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Forum international interreligieux, interculturel jeunesse pour l’avenir (FIIJA) 2019 : Une conférence sur les enjeux de l’extrémisme violent au Burkina

Publié le samedi 17 août 2019 à 23h05min

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  Forum international interreligieux, interculturel jeunesse pour l’avenir (FIIJA) 2019 : Une conférence sur les enjeux de l’extrémisme violent au Burkina

Après la cérémonie d’ouverture officielle de la 3e édition du FIIJA (Forum international interreligieux, interculturel jeunesse pour l’avenir) à Nanoro, une conférence sur l’extrémisme violent a été servie aux participants. Elle a été animée par Simon Pierre Douamba, chargé de suivi-évaluation au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD).

C’est dans la salle polyvalente du Lycée agricole de Nanoro que s’est tenue la conférence sur l’extrémisme violent. Une conférence centrée sur le thème « Les jeunes face à l’extrémisme violent : enjeux et perspectives ». Ce fut le lieu pour Simon Pierre Douamba, chargé de suivi-évaluation au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), de poser le diagnostic sur la problématique de l’extrémisme violent au Burkina Faso. L’extrémisme violent s’explique par plusieurs facteurs sociaux, selon le conférencier. Le chômage, la rupture de confiance dans la gouvernance seraient les maux qui nourrissent la montée de l’extrémisme. Après ce diagnostic, M. Douamba a proposé des pistes pour venir à bout de ce phénomène.

Simon Pierre Douamba, conférencier

Des jeunes exposés aux facteurs sociaux défavorables

Au Burkina Faso, les jeunes sont exposés à plusieurs facteurs structurels qui les entraînent dans l’extrémisme violent. C’est du moins ce que pense Simon Pierre Douamba quand il dit que « la faiblesse de la gouvernance sécuritaire se manifeste par l’aggravation des tensions au sein de l’appareil sécuritaire. De plus, il faut rappeler l’insuffisance des moyens humains et matériels des FDS, l’insuffisance du maillage sécuritaire du territoire. Les FDS ont alors du mal à garantir la sécurité aux populations et aux jeunes ». La corruption, l’impunité, et l’incivisme sont aussi les facteurs sociaux pointés du doigt par Simon Pierre Douamba.

Les facteurs incitatifs

La situation sécuritaire au Burkina Faso a connu un changement radical depuis 2016. Le pays voit un nombre important de jeunes sombrer dans l’extrémisme violent. C’est le cas dans la région du Sahel où des jeunes ont participé à des combats au Mali, et contribuent à la radicalisation de leur entourage. Le conférencier a d’ailleurs révélé que « des terroristes se sont infiltrés dans le pays en invitant de plus en plus de jeunes à les rejoindre ».

Nématou Sakandé, participante

Des perspectives pour faire face à l’extrémisme violent

Une sensibilisation des jeunes contre les recrutements par les groupes violents s’avère prépondérante. Aussi, Simon Pierre Douamba n’a pas manqué de rappeler la nécessité du dialogue au sein des communautés et entre les communautés. Toutes les communautés, au-delà de leur appartenance religieuse et ethnique, devraient favoriser le dialogue, pense le conférencier. La promotion de la tolérance et le respect des différentes religions sont aussi à prendre en considération.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Judicaël DOULKOM
Serge Ika KI (stagiaires)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 août 2019 à 19:41, par Fr Nagis En réponse à : FIIJA 2019 : Une conférence sur les enjeux de l’extrémisme violent au Burkina

    Vive le FIIJA, vive la jeunesse. Puissent les organisations qui oeuvrent pour un vivre ensemble pacifique, une fraternité universelle pérenniser.

  • Le 18 août 2019 à 06:26, par Peuple Insurgé En réponse à : FIIJA 2019 : Une conférence sur les enjeux de l’extrémisme violent au Burkina

    On n’à pas besoin de contorsions dirigées par le colon. Seule une gouvernance vertueuse pouvait nous prémunir de cette situation et peut encore nous en sortir. Arrêtons cette malhonnêteté. On ne peut pas maintenir une bonne partie du pays dans la misère en concentrant les ressources du pays à ouaga, aux mains de quelques uns et s’étonner que l’extrémisme gagne nos contrées. Faites un tour dans les régions périphériques du pays et vous verrez : pas de retenues d’eau, pas de routes, pas de justice. Seules quelques fonctionnaires, tous véreux, qui rakettent les pauvres paysans. LA GOUVERNANCE EST LA CAUSE. ET ELLE EST LA SOLUTION, L’UNIQUE SOLUTION.

  • Le 19 août 2019 à 10:23, par Lesage En réponse à : FIIJA 2019 : Une conférence sur les enjeux de l’extrémisme violent au Burkina

    Bon vent au FIIJA. Le dialogue interreligieux et interculturel est une impérieuse nécessité au Burkina.
    J’en appelle au bon sens du gouvernement pour appuyer ces genres d’actions afin de les pérenniser.

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