Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Selon des responsables locaux en charge de l’action humanitaire, à ce jour, ce sont plus de 50 mille personnes qui sont accueillies dans la seule commune urbaine de Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga et de la région du Centre-nord, résultante de la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone, notamment dans les provinces du Soum (région du Sahel), du Namentenga et du Sanmatenga (région du Centre-nord). C’est pour toucher du doigt, les réalités quotidiennes de ces personnes en détresse, que le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, y a effectué un déplacement ce mardi, 27 août 2019.
Six tonnes de riz et de maïs. C’est l’appui fait par Zéphirin Diabré à ces populations déplacées. Le leader politique était accompagné de quelques proches collaborateurs, dont le député Mathias Ouédraogo, originaire de la province dont relève Kaya. La remise, qui s’est voulue sobre, a été suivie de visites sur les sites et dans les familles d’accueil.
Selon les responsables en charge de ces questions humanitaires, les populations sont réparties dans sept écoles, des zones non-loties et des familles d’accueil. A l’issue de ce périple qui lui a permis de toucher du doigt les réalités, Zéphirin Diabré a lancé un appel aux Burkinabè à renforcer la solidarité individuelle envers ces compatriotes en situation de détresse.
« Vous savez, quand on ne vient pas ici, et que l’on est dans des villes, comme Ouagadougou ou ailleurs ou encore dans un confort qui n’a pas encore été touché par ce drame, on ne sait pas qu’il y a un drame qui se vit ici. Que des compatriotes à nous sont en exil dans leur propre pays », a manifesté M. Diabré.
Puis, il plaide : « Ils ont besoin de la solidarité entière de l’ensemble de la nation. Souvent, l’émotion, on la sent au début et puis après, elle disparaît. C’est justement là qu’il y a un problème ; il faut que ce soit continu et maintenu et qu’à titre individuel, les femmes et les hommes à qui Dieu a donné un peu plus que les autres pensent et réfléchissent qu’il y a des femmes et des hommes qui sont en détresse ici et qu’ils fassent un geste. Je sais qu’il y en a, même si ce n’est pas la majorité des Burkinabè, mais il y en a. Si on le fait, ajouté à ce que font l’Etat et les organisations internationales, je pense que ça va contribuer à soulager ces populations ».
Pour le président Zéphirin Diabré, cette visite s’inscrit dans la dynamique des actions entreprises par le député de son parti, Mathias Ouédraogo. « Je me suis mis à la disposition du député Mathias Ouédraogo, qui a, depuis un certain temps, initié des actions de solidarité à l’endroit des personnes déplacées, venues soit de la province soit de provinces voisines qui sont installées ici. On sait tous les circonstances dans lesquelles ce drame a eu lieu. Le député a donc estimé que les actions de soutien et de solidarité méritaient l’appui du premier responsable du parti », a-t-il précisé, ajoutant que c’est dans cet esprit donc qu’il a effectué le déplacement pour être au contact de la réalité sociale et apporter un soutien aux personnes concernées.
Des besoins primaires à satisfaire d’urgence !
« Tout cela n’eût été possible sans la bienveillance de monsieur le maire (de Kaya) qui a sacrifié beaucoup de son temps pour faire en sorte que ces différents sites puissent être visités par moi et l’ensemble des personnes qui m’accompagnent et aussi des responsables locaux du CONASUR (Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation), assuré ces quelques jours par le préfet de Boussouma (il assure l’intérim du préfet de Kaya en congés) », a-t-il félicité. Il a également, lors des visites des sites, adressé ses félicitations et encouragements aux agents de sécurité et aux encadreurs des élèves en classes d’examen.
Le porte-parole des bénéficiaires, Idrissa Sawadogo, lui, a saisi l’opportunité pour témoigner les reconnaissances au donateur et le solliciter pour plaider auprès de toutes les bonnes volontés pour le renforcement de la chaîne de solidarité envers eux. « Nous ne voulons pas être des assistés, nous voulons retourner, cultiver nous-mêmes et nous nourrir. C’est ce que nous demandons au gouvernement. Il faut aider les gens à avoir le courage, à rompre avec la psychose, la peur et à retourner chez eux. Tous ceux que vous voyez ici ne connaissaient que l’agriculture et l’élevage. Aujourd’hui, ils sont tous dépaysés. Nous avons tout abandonné : bétail, ressources, matériels, etc. », présente-t-il.
- Avant Kaya, le président de l‘UPC a marqué un arrêt à Korsimoro où il a eu des échanges avec des leaders coutumiers
Selon Idrissa Sawadogo, si la question des vivres tend à être moins aigue, des besoins primaires essentiels et constituent encore de réelles préoccupations. « Voyez-vous dans quel état corporel sont les gens ? Ce n’est pas parce qu’ils ne savent pas faire la lessive, ce n’est pas parce qu’ils ne savent pas prendre soins d’eux ; c’est simplement parce qu’ils n’ont même pas le minimum pour s’acheter du savon. Certains ont le même vêtement qu’ils portent depuis leur arrivée ici. (…). Ils n’ont pas de quoi se soigner ; si vous arrivez dans des centres de santé, vous pourriez verser des larmes face aux enfants couchés et dont les parents n’ont aucun kopeck pour les soigner (ceux qui peuvent être pris en charge gratuitement le sont par le personnel soignant à la limite des produits disponibles).
