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Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

Publié le dimanche 25 août 2019 à 00h25min

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Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

Déclaration de Léonce Koné lors de la clôture des débats du tribunal militaire, le 23 août 2019

Monsieur le Président,
Messieurs les membres du Tribunal,

Après les 18 mois de débats qui se sont déroulés devant votre tribunal et après les plaidoiries de mes avocats, je ne crois pas utile de m’étendre à nouveau sur la discussion des accusations qui ont été formulées contre moi par le Parquet militaire et par les avocats de la Partie civile. Sauf pour réaffirmer que je souscris pleinement aux moyens de défense qui ont été exposés par mes avocats et que, par conséquent, je réfute totalement ces accusations.

On a beaucoup épilogué sur la question de savoir si ce procès était, ou n’était pas, un procès politique. Je trouve cette discussion absurde. Le procès d’un coup d’Etat est politique, par essence, puisque ce dont il s’agit, c’est de juger des personnes soupçonnées, à tort ou à raison, d’avoir participé à une tentative de renversement des institutions de l’Etat. En ce qui me concerne, il l’est assurément. Parce que je comparais ici en tant qu’homme politique. Parce que l’initiative d’engager des poursuites contre moi a été prise par des autorités politiques, sur la base de considérations politiques. Les dépositions qui ont été faites par le Premier Ministre Yacouba Isaac Zida, par M. Chérif Moumina SY, ancien Président du Conseil National de la Transition et par le Colonel Auguste Denise Barry, le montrent clairement.

Le rôle trouble et funeste, qu’a joué M. Zida dès le lendemain de l’insurrection et tout au long de la transition, pour conquérir le pouvoir et s’y maintenir, est connu de tous. Quant à M. Sy, il n’a jamais fait mystère de sa volonté d’user de tous les moyens pour démanteler les partis de l’ancienne majorité et notamment le CDP. La révision liberticide du Code électoral, que l’on a baptisé de son nom, en est une illustration, même s’il n’est pas parvenu à ses fins. Concernant le Colonel Barry, je note que, par une cruelle ironie du sort, il se trouve actuellement aux prises avec la justice militaire, pour répondre de l’inculpation d’attentat à la sûreté de l’Etat, ou, si l’on en croit la presse, d’une incrimination sui generis qui est sur le point d’être inventée à son intention particulière. Et le voilà ainsi, à tort ou à raison, amené à se justifier d’un projet de déstabilisation, apparemment compliqué à définir, alors même que l’accusation de menées subversives, qu’il a cru bon de porter contre moi et certains de mes camarades, n’a pas encore été tranchée.

Du temps où il officiait, avec un zèle ombrageux, comme chef de la police politique de la transition, aux côtés du Premier Ministre Zida, il semblait considérer que la survivance même des partis de l’ancienne majorité après l’insurrection et leur prétention à continuer d’exercer une activité politique constituaient un fait subversif en soi et une offense personnelle. D’où la décision qu’il a prise de les suspendre dès décembre 2014, sans aucun motif sérieux. Et je dois à la vérité de dire que cette mesure arbitraire n’a été rapportée que par la volonté personnelle du Président de la transition, Michel Kafando, qui n’a malheureusement pas fait preuve de la même clairvoyance et du même courage face à la loi d’exclusion , qui était, si l’on peut dire, une version édulcorée du projet de bannissement politique nourri à l’origine par le Colonel Barry et ses amis à notre égard.

Si je mentionne ce fait, ce n’est pas pour me réjouir des déboires actuels du Colonel Barry. Bien au contraire, je lui souhaite de sortir de ses tribulations judiciaires sans trop de dommages et le plus tôt possible. Parce que je demeure convaincu, aujourd’hui plus que jamais, que notre pays a besoin de tourner définitivement la page de tous ces complots réels ou imaginaires, pour engager une véritable réconciliation, afin de concentrer son énergie sur la situation d’urgence qu’il traverse.

