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G5 Sahel : Les policiers ne veulent plus rester en marge de la lutte contre le terrosisme

Publié le mercredi 11 septembre 2019 à 14h30min

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G5 Sahel : Les policiers ne veulent plus rester en marge de la lutte contre le terrosisme

Le G5 Sahel veut une plus grande implication des Forces de sécurité intérieure des pays membres dans la lutte contre le terrorisme. Pour ce faire, les ministres en charge de la Sécurité des pays membres de cette plateforme de coopération sont réunis à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture est intervenue ce 11 septembre 2019.

Ce conclave des ministres de la Sécurité des pays membres du G5 Sahel intervient alors que l’activisme des groupes terroristes a repris avec intensité. Le Burkina Faso qui assure la présidence tournante de l’organisation a perdu une trentaine de ses citoyens en l’espace de trois jours dans des attaques terroristes. Pourtant, la mise en place du G5 Sahel avait suscité beaucoup d’espoir de voir ces attaques diminuer, disparaitre.

« Force est de reconnaitre que les avancées enregistrées depuis n’ont pas toujours été à la hauteur des espérances initiales », reconnait le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou. L’une des nombreuses raisons résiderait dans le fait que des maillons importants de la chaine de lutte ont longtemps été laissés en marge. Il s’agit entre autres des forces de sécurité intérieure.

« Pour le moment, les forces de sécurité intérieure sont moins sollicitées dans ce combat. Nous-mêmes, ministres de la Sécurité, sommes très peu impliqués dans les activités du G5 Sahel », a reconnu pour sa part le ministre burkinabè de la Sécurité, Ousséni Compaoré. « L’analyse de cette guerre asymétrique et perfide qui nous a été imposée et la stratégie utilisée jusque-là par nos pays dans le cadre du G5 sahel nous engagent à mener des réflexions approfondies afin d’apporter des réponses globales et inclusives, prenant en compte les besoins de protection des populations et ce, en collaboration étroite avec l’action militaire », a-t-il ajouté.

La police, rompue dans le renseignement qui est un élément central dans la lutte contre le terrorisme, veut donc occuper la place qui est la sienne dans le dispositif du G5 Sahel. « Il devient plus qu’urgent d’affronter cette problématique en appliquant une approche plus intégrée, impliquant entre autre l’articulation d’une collaboration policière et en matière de renseignement plus efficiente. Dans cette optique, le G5 Sahel se doit de redynamiser les activités de la plateforme de coopération en matière de sécurité (PCMS) au niveau régional et d’accélérer son opérationnalisation dans tous ses démembrements nationaux », a pour sa part noté le secrétaire permanent du G5 Sahel, tout en insistant que la réponse strictement militaire seule ne suffira pas à venir à bout de la gangrène terroriste.

« Le rôle du renseignement, le travail des forces de police, font partie de l’arsenal le plus pertinent en vue de lutter plus efficacement contre les groupes terroristes et leurs alliés que sont toutes les autres bandes criminelles actives dans notre région », a poursuivi Maman Sambo Sidikou.

Face à des ennemis qui s’unissent, qui se structurent selon les experts, le G5 Sahel veut également intensifier et mieux coordonner la coopération dans le domaine de la police et du renseignement. Le renseignement pour casser du terrorisme, mais aussi pour démanteler les trafics de drogue et d’armes, la criminalité organisée, les enlèvements contre rançon, la traite des êtres humains, qui alimentent les activités des groupes terroristes dans la région.

« Toutes ces bandes criminelles se nourrissent désormais mutuellement de leurs œuvres maléfiques spécifiques et se constituent même des territoires entiers ou règnent leurs règles et où l’Etat n’a plus réellement droit de cité », regrette Maman Sambo Sidikou.

La réunion des ministres de la Sécurité des pays membres du G5 Sahel intervient après celle des experts et à quelques jours du sommet des chefs d’Etat de cette plateforme de coopération qui comprend le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie, et le Tchad.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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