LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

Publié le vendredi 23 août 2019 à 16h45min

PARTAGER :                          
Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè  morts pour la France

Avant propos d’ un tirailleur autoproclamé

Je ne suis pas historien, mais je m’intéresse à l’Histoire, et en particulier à celle de la participation africaine aux deux guerres mondiales. Je ne suis ni militaire ni fils d’ancien combattant, mais, très jeune, alors que je fréquentais l’école primaire à Houndé entre 1951 et 1955, j’ai eu la chance d’écouter avec fascination de nombreux anciens « tirailleurs » raconter leurs hauts faits d’armes lors de la guerre 1939-1945.

Ils ont sans doute influencé mon choix, quand j’en ai eu l’opportunité au Collège moderne de Bobo-Dioulasso (devenu Lycée Ouezzin Coulibaly) où j’ai été élève de 1955 à 1961, de suivre avec enthousiasme les cours facultatifs de préparation militaire, obtenant ainsi en 1960 un « Brevet de préparation militaire élémentaire » et un « Certificat d’aptitude prémilitaire à l’emploi de parachutiste ».

Etudiant à Sciences-Po Paris de 1963 à 1965, j’ai trouvé d’une criante injustice et d’une ingratitude incommensurable la mesure de cristallisation des pensions des anciens combattants africains au fur et à mesure des indépendances de leurs pays respectifs. Je n’ai jamais compris comment un gouvernement du Général De Gaulle a pu prendre une telle décision, faisant fi du fait qu’après la débâcle de mai-juin 1940 et l’Appel du 18 juin 1940, La France Libre fût d’abord africaine, avec Brazzaville pour capitale pendant plus de deux ans.

Comment comprendre par ailleurs que, après avoir combattu sous le drapeau tricolore avec pour devise « Liberté, égalité, fraternité », ceux des soldats africains qui ont survécu se voient retirer l’égalité avec leurs « frères d’armes » français, s’agissant de leurs droits à pension ?

Enfin, last but not least, je dois une profonde reconnaissance à deux célèbres « tirailleurs » qui ont influencé ma carrière diplomatique : le Docteur Issoufou Joseph Conombo qui, ministre des Affaires étrangères, m’a confié la mission d’ouvrir l’Ambassade de Haute-Volta au Canada en septembre 1973 en qualité de Chargé d’Affaires a.i, et le Général Sangoulé Lamizana, qui, Président de la République, et alors que je n’avais que 32 ans, m’a promu en 1974 Ambassadeur à ce poste où je suis resté jusqu’en 1981.

Plus tard, devenu haut-fonctionnaire de l’ONU en 1996, j’ai eu le privilège d’être sollicité en mars 2002 pour être le modérateur d’une Table ronde organisée en marge des Journées du cinéma africain de Ferney-Voltaire (ville française voisine de Genève) et dont le thème était « Les tirailleurs africains et la question de la cristallisation de leurs pensions par la France : un devoir de mémoire et de justice ».

Dans le dépliant relatif à cette manifestation, j’avais écrit notamment : (…) « S’il faut rendre hommage aux efforts louables de ceux, peu nombreux en France, qui ont entretenu la flamme du souvenir, il incombe plus particulièrement à nous, Africains, de répondre plus visiblement à l’appel de ce devoir de mémoire. En cela, nous devrions tous nous considérer comme des tirailleurs sénégalais ».

Au moment où le Burkina Faso commémore en cette année 2019 le centenaire de la création de la colonie de la Haute-Volta , c’est donc avec un regard de « tirailleurs sénégalais » autoproclamé que j’ai lu le Programme des activités prévues dans le cadre de cette commémoration , tel que paru dans la presse.

J’avoue n’y avoir pas trouvé de manifestation spécifique marquant la légitime reconnaissance due à tant de héros méconnus provenant par milliers de nos villes, villages ou hameaux et qui, durant le siècle passé, ont fait le sacrifice de leur jeunesse, voire de leur vie pour que d’autres, en France, sauvegardent la leur.

