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Initiative de la Grande Muraille Verte : « L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert », dixit Adama Doulkom, Coordonnateur national de l’IGMVSS

Publié le jeudi 29 août 2019 à 17h51min

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Initiative de la Grande Muraille Verte : « L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert », dixit Adama Doulkom, Coordonnateur national de l’IGMVSS

A l’image de plusieurs autres pays de la bande sahélo-saharienne, le Burkina Faso est en proie aux aléas climatiques qui impactent fortement son développement harmonieux. En effet, la désertification et la dégradation des terres sont aujourd’hui au centre des préoccupations, d’où l’engagement des Etats au plus haut niveau, pour trouver une riposte à ces phénomènes qui entravent fortement le bien-être des populations. Parmi les grandes décisions figurent l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS). Au Burkina Faso, d’énormes acquis ont été engrangés, notamment dans l’ancrage institutionnel de la Coordination nationale mais aussi en termes de gestion durable des terres. Pour en savoir davantage, nous sommes allés nous entretenir avec le Coordonnateur National de l’IGMVSS M. Adama Doulkom. Cette interview est le premier article d’un dossier que nous consacrons à cette Initiative au Burkina Faso.

Lefaso.net : Monsieur le Coordonnateur national, quand on parle de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), de quoi s’agit-il concrètement ?

Coordonnateur National de l’Initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (CN/IGMVSS) : L’Initiative de la Grande Muraille Verte est une vision à long terme des leaders politiques africains pour stopper l’avancée du désert. La réalisation de cette vision se fait à travers la conduite de projets sur le terrain de la lutte contre la désertification. L’IGMVSS n’est donc pas un projet en lui-même, mais une sorte de parapluie sous lequel se trouver plusieurs projets qui contribuent tous à sa mise en œuvre.

L’IGMVSS n’étant pas un projet, il ne faut voir sa mise en œuvre en termes de délai, comme liée par le temps, mais plutôt comme un catalyseur. Elle ne va cesser d’exister, que quand on aura réglé toutes les questions liées à la désertification, aux changements climatiques dans le Sahara et le Sahel. L’expression « Grande muraille verte » renvoie tout de suite à la construction d’un mur de végétation - ce qui était effectivement l’idée de départ -, mais aujourd’hui il s’agit d’en faire un outil de programmation du développement durable des terres arides, porté par la Commission de l’Union Africaine (CUA).

Pépinière villageoise dans la région du Sahel (Crédit photo IGMVSS)

Pourquoi avoir eu cette vision alors que déjà sur le continent, plusieurs projets œuvraient à la lutte contre la désertification ?

CN/IGMVSS : Il faut dire pour commencer que l’IGMVSS est née d’un triple constat : premièrement les questions de désertification, de changements climatiques et de dégradation des terres impactent négativement sur les leviers de développement socio-économique de la zone sahélo-saharienne, sur la cohésion sociale, sur la paix et sur la sécurité ; deuxièmement, les prévisions que l’on fait des changements climatiques au niveau de l’Afrique montrent que les zones arides vont certainement s’étendre du fait des aléas que nous connaissons, toute chose qui est de nature à enrayer les efforts de lutte contre la pauvreté ; enfin troisièmement les efforts consentis dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et de l’amélioration de la résilience des systèmes humains et naturels aux changements climatiques ne sont pas à la mesure des objectifs visés, que ce soit en matière de conservation des ressources naturelles ou en matière de lutte contre la pauvreté.

Ce sont les trois (03) principales raisons sur lesquels les chefs d’Etats se sont fondés pour exprimer une volonté assez forte de mettre en place un partenariat africain qui sera accompagné par des acteurs externes, notamment les partenaires techniques et financiers pour enrayer et inverser les tendances à la dégradation des terres (eau, sols, végétation) dans les régions sèches d’Afrique à travers un ensemble cohérent et concerté d’interventions. D’où la naissance de la Grande muraille verte.

L’idée en fait a germé en 2005 à Ouagadougou, au cours de la 7ème session des chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD). Au départ il s’agissait d’ériger une barrière d’arbres qui va de Dakar à Djibouti, longue de 7000 km environ sur une largeur de 15 km, pour arrêter l’avancée du désert.

A travers différentes études de faisabilité menées conjointement par la C Commission de l’Union Africaine et la Commission Européenne, le concept s’est transformé en une approche qui vise l’adoption de pratiques de gestion durable des terres. Cette approche nous semble être plus bénéfique pour les utilisateurs locaux.