Dire cela n’équivaut pas à prôner l’impunité. C’est simplement une question de réalisme et de choix des priorités. Parce que si l’on veut aller au bout de la logique du refus de l’impunité en matière de coup d’Etat, alors il faut commencer par juger ceux qui ont perpétré une cascade de coups d’Etat en Octobre et Novembre 2014, auxquels sont associés des pertes en vies humaines qui représentent le double de celles qu’on a déploré en septembre 2015. Sans compter les hommes politiques et activistes de la société civile qui, dans l’exaltation de la chute du régime du Président Blaise Compaoré, se sont glorifiés publiquement d’avoir planifié, préparé et organisé les troubles qui ont conduit à l’incendie d’édifices publics durant ces évènements.

En perdant de vue que cette opération, d’une gloire douteuse, constituait non seulement un acte d’incivisme notoire, mais aussi un délit grave. Sans oublier également les vandales qui ont pillé et incendié les domiciles des membres de l’ancienne majorité, ainsi que les sièges de leurs partis, en suivant des listes établies à l’avance par les commanditaires de ce saccage.

Si je mentionne ces exactions, c’est surtout pour faire ressortir qu’elles n’ont donné lieu à aucune poursuite, ni à aucune indemnisation, à la différence des réparations qui ont été consenties aux amis du pouvoir. Voilà ce qu’il en est réellement de l’application du principe de l’égalité des citoyens devant la Justice. Voilà comment fonctionne la quête de l’impunité, suivant une géométrie variable qui dépend du bord politique auquel on appartient. Voilà le vrai sens du triptyque « Vérité-Justice-Réconciliation », qui signifie harcèlement contre les uns et amnésie pour les autres, en attendant une improbable réconciliation.

Il est temps de mettre fin à cette hypocrisie, dont personne n’est dupe. Et le meilleur moyen d’y parvenir est d’arrêter la pratique de la chasse aux sorcières. Il n’y a pas au Burkina Faso des démocrates vertueux dans un camp politique, opposés à des suppôts de la tyrannie dans l’autre. Si on met de côté la haine, la méfiance et la peur, instrumentalisés à dessein par certaines personnes, c’est une évidence qu’il y a de part et d’autre de l’échiquier politique des hommes et des femmes de bonne volonté, qui aspirent au meilleur pour leur pays, au-delà des clivages partisans.

L’impératif de la réconciliation, ou plus simplement la nécessité de normaliser la vie politique, nous imposent de trouver une cote mal taillée, un compromis raisonnable, pour construire dans notre pays une démocratie ouverte, compétitive et pacifique, sans violences politiques, sans prisonniers politiques, sans exilés politiques, sans qu’un ancien Chef de l’Etat et d’anciens ministres se voient traduits devant la Haute Cour de justice sur le fondement d’accusations politiques aberrantes, qui n’ont rien à voir avec la légalité.

Le chaos qui menace insidieusement notre pays vaut largement que nous fassions l’effort collectif de dépasser les contingences de la vie politique, pour préserver le Burkina Faso des effets dévastateurs du terrorisme, dont la réalité tragique s’impose aux yeux de tous les burkinabè : la litanie quasi quotidienne des victimes militaires et civiles, la perte progressive de la souveraineté de l’Etat sur des pans entiers du territoire national, la multiplication des conflits entre les communautés, l’exode traumatisant et humiliant de burkinabè condamnés à fuir leurs villages, pour vivre dans des conditions encore plus précaires que celles qu’ils connaissaient auparavant et l’impact de tout ce désordre sur le développement économique. Voilà le véritable enjeu de la question de la réconciliation que certaines voix parmi les avocats des parties civiles ont choisi de brocarder, par goût de la haine et d’une revanche illusoire.

Revenant à ce procès et bien que ses prémices aient été marquées par une partialité évidente, je veux espérer, M. le Président, que votre Tribunal saura apprécier et juger les faits qui me sont reprochés, en faisant fi de tout parti-pris politique. On m’a souvent répété que ce procès était jugé d’avance et que le Gouvernement, ou ses officines occultes, avaient déjà dressé le barème des condamnations destinées à chacun des accusés. Quoi qu’il en soit de cette rumeur, je veux croire que dans notre pays il y a encore place pour une justice indépendante, même lorsqu’elle est exercée par une juridiction d’exception. Car la Justice, en définitive, ne dépend que du libre arbitre des juges et de leur conscience.