Que savons nous d’eux ? Pas grand-chose, ce d’autant plus que les livres d’histoire utilisés dans les établissements d’enseignement et concernant cette période n’ont pas été très prolixes sur le sujet. Dans le Programme pour le centenaire du Burkina, il est prévu « l’élaboration d’un cours sur l’histoire du Burkina qui sera enseigné dans toutes les écoles » .

Il faut espérer qu’un tel ouvrage comblera les lacunes passées. Pour ma part, j’ai voulu, en tirailleur autoproclamé et par devoir de mémoire, apporter ma modeste contribution pour faire sortir de l’oubli ces « parents » qui ont payé un si lourd tribut pour que la France reste la France.

L’Histoire les a d’autant plus condamnés à l’oubli qu’ils viennent d’un territoire colonial qui, en tant qu’entité administrative distincte, n’existait pas encore en 1914-1918 et n‘existait plus en 1939-1945, ayant été créé en mars 1919, démembré en 1932 au profit des colonies du Soudan français (actuel Mali), du Niger et de la Côte-d’Ivoire, puis rétabli dans ses frontières de 1932 en 1947. Le présent article vise à partager mes sources d’information pour une meilleure connaissance du sujet.

D’autres suivront, inspirés par un tour de France de cimetières militaires et nécropoles nationales que j’ai tenu à effectuer et où reposent des tirailleurs burkinabè, un pèlerinage qui m’a conduit notamment à Avignon, à Fleury-les-Aubrais près d’Orléans, à Arcachon, à La Teste de Buch, à Bordeaux, à Toulouse et au Tata Sénégalais de Chasselay au nord de Lyon.


« Héros méconnus », ce livre qu’il faut avoir lu ou avoir dans sa bibliothèque

Page de couverture du livre « Héros méconnus ». Photo@OLD

De nombreux livres d’auteurs francophones comme anglophones ont été publiés sur la participation de troupes d’Afrique noire et de Madagascar aux deux conflits mondiaux. Celui qui, à mon avis, décrit le mieux les différentes batailles lors desquelles ces combattants venus d’ailleurs ont été souvent aux avant-postes est « Héros méconnus », co-écrit par M. Robert Dietrich, et le Colonel (c.r) Maurice Rives.

J’ai eu l’immense privilège de faire la connaissance du Colonel Rives en 2002 au cours de la Table ronde mentionnée plus haut et je m’honore d’avoir gardé avec lui depuis lors un contact épistolaire et téléphonique. Il s’est énormément dépensé pour obtenir la décristallisation des pensions de ses « frères d’armes » africains. L’éditeur de ce livre est l’Association Frères d’armes (https://www.freresdarmes.org/) placée sous le haut patronage du Président de la République française et qui bénéficie du soutien des Ministères de la Défense et des Affaires Etrangères.

La première édition a paru en 1990 et la plus récente (la quatrième) en 2016, Dès sa parution, le livre a connu un grand succès, mais il reste peu connu au Burkina Faso alors que ses auteurs ont été récompensés par des décorations dans l’ordre national de pays tels la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et Madagascar. Plus que tout autre, ce livre mérite une place de choix dans toute bibliothèque scolaire ou universitaire.

Dans l’avant-propos de la première édition, le Général de corps d’armée (c.r) G. Maldan, Président à l’époque de l’Association, a rappelé que c’est lors d’une réunion tenue à Cotonou en 1986 que les représentants des associations d’anciens combattants africains ont demandé à leurs homologues français de contribuer à mieux faire connaître « les actions héroïques accomplies par leurs pères et grands-pères au cours des différents conflits auxquels ils ont pris part afin d’en conserver le souvenir et de pouvoir les citer en exemple aux jeunes générations ».

Dès l’origine il était prévu que le produit de la vente de l’ouvrage serve à aider les associations d’anciens combattants africains à mettre sur pied des musées d’Histoire militaire.