Un paysan préparant des trous de Zaï à remplir ensuite avec du compost. (Crédit photo TERRE VERTE Burkina Faso-www.eauterreverdure.org)

Comment progressivement, cette idée de départ s’est-elle formalisée dans chacun des onze (11) pays concernés, notamment du Burkina Faso ?

CN/IGMVSS : Après la signature en 2010 de la convention qui porte création de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte, le Burkina Faso a élaboré son premier plan d’actions (PA) en 2012. Ce plan d’actions est un document qui donne la vision du Burkina par rapport à ses priorités de développement et ses outils de planification comme c’était le cas de la SCADD à l’époque et du PNDES aujourd’hui. Le plan d’actions que nous avons élaboré a fait une option pour la gestion durable des terres et de l’environnement.

Il a permis de dégager une zone prioritaire d’intervention à savoir les régions du Plateau Central, du Centre Nord, de Sahel et de l’Est, soit un total de 15 provinces et 101 communes. Le choix de cette zone d’intervention se justifie par plusieurs facteurs, notamment le niveau de dégradation des sols, la fragilité des écosystèmes et la connectivité avec les pays voisins parce qu’il s’agit d’un partenariat africain.

Il faut noter qu’au Burkina Faso l’IGMVSS est non seulement curative mais aussi préventive. D’où notre intervention dans la région Est de notre pays. En termes d’ancrage institutionnel, l’IGMVSS au Burkina Faso est sous la tutelle du Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique (MEEVCC).

Une Coordination Nationale a été mise en place pour l’opérationnalisation des interventions. Elle est animée par une dizaine d’acteurs. Au niveau local, il y a des antennes régionales fondées sur les structures déconcentrées du MEEVCC, notamment les directions régionales.

Régénération des herbacées après un sous-solage mécanique. Crédit photo CN-IGMVSS (Roch N. PANANDITIGRI)

La Coordination Nationale de l’IGMVSS au Burkina Faso bénéficie de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers, notamment pour son Programme de Renforcement des Capacités dont la première phase a couru de 2014 à 2016. Qu’est-ce qui peut être retenu comme acquis en terme de bilan ?

CN/IGMVSS : Au Burkina Faso, plusieurs projets travaillent dans le cadre de l’initiative. On peut citer entre autres le projet « Actions Contre la Désertification » fiancé par l’Union Européenne et mis en œuvre par la FAO et le projet « Front Local Environnementale pour une Union Verte », mis en œuvre par le Mécanisme mondial à travers l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). D’autres projets sont mis en œuvre par d’autres structures et/ou institutions et ONG, associations etc.

Depuis 2014 notre pays bénéficie de l’accompagnement technique et financier de l’Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger (APEFE) et de Wallonie-Bruxelles International (WBI) à travers le Programme de Renforcement des Capacités (PRC-IGMVSS). Une nouvelle phase de ce programme a débuté en 2017 pour une période de 5 ans. Il est mis en œuvre par la Coordination Nationale de l’IGMVSS au Burkina Faso.

Le Programme de Renforcement des Capacités est orienté vers l’appui institutionnel pour accompagner le ministère dans le cadre des formations, l’appui en équipement, la visibilité des activités, le suivi évaluation et le partage de connaissances. L’APEFE de par sa mission, ne pouvant pas apporter des appuis aux activités d’investissements directs sur le terrain, a donc pris en charge un objectif spécifique du plan d’actions qui est d’assurer la coordination, la concertation et le suivi évaluation des activités du plan d’actions de l’IGMVSS. Evidemment il nous restait maintenant de travailler à mobiliser des financements pour les autres volets de la stratégie et du plan d’actions.

Pour ce qui est des acquis de la mise en œuvre de la phase 1 du PRC, plusieurs résultats peuvent être énumérés. Il y a d’abord l’appui à la création et à la consolidation des bases institutionnelles et organisationnelles de l’IGMVSS, à travers la mise en place même de la coordination nationale et son fonctionnement, la tenue régulière des instances de gouvernance du programme et l’appui en termes d’équipement. Ce qui fait qu’aujourd’hui au niveau du paysage institutionnel au Burkina, on sait que l’initiative existe.

Ensuite, il faut noter en second dans les acquis, l’établissement des mesures indispensables pour impulser l’opérationnalisation effective de l’IGMVSS. Il s’agit notamment de l’élaboration d’un manuel de suivi-évaluation, d’une stratégie de communication, d’un plan de formation, d’une stratégie de mobilisation des ressources financières et d’une situation de références physique et biophysique.