C’est dire, M. le Président, que je ne veux pas vous faire l’injure de mettre en doute l’indépendance et l’impartialité de ce tribunal, en dépit des exhortations bruyantes des avocats des parties civiles et du Parquet militaire, qui ont résonné à mes oreilles comme des appels, souvent hystériques, à la vengeance politique. Il est patent, du reste, que certains avocats des parties civiles se sont exprimés ici, davantage pour leurs chapelles politiques respectives, que dans l’intérêt des victimes qu’ils prétendaient défendre, proférant à cette occasion des imprécations plus tonitruantes et plus extravagantes les unes que les autres. D’autant plus tonitruantes qu’elles étaient extravagantes et dérisoires.

Maintenant que le calme et la bienséance ont repris droit de cité dans cette enceinte, Je voudrais remercier mes avocats, les Bâtonniers Antoinette Ouédraogo et Yérim Thiam pour le talent et la force de conviction avec lesquels ils ont pris ma défense devant ce tribunal. Ils y ont mis la compétence juridique, la rigueur professionnelle et le savoir-faire d’une longue et riche expérience dans les barreaux du Burkina et du Sénégal. Je considère comme un honneur d’avoir bénéficié de leur assistance.

Par-dessus tout, je leur suis infiniment reconnaissant de l’amitié généreuse qu’ils m’ont témoignée tout au long des quatre années qu’a duré cette procédure. J’y ai puisé la force morale de suivre les péripéties de ce parcours judiciaire, avec lucidité et avec une certaine tranquillité d’esprit. J’ai une pensée particulière et fraternelle pour le Bâtonnier Antoinette Ouédraogo qui, ainsi que tout le monde a pu le voir, s’est investie dans ma défense et celle d’Hermann Yaméogo, au péril de sa santé. Je ne lui en suis que plus reconnaissant.

Je voudrais remercier également les autres avocats de la défense, qui m’ont donné à voir, au cours des dernières semaines, l’image d’un Burkina qui m’inspire de l’optimisme et de la fierté. Celle de professionnels du droit et de citoyens intègres , libres d’esprit et courageux, qui ne sont asservis à aucun pouvoir, présent ou passé, ni à aucun dogmatisme prétendument idéologique. Ils ont fait honneur à leur métier et à l’exigence de vérité qui anime les citoyens de bonne foi.

A leurs côtés, je voudrais saluer aussi la présence dans ce procès d’autres avocats africains, chevronnés, prestigieux, qu’on a désigné à tort sous le vocable « d’avocats étrangers », en tentant de les priver du droit de plaider dans cette affaire, au mépris des conventions internationales et des principes de l’intégration africaine. Et lorsqu’ils ont finalement été acceptés, à contrecœur, au prix d’une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, certains avocats des parties civiles n’ont pas hésité à montrer leur étroitesse d’esprit, en les traitant « d’oiseaux migrateurs ».

Lorsqu’on appartient à un pays dont plus du quart de la population vit à l’étranger, on doit faire preuve de plus de discernement, à défaut du sens de l’hospitalité et de la confraternité. L’Afrique à laquelle nombre d’entre nous aspirent sera un espace où les « migrateurs » africains seront libres d’exercer leur talent partout où ils le voudront, n’en déplaise aux xénophobes.

Au moment de conclure, j’ai évidemment une pensée pour les victimes innocentes des évènements de septembre 2015 : celles qui ont subi la tragédie indicible de la perte d’un être cher, ou des blessures, ou des dégâts matériels, alors même qu’elles ne portent aucune responsabilité dans les dérives qui ont marqué la période de la transition. Je leur souhaite de trouver le réconfort que seuls apportent le temps, la foi, le soutien des proches et la connaissance de la vérité sur les circonstances de leurs malheurs.

Sur ce dernier point, je doute, hélas, que ce procès permette de faire la lumière, avec objectivité, sur les circonstances précises des drames qu’elles ont vécus. A défaut de cette vérité, je souhaite que ces victimes innocentes reçoivent de l’Etat burkinabè une réparation adéquate des préjudices moraux et matériels qu’elles ont soufferts. Car les autres, les victimes privilégiées, celles qui hantent les allées du pouvoir, ont déjà été dédommagées d’une manière ou d’une autre.