A tous ceux qui sont intéressés à acquérir cet ouvrage majeur, je déconseille vivement de le commander sur Amazon.fr car, encore récemment (12 août 2019) je l’ai trouvé en vente sur ce site à des prix scandaleux variant de 80 euros à 299 euros...pour un livre d’occasion, alors que, neuf, il ne coûte que 32 euros (+ 5 euros de frais d’expédition en France) en s’adressant directement à l’Association Frères d’armes.

Le site « Mémoire des hommes »

Je n’ai découvert ce site qu’en mars 2019. Pour des historiens du dimanche comme moi tout comme pour des professionnels du métier, il est une véritable mine d’or pour faire des recherches sur différents conflits auxquels la France a participé. Mis en ligne par le ministère des armées et inauguré en 2003, Mémoire des hommes met à la disposition du public des documents numérisés et des informations issues des fonds d’archives et des collections conservés par ce ministère.

Il contient notamment des bases de données sur les combattants ayant eu la mention « mort pour la France » lors des deux guerres mondiales, les guerres d’Indochine et d’Algérie ainsi que des « Opérations extérieures » (OPEX). Ainsi, plus de 1,3 million de militaires décédés au cours de la guerre 1914-1918 et ayant obtenu la mention "Mort pour la France" figurent dans la base de données sur ce conflit.

Les recherches peuvent s’effectuer selon plusieurs critères (nom, prénom, date de naissance, département de naissance, pays de naissance) sans qu’aucun champ ne soit obligatoire. En mettant « Burkina (ex Haute Volta) » comme critère de recherche, on obtient pour la Première guerre mondiale 2342 réponses dont les 500 premières affichées, 706 réponses pour la Seconde guerre mondiale dont les 300 premières affichées.

Ces chiffres ne représentent pas la totalité des pertes en vies humaines subies par des combattants provenant du territoire actuel du Burkina Faso. En effet, comme rappelé dans l’avant-propos, ce territoire ayant été créé en 1919 et supprimé en 1932, les ponctions en recrues provenant des populations qui la composent ont été créditées à l’origine à d’autres territoires (Haut Sénégal/Niger puis Niger, Côte d’Ivoire, Soudan français) puis « actualisées » mais ce processus laisse à désirer.

Par ailleurs, les recherches ne sont pas facilitées du fait que le nom de famille est parfois répertorié comme prénom et vice-versa. De ce fait, à titre d’exemple, s’agissant des morts de la Seconde guerre mondiale, mettre « Ouédraogo » comme nom de famille (très courant au Burkina Faso), ne donne que 20 réponses contre 60 réponses sous « prénom ». Complication supplémentaire, l’orthographe retenue sur les fiches militaires est très variable, et contient des « Ouidraogo », des « Ouadraogo », et bien d’autres transcriptions.

Sur le site, il est rappelé qu’un « document historique n’a pas vocation à être enrichi et complété. En cas d’erreur manifeste, toutefois, des modifications pourront être effectuées sur le document en ligne, soit à l’initiative de l’administration, soit à la demande des particuliers souhaitant exercer leur droit de rectification conformément à l’arrêté portant création du site Internet Mémoire des hommes, en écrivant au webmestre ou à l’adresse postale indiquée dans l’aide à la recherche ». C’est, me semble-t-il, une opportunité à saisir individuellement par tous ceux dont des parents sont morts pour la France, en vue de faire rectifier les données les concernant. De même que l’administration française s’accorde le droit d’une telle initiative, les administrations des pays africains d’origine de ces combattants ne devraient-elles pas en faire un devoir ?