La situation de référence fait l’état des lieux avant l’intervention, et permet à terme d’évaluer les avancées et de réorienter l’action si nécessaire. Cette situation de référence a permis de savoir qu’au niveau de la zone d’intervention de l’initiative, il y a environ deux (02) millions d’hectares (ha) de terres dégradées susceptibles d’être récupérées.

Et quand on fait un rapprochement avec les projets antérieurs ou en cours d’exécution qui viennent en appui à l’initiative, la capacité de récupération est de 3 000 ha par an. Cela veut dire qu’à ce rythme, il faut à peu près 500 ans pour récupérer toutes les terres dégradées de la zone d’intervention de l’IGMVSS. On perçoit alors aisément l’effort que chacun doit fournir pour arriver à inverser les tendances de la désertification.

Enfin, nous avons signé des conventions avec des ONG, des directions régionales pour des activités opérationnelles. En résumé, il y a beaucoup de choses qui ont été réalisées au cours de cette phase qui donnent des motifs de satisfaction.

Demi-lunes manuellement réalisées pour un production dans la région du Plateau central. Crédit Photo CN-IGMVSS (Chloé SALMON)

Ce sont alors ces motifs de satisfaction qui ont donc pesé favorablement à la reconduction de la phase II du programme de renforcement des capacités ?

CN/IGMVSS : Tout à fait ! Une phase a été réalisée mais avant de passer à la phase suivante, il y a eu une évaluation externe. Elle a été réalisée par les partenaires techniques et financiers parce que c’est important de savoir où part l’argent et sur le terrain est-ce qu’il y a un impact. L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert en ce qui concerne le Programme de Renforcement des Capacités. Mais on n’avait pas encore atteint le niveau de non-retour qui nous éviterait de retomber à une situation initiale en cas de manque d’accompagnement.

Les partenaires ont donc estimé qu’il fallait travailler à renforcer les acquis afin d’atteindre ce seuil minimum de non-retour. Le second motif, c’est la vision de l’IGMVSS qui a consisté à combiner les efforts de renforcement des capacités institutionnelles mais aussi appui aux actions concrètes sur le terrain. La dernière raison, c’est le fait qu’il y a de plus en plus des partenaires qui s’intéressent à l’IGMVSS et qui ont besoin de créer des synergies de complémentarité. Ce sont ces aspects qui ont permis à nos partenaires de revenir pour cette deuxième phase de cinq (05) ans qui a commencé en 2017 et qui se poursuit jusqu’en 2021.

Quelles sont alors les grandes orientations de cette deuxième phase ?

CN/IGMVSS : C’est vraiment une phase extrêmement importante pour nous, au cours de laquelle nous allons renforcer les acquis de la première phase. Il s’agira aussi pour nous de voir comment améliorer la coordination et le pilotage de l’Initiative. C’est vrai que l’IGMVSS est basée au ministère en charge de l’environnement, mais elle n’est pas simplement l’affaire du ministère de tutelle.

Il y a aussi la capitalisation et la diffusion des bonnes pratiques à l’échelle locale. C’est pourquoi il est prévu cette année des investissements terrain au niveau des communes. il y aura aussi un gros travail en matière de renforcement des capacités, notamment la formation des agents du MEEVCC et des appuis en équipements des communes pour les rendre plus opérationnels. La Coordination Nationale a choisi de faire la part belle au genre dans le processus de mise en œuvre du programme. Aussi on aura dans cette seconde phase un volet digitalisation, à savoir l’utilisation des TIC pour faire avancer l’initiative.

Enfin la préoccupation relativement au besoin d’un financement est une préoccupation largement partagée. La contrainte majeure est l’insuffisance de maîtrise des mécanismes de financements offerts par les différentes sources en place, tant de par la Coopération multilatérale que les Coopérations bilatérales. C’est la raison pour laquelle nous avons élaboré dans la première phase une stratégie de mobilisation des ressources. Cette seconde phase a permis de recruter un assistant technique national en chargé de la mobilisation des ressources pour mettre en œuvre la stratégie.

Mise en défens à travers l’approche ménage de l’ONG Tiipaalga de Djibo. Crédit photo CN-IGMVSS (Roch N. PANANDITIGRI)

En terme de chiffres, à combien évaluez-vous l’enveloppe financière de ces deux (02) phases du programme de renforcement des capacités ?