Enfin, j’exprime à nouveau mon affection à tous mes co-accusés qui, par l’amitié qu’ils m’ont témoignée dans cette épreuve commune, sont devenus des membres de ma famille.

Même si j’ai eu à déplorer plusieurs aspects de cette procédure, comme le fait, étant civil, d’avoir à comparaître devant une juridiction militaire, je dois reconnaître qu’elle s’est déroulée dans un climat empreint d’une courtoisie, qui ne s’est pas démentie du début à la fin, au moins en ce qui concerne les échanges entre le Tribunal et les accusés. Je vous sais gré, M. le Président, MM. les membres du Tribunal, d’avoir imprimé ce respect mutuel aux débats de votre juridiction.

Je vous remercie.

Léonce Koné

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Vos commentaires

  • Le 24 août 2019 à 18:47, par Nabiiga En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Si seulement la honte tuait !!!! M Koné ce n’est pas votre discours encore moins votre doute sur quoi que soit qui importe, c’est votre implication qui est sujet de débat et votre traduction devant le tribunal dans un premier lieu. Zeph est chez lui, n’a pas été inquiété à un seul instant par la justice de notre pays encore plus la justice militaire. Tous les autres politiciens sont chez eux. On te haït jusqu’à ce point-là ? Comme je l’ai dit ailleurs, vous, Leonce Koné, et Hermann, vous vous êtes acoquiné avec Gilbert, le chien enragé de la famille du Capitaine Compaoré Blaise et Djibril Bassolé, le militaire le plus futé de tout temps, pour faire un coup d’état pour réinstaller le CDP au pouvoir. Ça n’a pas marché, assumez-vous en toute quiétude et fichez nous la paix de vos discours moribonde devant les juges.

  • Le 24 août 2019 à 21:02, par le pays va mieux En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    C’est bien fait pour Barry et consort. Le CDP devrait être purement supprimé. Mais vous avez voulu ruser en suspendant un parti dont l’entêtement nous a conduit à l’insurrection. Voilà aujourd’hui ce qu’il vous sert comme merci.

  • Le 24 août 2019 à 21:09, par RV En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Ça vole haut ! Cela doit inspirer certains arrogants en manque de dignité et de culture.

  • Le 24 août 2019 à 21:55, par toto En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Beaucoup de vérité dans sa déclaration. Sans avoir de sympathie pour Leonce et ses co-accusés, je deplore aussi le deux-poids deux-mesures. Cette justice me laisse penser que les victimes ne se valent pas. Sous l’insurrection, il y a eu plus de victimes que sous le coup d’état, je suis surpris que le procès du coup aie connu un dénouement plus rapide. La justice donne raison à ceux qui pensent que ce procès n’est que le politique et que finalement le but est de mettre à l’écart des adversaires politiques. J’ai aussi peur que si la justice n’est pas rendue, que la réconciliation que l’on chante à longueur de journée soit qu’une chimère. Je suis de moins en moins optimiste pour ce pays.

  • Le 24 août 2019 à 22:39, par Dedegueba SANON En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Donc le compteur des coups d’états réels ou imaginaires du grand frère démarre à partir de la transition ? Ça c’est qu’on appelle amnésie politique. La justice aux ordres du politique aussi date de Shérif ? Comment peut-on être aussi malhonnête intellectuellement. Notre insurrection serait donc venue du Ciel toute seule, elle n’a donc pas d’histoire ? Comment peut-on refuser d’assumer ses propres turpitudes à ce point. On te reproche d’être sorti officiellement pour approuver un putsch, c’est tout. Lorsqu’on te donnera la parole pour parler de la chute du régime de Blaise, ce sera autre chose. Là il s’agit du procès du putsch de Golf. Pourquoi faire comme si notre histoire a démarré avec votre régime ? Je suis encore une fois très déçu.
    Il y a eu bien une logique qui a motivé la disqualification de ton parti, si c’était à refaire on le référait appelle cela chasse aux sorcières si tu veux, mais vous avez mérité cette sanction. Les champions du non droit c’étaient bien vous, du reste vous êtes d’ailleurs toujours entre copains sauf juste que c’est moins violent la manière de régler vos contradictions. Si c’était avant, entre toi et Eddie ?ou entre Eddie et Badini ? qui sait combien de macabés on aurait eu ?