Le site « MemorialGenWeb »

Bien que créé grâce à des initiatives privées, ce portail Web est un utile complément à « Mémoire des hommes ». Il propose plusieurs bases de données thématiques et notamment une concernant principalement les « Morts pour la France », constituée à partir de relevés effectués par des centaines de bénévoles dans les cimetières et nécropoles militaires. Grâce à leurs efforts, le site, qui s’enrichit continuellement, contenait au 17/08/2019 plus de 4 millions d’entrées réparties sur 126 650 relevés et une photothèque avec 97 468 photos portant sur 21 833 monuments.

Là également, les recherches peuvent se faire selon plusieurs critères (nom, prénom, conflit, situation du monument, nationalité de la victime, département/pays de naissance ou de décès, numéro et nom du régiment). Ainsi, ayant indiqué 1914-1918 comme conflit, Grèce comme pays de décès et Burkina (ex-Haute Volta) comme pays de naissance, j’ai obtenu 22 réponses, soit selon cette source, les noms de ceux qui font partie des plus de 8000 soldats français inhumés dans la nécropole militaire de Zeïtenlick, un immense cimetière situé dans la banlieue de Thessalonique au nord de la Grèce, et qui rassemble les dépouilles de quelque 22 000 soldats alliés tombés lors de la Première Guerre mondiale.

Pour sa part, dans la cadre du centenaire de 1914-1918, le Consulat général de France à Thessalonique a publié à l’intention des internautes en format PDF une liste (153 pages) « des soldats français inhumés dans cette nécropole militaire et qui a été établie « sur la base des registres existants et des noms portés sur les croix » .

Après recoupement, j’ai la certitude que le chiffre de 22 donné par MemorialgenWeb est sous-estimé car manquent des noms susceptibles d’être burkinabè comme AMADI Ouidiviago, BILA Karobé, DASSOBOLAGA, GONDAOGO Doamba, GOUNDOAGO Kompaoré, IDANI, ISSAKA Kafando, ISSAKA Kango, KASSANE Bougouma, LALNOAGA Zango, OUDRAOGO Timbi, SISSI Ouédraogo, TAGNOURE Soumda, TEMBI Tienderbeogo, TENGA Topsoba, TENGUA Nuikiema, TENKOULIGA Nakoulima, THIBILA Hboudo, TIMBILA, et YAMBA Kanga. Le Consulat reconnaît que même sa liste pourrait contenir des erreurs et invite les internautes à contacter ses services pour des corrections éventuelles en écrivant à contact.thessalonique-fslt@diplomatie.gouv.fr

En dépit de ses lacunes, MemorialgenWeb est une source inestimable pour tout chercheur intéressé par les sujets traités. Toute personne souhaitant participer à ce devoir de Mémoire peut le faire en s’inscrivant sur son site.

Le blog de M. Patrick Castera

C’est en faisant des recherches sur un site de généalogie (https://www.geneanet.org/) que j’ai eu non seulement le bonheur de découvrir en mars 2019 le blog de M. Patrick Castera, alias Paddygenealo, qui a été un des nombreux bénévoles ayant participé à l’indexation des fiches du site Mémoire des Hommes mentionné plus haut, mais d’apprendre plus tard qu’il est en quelque sorte un « parent » par alliance, son épouse de plus de trente ans étant une « Ouédraogo ».

Il s’est intéressé plus particulièrement aux tirailleurs burkinabè et leur a consacré une vingtaine d’articles en recensant notamment pour les deux guerres mondiales tous les sites où sont inhumés des soldats originaires du Burkina, tant en France qu’à l’étranger. Il a été l’« Invité Afrique » du 21 février 2018, l’émission de Radio France Internationale animée par M. Christophe Boisbouvier .

