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Monde rural : Le CESAO ferme ses portes en tant que centre

Publié le lundi 22 août 2005 à 08h41min

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Le Centre d’études économiques et sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO) créé en 1960 ferme ses portes cette année en tant que centre. Victime de ses propres bonnes performances dans l’accompagnement du monde rural, il sera mis en pôle, selon l’archevêque Mgr Anselme T. Sanon que Sidwaya a pu rencontrer le 19 août dernier.

Il ressort de cet entretien que la fermeture du centre CESAO vient du fait que la dernière assemblée générale de l’association internationale CESAO avait instruit le conseil d’administration pour qu’il devienne un pôle. C’est d’ailleurs le cas au Sénégal et au Niger. Le centre de Bobo-Dioulasso devrait donc prendre l’appellation « CESAO, pôle Burkina ».

Cette mise en pôle n’a pas été faite dans le délai requis. « Ainsi, du point de vue juridique il y avait une défaillance » explique Mgr Anselme Titianma Sanon, archevêque de Bobo-Dioulasso. Pendant plus d’une année, ce n’était plus le centre CESAO qui a ses prérogatives, ce n’était pas encore le CESAO, pôle Burkina. L’institution est restée dans un marasme, un vide juridique.

« C’est une catastrophe ! » affirme le prélat puisque les personnes qui sont là n’ont plus d’activités alors que les bailleurs de fonds ne financent que des activités. Le CESAO est donc en pleine mutation. Il passe de centre à pôle avec à la clé une fermeture même si ce terme amène quelques nuances et explications. Pour être plus précis, juridiquement, il y a une fermeture du centre CESAO.

Ce centre aurait été victime de ses propres performances. Il aurait tellement bien accompagné le monde rural que celui-ci n’a pratiquement plus besoin de lui. « Le CESAO a contribué à sa propre mort », soutient Mgr Anselme Titianma Sanon. Il n’en restera qu’une dimension réduite (pôle) qui s’occupera uniquement du Burkina et de quelques activités spécifiques.

U. K

Sidwaya

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