les esprits… »

Après des échanges fructueux entre les différentes parties que sont les membres du comité de veille, les OSC , les collectivités locales et les services techniques de l’eau et de l’assainissement, le comité de veille a remis les messages de plaidoyer au directeur régional de l’eau et de l’assainissement. Au sortir de cet atelier le SPONG et ses partenaires espèrent une mise en œuvre des recommandations par les pouvoirs publics en vue du respect de l’Approche Fondée sur les Droits Humains à l’Eau et à l’Assainissement (AFDH EA) dans les communes de Dédougou et de Nouna.

D. Lawali