Concernant les « poilus du Burkina », il affirme que « ... les premiers sont tombés le 21 septembre 1914 à Lassigny dans l’Oise, aux confins de l’Aisne. Ils s’appelaient Kowi Dana et Makan Sanon (ou peut-être Sanou…) Quelques autres sont tombés dans les jours suivants, au même endroit. Le premier dont la sépulture me soit connue est Fadouga Ouattara, mort à Epernay le 8 octobre 1914. Car, bien que leurs cendres n’aient certainement pas été transférées en Afrique, et même s’ils ne sont pas notés « disparu au combat », la sépulture de trop de ces soldats n’est pas, n’est plus, connue. D’autres ont été fauchés un peu plus tard dans le Pas de Calais, à Saint Nicolas pas très loin de chez moi donc. L’un d’entre eux se nommait Nobila, il était originaire de Tenkodogo. Il appartenait au « régiment sénégalais du corps d’armée colonial ».

A partir des recherches effectuées par M. Castera, et aux informations disponibles sur “MemorialGenWeb”, il est loisible à toutes les diasporas burkinabè qui résident en France de découvrir dans leur région, département ou commune les lieux de sépulture de leurs compatriotes morts pour la France et de contribuer éventuellement à améliorer les contenus de ce site.

Les sources filmographiques

Tout comme pour les livres, il existe de nombreux films consacrés aux “tirailleurs sénégalais” et à la participation africaine aux deux guerres mondiales. Malheureusement, et pour diverses raisons, il n’est pas fréquent de les voir diffusés en salle de cinéma ou sur les chaînes de télévision, que ce soit du reste en France ou en Afrique. Certains, comme “Camp de Thiaroye” de Sembène Ousmane, semblent même faire l’objet d’une censure qui ne dit pas son nom. Toutefois, un site comme Youtube regorge soit d’extraits de quelques minutes, soit de versions intégrales de films fort intéressants sur le sujet. Ainsi, on trouve sur ce site deux films intitulés “Mourir pour la France : 14-18 Episode 1” et “Mourir pour la France : 39-45 Episode 2” .

Réalisés en 2018 par le cinéaste Emmanuel Roblin et diffusés par RMC Découverte en avril 2019, les deux épisodes, d’une durée de 52 mn chacun, sont d’autant plus remarquables que les intervenants y abordent sans tabou des aspects peu glorieux de la politique de la France à l’égard de ses troupes coloniales, et ce malgré le fait que l’un des producteurs associés est l’ECPAD (Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense) qui, lui aussi, a mis ces films en ligne sur son site Web (https://www.ecpad.fr/).

“Triompher de l’oubli, la dernière guerre des Tirailleurs”. C’est le titre d’ un article de David Baché publié par RFI le 02-06-2014 . L’auteur écrit notamment : “Au moment où la France commémore le centenaire de la Grande Guerre, la mémoire des Tirailleurs africains est en danger. Leur histoire souffre d’un désintérêt manifeste en Afrique. Les générations actuelles connaissent mal ce pan de leur histoire, et les chercheurs africains sont peu nombreux à s’en emparer”.

Pour qui s’intéresse à l’Histoire des “tirailleurs sénégalais”, les différentes sources d’information décrites ci-dessus sont certes utiles, mais elles ont un caractère impersonnel au-delà duquel j’ai voulu aller en me rendant dans quelques lieux de mémoire à la découverte de certains de ces Burkinabè qui reposent dans des cimetières et nécropoles de l’Hexagone avec la mention “mort pour la France”.

Louis Dominique OUEDRAOGO

Prochain article :
“Un héros méconnu et oublié nommé Sankara, mort pour la France le 18 juin 1940”

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 23 août 2019 à 12:48, par ISA En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Merci pour cet article et les nombreuses references. J’ai la chance de côtoyer ces rares héros qui sont parmi nous de nos jours. ils méritent des hommages à la hauteur des missions combien délicates qu’ils ont su accomplir avec honneur et dignité au prix de leur vie. voila une mine d’or de lecons, d’enseignements, d’experience que la génération présente et à venir pourrait exploiter pour de nombreux défis qui se présentent à nous (incivisme, insecurité, conflits, strategies de defense....). Je prie que votre article ait un écho favorable et que ces héros soient célébrés et d’autres héros nationaux. Je pense au président colonel SAYE ZERBO : un camp militaire, un régiment devrait être baptisé en son nom au regard entre autres des hautes charges qui a assumé dans le pays. .