Il y a des gens qui sont sur les sites, dans d’autres lieux d’accueil, malades et qui n’ont même pas le courage de se rendre dans les centres de santé parce qu’ils n’auront pas de quoi payer les ordonnances. Si c’était au village, on pouvait se soigner à travers les plantes, mais ici, c’est compliqué. Certains n’ont même pas de domicile, ils dorment sous les arbres, à l’air libre. Nous allons demander qu’on puisse nous aider avec des vêtements, des chaussures et de temps à autre, ne serait-ce que mille francs pour permettre aux familles de satisfaire de petits besoins essentiels. Il y a aussi un besoin réel de toilettes sur les sites », a-t-il sollicité.
A LIRE AUSSI : Insécurité au Burkina : Plus de 19 000 déplacés internes à Kaya
Le porte-parole a, en outre, insisté sur la nécessité d’avoir un accompagnement psycho-social. « Quand nous étions dans nos villages, nous savions quelle plante prendre laver les personnes qui sont sous le choc de tels évènements. Aujourd’hui, vous avez de nombreuses personnes ici, qui sont sous le choc, elles sont traumatisées, elles ne se retrouvent pas. Je peux même vous affirmer que certains décès qu’on enregistre actuellement sont liés au traumatisme », déballe le porte-parole.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
O.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 28 août 2019 à 15:18, par HUG En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Courage aux déplacés et merci pour l’aide. Que DIEU vous paye au centuple de vos bienfaits.
2. Le 28 août 2019 à 22:30, par Sasa En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Félicitations à M. Diabre et à sa délégation pour ce geste plein d’humanisme. Courage aux autorités locales de Kaya qui mettent tout en oeuvre pour soulager ces déplacés.
3. Le 29 août 2019 à 02:00, par jeunedame seret En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Grand merci. Vive l’humain en l’homme ZEPH. Que le seigneur te bénisse. Qui d’autre pourrait encore imiter ce geste social cet homme plein d’empathie ?
4. Le 29 août 2019 à 07:30, par Wendintoin En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
La situation est alarmante. Qui l,aurait imaginé un tel drame au Burkina Faso. Que des populations soient en detresse dans leur propre pays ! Que le Seigneur nous vienne en aide. Merci à Monsieur Diabre et son equipe pour l,aide apportée. Mais nous vous encourageons à continuer d,aiguiller le gouvernement pour que des solutions à cette crise soit trouvees. Les replaced ne seront jamais à l,aide tant qu,ils ne regagnerons pas leurs domiciles. La ville n,est pas leur habitude. Dans le dispositif egalement il faut une assistance psycologique.
5. Le 29 août 2019 à 08:26, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Félicitation au Député et à ZEPH pour cet appui qui a été fait de manière humble et dans le respect de l’intimité et l’honneur des assistés. Sans tambours et sans tapage médiadique malsain ! Merci à vous et que ceux d’en face s’en inspirent pour être humbles aussi au lieu d’être injurieux, bavards et vantards en criant à chaque occasion que : ’’Le 2ème mandat est dans la poche’’ comme si Dieu était à leur écoute à eux seuls !
Par Kôrô Yamyélé
6. Le 29 août 2019 à 11:06, par MIDIOUR En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Dieu nous vienne en aide et merci aux donateurs pour leur esprit d’humanisme
7. Le 29 août 2019 à 11:49, par bily bily En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
ZEPH pouvait donner au moins 20 tonnes sinon 6 tonnes pour 50 000 personnes c’est une goutte d’eau. Merci qu’a même. au patron de l’opposition.
Le 29 août 2019 à 13:58, par Empereur En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
C’est peut être vrai ce que tu dis, mais toi tu peux donner combien et tu as donné combien ?
Le 30 août 2019 à 13:12, par Django En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Empereur c’est pas Billy qui veut le pouvoir. C’est politique pendant que nous y sommes.
8. Le 30 août 2019 à 15:09, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
bily bily toi tu reste tranquilles ! Tes parents de balélédo là-bas et en général dans la commune de Ténado ont plus que besoin de mil. Ils ont besoin que l’autorité tape du poing sur la table contre le ’’Tchiro-Tchiro’’ qui est entrain d’anéantir les jeunes là-bas ! Ou bien ?
Par Kôrô Yamyélé
9. Le 1er septembre 2019 à 23:36, par YAMEOGO ABDOULAYE En réponse à : Populations déplacées internes : A Kaya, Zéphirin Diabré adresse un message à l’ensemble des Burkinabè
Merci beaucoups à tonton Diabré que Dieu te rende au sentiple tes biens faits, que tes voeux soient realiser
avec la grace de Dieu.un rappel a tous les compatriotes rester unis et conscients le bon Dieu est au controle la paix la justice l’integrite va revenir au faso inssala !!!