  • Le 24 août 2019 à 22:52, par Yako En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Pour ceux qui connaissent Mr Kone savent bien qu’ il ne peut pas s’accommoder d’un coup d’état.Je connais l’homme depuis une 20aine d’années toujours courtois humble et très attaché à la forme républicaine du fonctionnement de l’état et des institutions.Bref.Homme bien.C’est dommage que, quelques petits esprits haineux tentent de le discréditer.Courage Koro digne fils du Burkina Faso de cette épreuve tu sortiras grandi.

  • Le 24 août 2019 à 23:00, par Nabiiga En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    @Toto ! Qui est-ce qui chante la réconciliation ? La nation ne chante pas la réconciliation, je suis aux regrets. C’est le CDP et seul le CDP qui chante sa version de réconciliation qui consiste principalement à faire table rase, pardon tout le monde, les crimes commis import peu, les familles endeuillées peuvent aller se faire voir ailleurs en attendant, et on se réconcilie tout en nous disant que les crimes ne seront jamais répétés. Nous disons NON et NON au CDP, Il n’y aura pas de réconciliation sans que les crimes commis ne soient pas punis ; sans que ceux qui ont commis les crimes paient pour leur forfait. Bref, personne ne chante la réconciliation. C’est le CDP qui chante la réconciliation avec impunité et nous disons NON

  • Le 25 août 2019 à 03:08, par Sidketa En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    La vérité a fui les rues de Ouaga depuis quelques années. Monsieur Koné n’a fait que peindre la réalité politique du Burkina .
    A peine si on compte la victime (enseignant à la retraite) au siège du CDP parmi celle dès événement de 2015.
    les personnes qui ont donné le coup d envoi sont connues ( Émile Paré s’est revendiqué la paternité avant d’etre détrôné par Sakande à Léo) mais n ‘ont nullement été inquiétées.
    Du reste , j apprécie énormément le style littéraire de monsieur Koné. Rien que pour ça , je prends toujours du plaisir à les lire, lui , Melegué et naturellement Kadre Désiré.
    Respectueusement ,
    Sidketa

  • Le 25 août 2019 à 05:10, par Bebeto En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    LA DISSUASION PAR LE DROIT DU POUVOIR DES JUGES
    Il y a bel et bien eu lieu un coup d’État le 16 septembre 2015 au BF et il y a eu mort de plusieurs personnes avec des dégâts matériels et immatériels très importants. Le refus de ce putsch par l’immense majorité des Burkinabè avec l’appui de son armée a fait que le putsch n’a pas abouti. Cela est un fait historique indiscutable. Les auteurs militaires de ce putsch avorté se trouvent tous au sein du défunt RSP. Cela aussi est un fait historique indiscutable.
    Ces faits historiques ne relèvent pas l’imaginaire ou d’une fabrication de quelqu’un. Ce n’est pas le tonnerre qui a grondé et fait le coup d’État. C’est aux éléments du défunt RSP de parler, pcq, c’est eux qui savent qui a fait quoi et comment. Les exécutants directs ont dit devant le tribunal que c’est Diendéré qui a donné l’ordre. Les écoutes téléphoniques et les différents témoignages au cours du procès sont une mine d’or pour les juges. Ils ont tout ce qu’il faut, pour constituer le puzzle du putsch, malgré le camouflage organisé de certains accusés avec la bénédiction de leurs avocats et autres (...). Donc les avocats de la défense, à quelques exceptions, ont passé le temps à faire du hors sujet de façon intentionnel pour divertir l’opinion. Je ne crois pas que ces avocats puissent divertir les juges, pcq la gravité des crimes est telle qu’ils ne peuvent pas rigoler face à des criminels. Les juges n’accepteront pas être complices de l’impunité. Ils sont les garants du droit. Autrement dit, ce sont les juges qui détiennent et contrôle les boutons de la dissuasion sur nos têtes. C’est leur pouvoir de dissuasion qui met chacun de nous en ordre dans les rangs de la République.
    A partir du moment que le coup d’État du 16 septembre n’est pas imaginaire, les auteurs et leurs complices doivent subir la rigueur de la loi. C’est implacable et ça ne saurait se passer autrement. Les avocats de la défense doivent arrêter de rêver en plein midi.
    On ne peut pas parler de réconciliation et en même temps vouloir escamoter de tels crimes qui se sont passés sous nos yeux. Nous devons savoir ou nous allons.
    Est-ce que au cours de notre mouvement collectif, des Burkinabè peuvent tuer d’autres Burkinabè, parce que eux ils veulent le pouvoir ? Ou bien ils se disent plus aptes à gouverner que d’autres ? Si cela fait partie des règles du jeu, proclamons le haut et fort, sinon que condamner lourdement les auteurs du putsch du 16 septembre 2015 est plus que nécessaire.
    Le processus pour mettre fin à l’impunité est en marche, aucun criminel ne doit échapper aux mailles du filet judiciaire.