CN/IGMVSS : La première phase a coûté plus de 800 millions de francs CFA dont 670 millions à charge de l’APEFE et une contribution de 10% de l’Etat burkinabè. Pour la seconde phase, on sera un peu plus d’un milliard de francs CFA mobilisé par nos partenaires et 10% la part contributive de l’Etat.

Quelles sont les perspectives de l’IGMVSS ?

CN/IGMVSS : Nous avons élaboré notre plan d’actions en 2012 pour cinq (05). Pour nous le plan d’action est un cadre fédérateur pour la mobilisation de financements pour la gestion durable des terres et la gestion des ressources naturelles. Il a pris fin en 2017 et actuellement, nous sommes en train de l’actualiser. Son élaboration pour les cinq prochaines années poursuit plusieurs objectifs. Il s’agit dans un premier temps d’adapter ses orientations au contenu de notre référentiel national de développement, le PNDES, ainsi qu’au Cadre de résultats harmonisés définis par la Commission de l’Union Africaine.

Ensuite prendre en compte les priorités régionales en matière de gestion durable des terres dans les domaines de l’agriculture, de ressources animales et halieutiques, de l’eau, de l’environnement et des ressources forestières. Il s’agira aussi de tenir compte de la promotion du genre et de cerner un mécanisme institutionnel de mise en œuvre qui soit le plus efficace possible et valorisant les capacités et potentialités dans les différentes régions.

Nous allons aussi mette l’accent sur la question de la communication pour plus de visibilité de nos actions. C’est du reste ce qui nous a amené à nous attacher les services d’un expert en communication. Nous sommes en train de travailler aussi avec le gouvernement pour avoir un statut autonome afin qu’en tant que structure, nous puissions capter des financements, signer des conventions et accélérer la mise en œuvre de nos activités. La question de la mobilisation des ressources est un grand défi pour nous. Depuis l’engagement du Burkina dans cette initiative, je peux dire que les choses avancent.

Au niveau africain avec les onze (11) Etats membres de l’initiative nous avons une place à gagner. Nous avons l’appui politique de nos autorités de tutelle. Il nous faut travailler également à gagner la batail de la synergie afin de pouvoir mener des actions de manière concertée et basées sur le fait que différents intervenants conçoivent et exécutent des activités qui se complètent soit dans l’espace, soit dans le temps, soit dans le ciblage des bénéficiaires de sorte à ce qu’un ou plusieurs résultats attendus soient réalisés.

Avant de terminer cet entretien, je voudrais traduire tous mes remerciements à l’ensemble des partenaires qui nous accompagnent pour l’appui qu’ils apportent à la l’IGMVSS de notre pays. Il s’agit notamment de l’APEFE, WBI, la FAO, la CUA et l’Agence Panafricaine de la Grande muraille Verte.

Interview réalisée par
Edouard K. Samboé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 août 2019 à 19:12, par Fils du Pays En réponse à : Initiative de la Grande Muraille Verte : « L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert », dixit Adama Doulkom, Coordonnateur national de l’IGMVSS

    Mon cher Zampère, je te souhaite une bonne réussite dans cette
    entreprise qui très importante pour notre cher pays.
    ...Tu étais en Allemagne, mais on ne s´est pas vu malheureusement.

  • Le 30 août 2019 à 08:27, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Initiative de la Grande Muraille Verte : « L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert », dixit Adama Doulkom, Coordonnateur national de l’IGMVSS

    - Doulkoum, moi je te connais il y a longtemps dans la zone de Koudougou à travers la gestion de la forêt de Tiogo et celle de Nagarpoulou ! Je venais très souvent dans la zone à la recherche de bovins. Je sais que tu es un grand travailleur et franc. On discutait de toutes ces techniques dans ces photos : Zay, demi-lunes, haies-vives, etc. Bref ! Mais tu es à la Grande muraille Verte et je suis sûr que tu ne profites pas de grand-chose là-bas même si tu es un grand travailleur. Tu ne recevras que des miettes ou ce qu’on appelle la portion congrue alors que les sénégalais eux, bouffent bien dedans ! La Grande Muraille même, c’est une affaire des sénégalais qui sont partout dans les rouages depuis la tête jusqu’à la queue et ils s’arrangent pour qu’autrui n’accède pas aux hautes fonctions là-bas, alors qu’ils sont bavards et ne bossent pas ! Voilà la réalité qu’on refuse de dénoncer !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 30 août 2019 à 09:46, par Hans GROENENDIJK, Ancien CTP du Projet DARA (Développement Agroforestier par Régéneration des Arbres Locaux) En réponse à : Initiative de la Grande Muraille Verte : « L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert », dixit Adama Doulkom, Coordonnateur national de l’IGMVSS

