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G5 Sahel : L’étude de faisabilité du chemin de fer lancée à Ouagadougou

Publié le vendredi 6 septembre 2019 à 11h30min

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G5 Sahel : L’étude de faisabilité du chemin de fer lancée à Ouagadougou

Au G5 Sahel, on ne parle pas que sécurité. Il y a aussi le développement dans toutes ses dimensions. Ce 6 septembre 2019 à Ouagadougou, une étude de faisabilité du projet de chemin de fer du G5 Sahel (le Transsaharien) a été lancée par le ministre en charge des transports du Burkina Faso. C’est une étape vers la réalisation d’un vaste chantier qui devrait, à terme, relier la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Le Transsahahélien, ainsi s’appellera le chemin de fer qui reliera les cinq pays qui forment le G5 Sahel. Quand ? Pour le moment c’est un vaste projet ambitieux voulu et décidé par la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel. C’est lors du premier sommet ordinaire du G5 Sahel tenu en novembre 2015 à N’Djamena, au Tchad , que les chefs d’Etat ont décidé de la construction de cette ligne de chemin comme union des pays membres. Et l’idée est inscrite dans le Programme d’investissement prioritaire dont la première phase couvre la période 2019-2021 et qui contient 40 projets structurants et à impact rapide.

« Nul besoin de rappeler à quel point le développement des infrastructures ferroviaires est capital pour le désenclavement de nos vastes territoires, enclavés et surtout pour les pays de l’Hinterland (Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad). La mise en œuvre du Transsahélien permettra surtout de mettre en réseau les cinq pays de manière plus dynamique, condition indispensable pour envisager la mise en valeur du riche potentiel de son espace », a dit le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent Dabilgou.

Le développement des routes est capital pour amorcer le développement qui est également et surtout une arme pour lutter contre l’insécurité, la raison principale qui a prévalu à la mise en œuvre du G5 Sahel. « Les chefs d’Etat ont compris qu’on ne peut pas aboutir à un espace de paix, si on ne s’attaque pas aux problèmes réels du développement. L’insécurité est nourrie par la pauvreté et vice versa. C’est un projet qui va nous permettre de relier espace de sécurité et espace de développement », a poursuivi le ministre en charge des transports.

Et Mikaïlou Sidibé, expert en infrastructures au G5 Sahel, de préciser que le niveau de réalisation des infrastructures entre les cinq pays du G5 Sahel est très faible. Pourtant, a expliqué l’expert, « face au contexte actuel de plus en plus changeant au sein duquel cohabitent aussi bien des facteurs d’instabilité que des opportunités liées au terrorisme et à la mondialisation, la marge de manœuvre pour relever de tels défis se décline en termes d’intégration des réseaux d’infrastructures ».

L’étude de faisabilité, qui va durer environ 10 mois, est donc une étape préalable qui devra fournir les arguments utiles dans la mobilisation des financements pour les travaux futurs. Cette phase permettra entre autres de :
-  définir la structure des liaisons ferroviaires existantes et décrire les tracés possibles, les conditions topographiques, géologiques et autres conditions d’environnement et préciser les points de départ et d’arrivée ainsi que les localités traversées

-  établir un diagnostic général des conditions actuelles de transport des biens et des personnes dans l’espace G5 Sahel
-  proposer une estimation sommaire des coûts d’investissent requis et un mécanisme de financement du projet.
- 
D’ores et déjà, explique Mikaïlou Sidibé, actuellement le tracé sommaire disponible est à 5000 km, en tenant compte des sections de rails qui existent dans certains pays.

Quelle garantie que ce projet ambitieux connaitra une suite ? Le ministre Vincent Dabilgou sait que le projet d’envergure est ambitieux, original, mais il rassure qu’il ira à terme. « C’est la première fois que cinq pays se mettent ensemble pour un aussi grand projet, la pression est grande, il y a l’insécurité. On ne peut pas ramener la paix seulement par la guerre, par les militaires. Il faut qu’on crée un espace de développement économique et social. Nous sommes accompagnés par des partenaires. Cette étude dès qu’elle va se terminer, nous allons lancer une conférence des bailleurs des fonds ».

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 septembre 2019 à 18:39, par Dibi En réponse à : G5 Sahel : L’étude de faisabilité du chemin de fer lancée à Ouagadougou

    Encore un miroir aux alouettes si c’est pour compter et attendre tout des Occidentaux, ces grands maîtres de la prédation néocoloniale en lien avec nos élites pourries et corrompues de l’endo-colonat nègre !
    Mais appuyés sur la coopération chinoises et russe, ces projets peuvent devenir réalités en un temps record ; c’est à dire en moins de deux à cinq ans ; et sans pots de vins versés à toutes ces ordures qui trustent le sommet de nos Etats.
    Mais ça, elles ne le voudront jamais !
    On n’est plus sous la direction d’un Thomas Sankara qui a réussi à relier Ouagadougou à Kaya par le rail, à l’huile de coude et dans un élan populaire qui a étonné toute l’Afrique.
    Le néocolonialisme ambiant qui règne depuis, ne peut tolérer de telles initiatives politiques de développement autocentré et sans corruption et endettement criminel.
    Autant dire qu’on nous fait rêver et qu’on nous sert des illusions de projets développement et d’intégration sous régionale par les moyens du G5 ou 7 ; ces nouveaux nés, à la suite du NEPAD dont on n’a pas même pas dit la messe de réquiem.
    En ce sens, les Occidentaux et les élites pourries de l’endo-colonat nègre au pouvoir en Afrique , sont passées maîtres dans l’art d’agiter des illusions devant les yeux des masses africaines ! On les sait abonnées à la mystique de l’espoir et du rêve !
    Na an lara, an sara !
    La Patrie ou la mort !

  • Le 7 septembre 2019 à 05:47, par tanga En réponse à : G5 Sahel : L’étude de faisabilité du chemin de fer lancée à Ouagadougou

    Une bonne nouvelle mais le plus rentable pour le burkina Faso c’est la connection Togo Ghana Benin 60% des importations et exportations viennent de ses pays si il y a la volonte nous pouvont le realiser

  • Le 8 septembre 2019 à 20:44, par Caca En réponse à : G5 Sahel : L’étude de faisabilité du chemin de fer lancée à Ouagadougou

    Quand j’ai lu cet article je me dis quel développement structurants, mais quand on sait que les études de faisabilités terminent dans les tiroirs, il ne faut pas espérer grande chose. Déjà le chemin de fer Abidjan Niger de la date coloniale est où ? C’est pour dire que ce projet est rêve. Le G5 n’arrive même pas a assurer la sécurité comment pourra-t-il trouver de l’argent pour relier Ouagadougou Niamey de 500 Km ?

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