  • Le 25 août 2019 à 08:40, par lebams En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    quand je lu les commentaires des uns
    et des autres je ne vous que la haine qui les animent. Allons au delà de cette haine

  • Le 25 août 2019 à 13:16, par caca En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Bon courage Mr Koné, Dieu sera votre liberté totale. Vive le CDP et vive le président Blaise Compaoré. 15 Si l’on forme des complots, cela ne viendra pas de moi ; Quiconque se liguera contre toi tombera sous ton pouvoir. 16 Voici, j’ai créé l’ouvrier qui souffle le charbon au feu, Et qui fabrique une arme par son travail ; Mais j’ai créé aussi le destructeur pour la briser. 17 Toute arme forgée contre toi sera sans effet ; Et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, Tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Eternel, Tel est le salut qui leur viendra de moi, Dit l’Eternel. Esaie 54, 15-17
    Caca

  • Le 25 août 2019 à 15:21, par Manuel En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Bonjour.
    Sacré Léonce ! Même dans la douleur des familles il faut accuser la transition, quel sens de l’humour !
    Si vous aviez eu le courage de vous affranchir de cette famille mafieuse , cruelle qui a plongé le Burkina dans le vol le viol , il n’aurait pas pu se passer octobre 2014.
    Mais vous ne le pouviez pas car tout le monde sait ce qu’il s’est passé quand vous dirigiez une banque de la place.Si il y avait la justice, vous ne seriez probablement pas à la tête du cdp mais là où croupissent les bandits à col blanc.
    Vous n’êtes rien sans la famille compaore, malheureusement elle est devenue la famille Koffi Kouadio.

  • Le 26 août 2019 à 07:43, par Le Boss En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    Il y a eu coup d’état oui ou non ?
    Un organe appelé CND a été proclamé oui ou non ?.
    Le gouvernement de la Transition a été dissoute oui ou non ?.
    Le Président Michel Kanfando a été demis de ses fonctions oui ou non.
    Le CNT a été dissout oui ou non ?.
    Que Dienderé prenne ses responsabilités car même si il n a pas été l’acteur du coup, il a été celui qui a contribué fortement a le valider sinon les jeunes soldats allaient abandonner leur forfait au regard de la situation qui ne plaidait pas en leur faveur. Que les griots d’avocats de Golf cessent de nous pourrir l’atmosphère et essayer de plaider surtout pour une peine acceptable au lieu de dire que Golf n’est pour rien.
    Le Boss

  • Le 26 août 2019 à 08:44, par lemaitre En réponse à : Procès du putsch du CND : « Je doute que ce procès permette de faire la lumière avec objectivité », Léonce Koné

    il faut a tout pris que notre justice nous montre qu’elle est indépendante et qu’elle agit en toute liberté pour dire le droit et rien que le droit.Les juges rendez le droit et rien que le droit.c’est ce qu’on demande et il faut aussi arriver à juger les ministres et présidents d’institutions qui pillent le peuple.

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