  • Le 23 août 2019 à 13:01, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    ’’Je n’ai jamais compris comment un gouvernement du Général De Gaulle a pu prendre une telle décision, faisant fi du fait qu’après la débâcle de mai-juin 1940 et l’Appel du 18 juin 1940, La France Libre fût d’abord africaine, avec Brazzaville pour capitale pendant plus de deux ans’’.

    - Mon frère Dominique, beaucoup de gens sacralisent le blanc alors qu’il ne mérite pas respect du fait de son racisme. Les français ne l’admettent pas mais le Général De Gaulle lui-même était un raciste. Seuls les français honnêtes l’admettent. La preuve est qu’à la libération de Paris avec la forte contribution des soldats africains venus chasser les nazis, au moment de rentrer dans Paris, capitale de la France, De Gaulle a donné l’ordre un ordre des plus cyniques aux officiers français : ’’Blanchissez les troupes !’’ autrement dit il faut extirper tous les noirs de peau de sorte que ce soient les blancs qui défilent dans Paris. Les nègres et autres sont rejettés derrière les troupes alors qu’aux combats face aux nazis ils étaient devant. Ces buffalos soldiers ou soldats buffles pour paraphraser les américains et chantés par Bob Marley, faisaient peur aux nazis qui croyaient qu’ils étaient immortels. Ceci parce que quand ils mitraillent les noirs, d’autres noirs bondissent encore immédiatement devant eux. Ne faisant pas de différence entre eux ils croyaient que les soldats noirs tombaient et se relevaient.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 août 2019 à 14:14, par Boss En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    MERCI BEAUCOUP MR OUEDRAOGO POUR L’ARTICLE.

    MERCI Kôrô POUR LE RAPPEL.

    NOUS DEVONS VRAIMENT CHERCHER LA CONNAISSANCE HISTORIQUE OU ACTUELLE, PARTOUT OU ELLE SE TROUVE. NOTRE SALUT PASSERA PAR LA.

  • Le 23 août 2019 à 14:32, par Dedegueba SANON En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Intéressant très intéressant. Il se trouve que mon grand-père maternel s’appelait Makan SANOU. On m’a dit qu’il était mort à la guerre pour la France.
    Dominique, puis je avoir votre contact ? J’aimerais bien retrouver sa tombe surtout s" il est le Makan SANOU tombé parmi les premiers.
    Dedegueba SANON à Bobo-Dioulasso

  • Le 23 août 2019 à 14:36, par TIREUR En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    POURQUOI TIRE-AILLEURS ? SE SONT DES TIREURS
    Merci pour toute l’analyse et la contribution.
    Désolé je n’ai pas encore pu tous lire.

  • Le 23 août 2019 à 15:30, par de rien En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Félicitations à ce grand Monsieur qu’est Louis Dominique OUEDRAOGO pour cet article.

  • Le 23 août 2019 à 15:50, par Sorbonne En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Article très riche et merci pour ça .par contre je n’aime pas le terme TIRAILLEURS BURKINABÉ parce que les blancs l’ont utilisé pour dénigrer nos parents qui les ont aidé pendant les guerres alors nous ne devons pas répéter la même chose. Nul part ilsils n’écrivent les PILLEURS BLANCS.