    Dans votre article aucune mention des grands efforts et des bases d’information, de sensibilisation, de promotion ecologique, des changements de mentalité au niveau locale institutionnels et dans l’education depuis les années 70 de la dernière époque dans le cadre de la politique nationale comme le Plan National de la Lutte contre la Desertification, le Programme National de la Gestion des Terroirs p.ex. et les projets comme le projet Bois de Villages, projet DARA, etc.etc. oeuvrant pour la recupération de terres, la protection et gestion des forêts et de la faune, la régéneration naturelle assistée (RNA) dont beaucoup sont originaire de Burkina Faso.
    Tout recemment le Burkina Faso a été honoré et reconnu pour ces efforts quand M. Yacoubou Sawadogo de la Province de Yatenga a recu le Prix Nobel de l’Environnement des Nations Unies qui a oeuvré depuis plus de 40 dans la récupération forestière et de la terre ainsi donner l’epreuve que la vraie revolution environnementale se base sur l’intelligence des paysans, des techgniciens et des chercheurs compétents et pas uniquement sur les aspirations politiques et investissements parfois gigantesque.

  • Le 30 août 2019 à 10:46, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Initiative de la Grande Muraille Verte : « L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert », dixit Adama Doulkom, Coordonnateur national de l’IGMVSS

    - Mr Hans GROENENDIJK, est-ce le même Hans que j’ai connu un moment dans un projet à Koudougou et qui intervenait vers Bingo dans le cadre d’un projet financé par les Pays-Bas ? Bref, dans tous les cas je salue votre vision. En effet on n’a pas besoin de grands et gigantesques projets pour réussir. Il faut surtout viser les paysans et surtout les exploitations familiales rurales qui absorbent toutes les propositions qu’elles viennent du ministère de l’Environnement, Agriculture, Élevage ou autre. Ce sont ces exploitations familiales rurales qui combinent toutes ces propositions (parfois les plus farfelues les unes plus que les autres, souvent même contradictoires) pour les valoriser afin qu’elles aient des résultats. Ici on voit même certains soi-disants gros bailleurs de fonds se moquer de petits. Et ces GROS, généralement de GROS TONNEAUX VIDES très théoriques et rêvasseurs sont les plus considérés par notre État glouton dont seulement les perdiems, frais de missions et indemnités intéressent ses fonctionnaires à 90% pourris et décomposés ! Bref ! Cher Hans moi Kôrô Yamyélé qui vous parle je suis un Agriculteur qui a sa ferme et je combine tout dans le contexte d’une rationnalisation des ressources naturelles (Terre, Eau, Végétaux) pour produire. Et je défie un technicien quelque soit son ministère ici de venir me tenir dans ma ferme un discours sectoriel sur un aspect du développement rural. Il saura de quel bois se chauffe Kôrô Yamyélé parce que je vais le démonter en pièces et en flammes, et lui démontrer avec preuves et pratiques qu’il a encore beaucoup à apprendre en dehors de ses vieux cahiers de l’université !! Oui ! Je le dis et j’ai beaucoup discuté dans le passé avec un certain Peter Whrite qui est américain (très aimable ce monsieur !) et qui travaillait dans la zone de Ouahigouya. Vous avez la même vision que lui ! Nous discutions beaucoup sur les ouvrages mécaniques et biologiques de protection des sols. Voilà un blanc qui sait écouter, questionner et chercher à comprendre et il parle le mooré comme un vrai moaga, même plus que certains mossis faiseurs de malin et de gros dos ! Quelquefois lui et moi rencontrions ensemble un chercheur français de l’Ex-ORSTOM aujourd’hui IRD, lorsqu’il venait en mission ici au Burkina Faso. Ce chercheur très curieux et fin observateur est Mr Éric Roose et c’était vraiment un connaisseur dans son domaine, un vrai béton armé. En tout cas Mr Hans, je suis entièrement d’accord avec votre avis. Toutes mes Salutations.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 1er septembre 2019 à 16:24, par Made En réponse à : Initiative de la Grande Muraille Verte : « L’évaluation externe a montré que l’ensemble des indicateurs des projets étaient au vert », dixit Adama Doulkom, Coordonnateur national de l’IGMVSS

    Bonjour Fils du Pays
    J’ai la même remarque que vous. Depuis les 2011 ou 2012, je lis ses interventions de haut niveau. Si un certain Laurent BADO ne détestait pas les TIC, je dirais que c’est lui ! LOL

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