  • Le 23 août 2019 à 17:43, par Nabiiga En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Mon grand frère est revenu de France en 1958. Il a combattu pour la France au mépris de sa peau. Dieu merci, il est revenu. Nombreux sont les familles qui n’ont pas eu cette chance. Les blancs nous ont toujours pris pour acquis, facile à berner et nous ont bernés effectivement

  • Le 24 août 2019 à 07:30, par LENGANI BARBON Maguy En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Si le devoir de mémoire est essentiel et aide à ne pas renouveler les mêmes erreurs, le pardon est indispensable . PARDONNER NE VEUT PAS DIRE OUBLIER. Je suis outrée que dans les commentaires on trouve des propos racistes à l’égard des blancs. Il ne faut pas confondre un pays et ses dirigeants .C’est parce que la France à su pardonner à l’Allemagne que l’Europe a pu se construire comme garantie de paix. L’image de Helmut Khol main dans la main avec François Miterrand marquera à jamais les esprits . Je rappelle que les "français racistes" accueillent , soignent et eduquent les jeunes migrants dont les pays d’origine n’ont pas su prendre soin et sii ont ete exploités tout ai lo g de leir route par leurs "freres". Arretons donc les généralités qui sont la base du racisme ( le racisme n’est pas l’apanage des blancs) et unissons nos forces et nos réflexions pour la construction d’un monde plus solidaire

    • Le 24 août 2019 à 12:59, par AMKOULLEL En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

      @LENGANI BARBON Maguy : Il est indescent de soutenir que ce sont uniquement les dirigeants français, représentants légitimes de tous les français sont racistes. Ma soeur, est-ce que tu vis en France ? Est-ce que tu es une NOIRE qui vit en France ? Les français sont en majorité racistes. Et l’Etat français est raciste. Et qui vous a dit que la France a pardonné à l’Allemagne ? Laissez-moi rire... en voilà une qui est belle. Ah les Africains, ces éternels enfants qui ne grandissent jamais pour comprendre par eux-mêmes le monde. Et puis quoi encore ?
      @LENGANI BARBON Maguy, représentante de la belle France, de la très belle France. Plus français que la Maguy de Rennes, de Bordeaux, de Lyon... aux abois pour défendre sa belle France même au prix du ridicule et de montages grotesques.

  • Le 24 août 2019 à 13:06, par Ka En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Merci à Dominique pour ce rappelle pertinente de l’historique de nos anciens combattants dont fut aussi le feu Dr. Issouf J. Conombo médecin de guerre qui a fait ses preuves en Alsace et reconnu par cette région. Premier ministre du président S. Lamizana qui t’a lancé dans ta carrière diplomatique, s’il était vivant, sera fière et heureux de te lire.

    Ici je dis bravo à notre internaute Lengani Barbon Maguy pour sa critique limpide en disant : ‘’’’’’Si le devoir de mémoire est essentiel et aide à ne pas renouveler les mêmes erreurs, le pardon est indispensable. PARDONNER NE VEUT PAS DIRE OUBLIER. Je suis outrée que dans les commentaires on trouve des propos racistes à l’égard des blancs. Il ne faut pas confondre un pays et ses dirigeants .C’est parce que la France à su pardonner à l’Allemagne que l’Europe a pu se construire comme garantie de paix. L’image de Helmut Khôl main dans la main avec François Mitterrand marquera à jamais les esprits. Je rappelle que les "français racistes" accueillent, soignent et éduquent les jeunes migrants dont les pays d’origine n’ont pas su prendre soin et qui ont été exploités tout le long de leur route par leurs "frères".

    Je m’adresse aux internautes qui qualifient la France de 2019 d’une France raciste, qu’ils se trompent : L’auteur de l’analyse que je connais et côtoyer comme jeune ambassadeur après notre Indépendance parle du passé de nos anciens combattants et leur situation négligée par une patrie dont ils ont contribué à avoir sa liberté. Même le Dr. Conombo Joseph sur un débat a la télévision Française sur le sujet des anciens combattants, s’est exprimer avec une grande diplomatie durant 45 minutes des ont dit. Mais sans évoquer de la haine ni du racisme. Apres cette émission le problème des tirailleurs Africains a été amélioré : Lui ancien combattant qui a vu l’inégalité de l’époque, pouvait s’emporter. Et je loue les dires de Maguy disant que pardonner ne veut pas dire oublier. Connaissant le Dr. Conombo qui épouser une alsacienne dont le village de son épouse est jumelé avec Kombissiri, ou l’auteur de cette analyse a une épouse Européenne, ne parlons pas ici du racisme qui n’a pas de sens avec le sujet évoqué qui reste un passé. Et comme je dis très souvent à toutes les personnes qui s’en prennent à la France au lieu de nos propres dirigeants qui ne pensent pas qu’à leur gosier, d’arrêter leur ignorance. Quand la France ne fait rien, c’est sa faute. Quand la France agit, c’est sa faute aussi. Il faut cesser d’imputer à des facteurs externes les causes de ses propres insuffisances et manquements. S’il y a des sicaires qui jouent un double jeu pour retarder le développement de notre continent, ce sont nos dirigeants qui sont des incapables dans un continent le plus riche du monde en sous-sol et en forêt. Encore une fois, merci Dominique pour cette analyse pertinente.

  • Le 24 août 2019 à 17:43, par AMKOULLEL En réponse à : Héros méconnus, héros oubliés : Hommage aux milliers de tirailleurs burkinabè morts pour la France

    Voyez-vous bonne gens, autant la proie et le prédateur ne peuvent avoir les mêmes objectifs, autant la victime et le bourreau ne pourront jamais avoir les mêmes intérêts. La France fait partie des Nations prédatrices de l’Afrique. Quand elle met en place un système foncièrement injuste et raciste contre nos pays, ce système est injuste du point de vue de nous victimes, de nous proies mais de son point de vue à elle, France, ce système est parfaitement juste. Cela dit, le Dr CONOMBO et autres accolytes, Moussa TRAORE au mali, EYADEMA au Togo, BOKASSA en RCA .... tous ces fils africains, taggués de tirailleurs sénégalais ont très vite lachés leurs frères d’armes, leurs frères africains avec qui ils ont partagés tranchées boueuses, et derrières gouttes d’eau de la gourde à Verdun, à Douaumont, en Provence le 15 Aout 19944, dans les boues de DIEN BIEN PHU au Nord Viet-Nam. Ils ont abandonné leurs frères africains pour les miettes que la France leur miroitait avec qui, des postes hauts placés dans nos pays, qui au poste de président. Ils ont lâchement abandonné leurs frères d’arme NOIRS AFRICAINS pour s’encoquiner avec le blanc qui leur laissait les miettes de grandeurs, des miettes d’honneurs. Parmi ces honneurs certains se sont retrouvés aux bras de blondes alsaciennes, de brunes bretonnes ou de niçoises et vous croyez, encore, que ces derniers vont être les mieux placés, les plus légitimes et plus crédibles pour "défendre" les anciens combattants qui ont crevé aux confins de Matiakoili, de Kayes ou de Kaolack au Sénégal ? Ils ont fait le choix de se tenir au côté de la France et c’est normal qu’ils ont essayé par tous les moyens d’émousser l’ardeur des anciens combattants, d’user leur ténacité à réclamer leur du à la France. En cela il n’y a ni prouesse diplomatique, ni grandeur d’âme mais simplement de la sauvegarde de son biffeteck.
    Le véritable problème de nous, Africains, ou anciens colonisés, c’est définitivement nous, élite Noire, nous sommes incapables de refléchir par nous-mêmes, s’en tenir à notre propre analyse et situer nos intérêts, les intérêts de nos pays en conséquence. Ce syndrome du colonisé si bien décrit par Frantz Fanon, par Steeve BIKO se donne à voir à Hong Kong dans toute sa laideur avec ces reflexes à ne se voir, à ne s’imaginer qu’à travers les visières.
    La France colonisatrice a utilisé nos élites pour ses propres intérêts, les intérêts à elle France. Et elle continue de le faire royalement parce que nous continuons de refuser de nous ASSUMER ENTIEREMENT. Vous ne voyez pas comment nous sommes RIDICULES dans le monde ? Come on, come on brothers & sisters, come on !!!!

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance