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Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

Publié le mardi 13 août 2019 à 23h59min

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Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

Ce mardi 13 août 2019, l’Union d’action syndicale (UAS) a animé un point de presse, à la bourse du travail de Ouagadougou pour prendre à témoin, dit-il, le peuple burkinabè sur le non-respect des principes de la parole donnée du gouvernement Dabiré. A cette rencontre avec les médias, le président de mois des centrales syndicales, Yamba Georges Koanda, a fustigé le gouvernement sur la non-suppression du prélèvement de l’IUTS sur les primes et indemnités. Face à la situation, les secrétaires généraux des centrales syndicales et syndicats autonomes ont convoqué une rencontre nationale, le samedi 17 août 2019, à la bourse du travail pour envisager la conduite à tenir.

L’Union d’action syndicale (UAS) est montée au créneau ce 13 août 2019, pour dénoncer le comportement qu’il qualifie d’irresponsable, du gouvernement Dabiré depuis l’ouverture le 21 juillet 2019, de la rencontre gouvernement /syndicats au titre de l’année 2017. L’UAS avait marqué son accord pour reprendre les négociations avec le gouvernement. C’est ainsi qu’elle s’est rendue à la rencontre convoquée par le gouvernement le 5 juillet 2019, sur le processus de reprise de la rencontre gouvernement/syndicats.

Au cours de cette rencontre, le chef du gouvernement, Christophe Dabiré, s’est engagé à fournir à l’UAS, le rapport d’étude ayant porté sur la revendication relative à la suppression du prélèvement de l’IUTS, sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et du parapublic. Et aussi à mettre en place un comité bipartite pour examiner les conclusions du rapport. Ce qui devait permettre d’envisager la reprise de la rencontre gouvernement/syndicats pour le 22 juillet 2019. « Depuis la rencontre avortée, il y a eu des approches pour reprendre les négociations et jusqu’à présent, rien », a regretté le président de mois des centrales syndicales, Yamba Georges Koanda.

Yamba Gorges Koanda, président de mois des centrales syndicales

En effet, lors des travaux du comité bipartite, la partie syndicale s’est dite surprise, de constater que l’ordre du jour ne consistait pas à discuter sur des propositions du gouvernement comme annoncé auparavant. Les représentants de l’UAS se sont au contraire, selon les conférenciers, vu réaffirmer la même position du gouvernement, qui est la généralisation de l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités.

Ce comportement du gouvernement a fait l’objet d’une mise au point par les représentants de l’UAS à la partie gouvernementale. Suite à cela, la partie gouvernementale a proposé de faire parvenir aux syndicats, d’autres propositions au plus tard le 17 juillet. Mais jusqu’à présent ces propositions ne sont jamais venues, selon l’UAS. « Notre volonté est de rencontrer toujours le gouvernement pour discuter comme nous l’avons fait avec les autres gouvernements passés mais pourquoi il a fallu que ce soit avec les différents gouvernements de Kaboré que le syndicat rencontre toutes ses difficultés », s’est interrogé Yamba Georges Koanda.

Le gouvernement, face au blocage, a alors adressé une correspondance à travers le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale annonçant le report de la reprise de la rencontre gouvernement/syndicats, initialement prévue pour débuter le 22 juillet, au 23 juillet 2019. Et cela, estime l’UAS, avec un ordre du jour qui fait fi des travaux du comité bipartite et des revendications de la partie syndicale transmis par correspondance au Premier ministre le 5 juillet 2019.

Il s’agit, entre autres, du respect des conventions internationales dont celles N°87 de 1948 portant liberté syndicale et du droit syndical, et N°98 de 1949 portant sur le droit d’organisation et de négociation collective, avec notamment la « fin des violations des libertés syndicales », dont celles constatées à l’endroit de l’Alliance police nationale (APN) et la lumière sur l’assassinat de deux militants de l’Organisation démocratique de la jeunesse(ODJ).

Des journalistes à cette rencontre.

Outre ces points à l’ordre du jour, une autre correspondance du Premier ministre du 21 juillet annonçait un 3e point, « l’analyse des revendications sectorielles ».

Face à l’attitude du gouvernement qu’elle juge méprisante, l’UAS a adressé des lettres à ses structures de base pour les appeler à se mobiliser afin de contraindre le gouvernement et le patronat à traiter avec plus de sérieux, les organisations des travailleurs, ainsi que leurs préoccupations et exige la « fin des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales ».

Pour la rencontre nationale des secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes du 17 août 2019, l’UAS n’en dit pas plus : « Nous ne pouvons pas dire ce que nous allons faire. Lorsque nous allons nous retrouver, nous allons acter différentes actions et les porter à votre attention », a simplement réagi le président de mois des centrales syndicales, Yamba Georges Koanda.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 août 2019 à 21:23, par WT En réponse à : Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

    Syndicaliste, je le suis et fier de l’être. Mais à mon sens, tant qu’il n’y aura pas de hiérarchie entre le gouvernement et les syndicats, aucun dialogue n’aboutira dans ce Burkina Faso d’insurrection permanente. L’Etat est au-dessus du gouvernement, voire du régime, n’en parlons pas des syndicats.

  • Le 13 août 2019 à 23:11, par le Patriote 7 En réponse à : Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

    Tout ceci est terrible ,quel pays ! et quel flagrant manque de lucidité de la part de l’USA à vous lire l’uits vous importe plus que la situation catastrophique qui sévit actuellement dans nos hopitaux pour fait de grève ? tous ces enfants qui meurent et mourront par groupes dans les services d’urgence pédiatriques par manque de sang ne méritent t-ils pas plus d’égard ? je pense que ce problème de grève du SYMEB et SYNTSHA devrait etre au centre de la rencontre d’autant plus que la société civile ,les médias et cgnie restent impavides face à situation même si c’est jusqu’à ce que leurs tours arrivent .

  • Le 14 août 2019 à 09:03, par LE GRAND ZAPATA En réponse à : Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

    BIENTÔT, L’ASSAUT FINAL CONTRE LE RÉGIME KABORÉ QUI SERA NATURELLEMENT OBLIGÉ DE PLIER L’ÉCHINE = S’AVOUER VAINCU : C’était quasi prévisible à l’allure où allaient les choses, le plus souvent de mal en pis. L’atmosphère sociopolitique est de plus en plus surchauffée, délétère, nauséabonde et intenable. Depuis plus de 3 ans maintenant, nous voyons « LE BRAS DE FER » venir à grands pas et poindre donc à l’horizon « dangereusement » par la seule faute du RÉGIME KABORÉ qui souffle en même temps le chaud et le froid. C’est que LE RÉGIME KABORÉ ne joue pas franc-jeu avec L’UNITÉ D’ACTION SYNDICALE = L’UAS et fait régulièrement dans le dilatoire pour espérer gagner du temps. Ce qui est plus choquant et criard, c’est le manque de respect et de considération qui se manifeste indiscutablement par une fuite en avant permanente de la responsabilité qu’on rejette sur les autres.

    Chez nous en « AFRIQUE », on ne joue pas avec certains principes dit fondamentaux qui caractérisent profondément notre vivre-ensemble. Par exemple, « LA PAROLE DONNÉE » est sacrée et on doit tout faire pour ne jamais la renier. Quoi qu’il arrive, on doit la tenir par tous les moyens. Dans le cas contraire, on s’abstient rigoureusement de la tenir si on se sait incapable de la respecter. Mais que voyons-nous, depuis l’avènement du RÉGIME KABORÉ ?! LES PROMESSES ET LES ENGAGEMENTS sont pris à bout de champ de manière désordonnée et abusive un peu partout avec les burkinabè dans presque tous les secteurs d’activité pendant la conquête du pouvoir et pendant la gestion du pouvoir. Et après, on fait si comme de rien n’était : POPULISME ET DÉMAGOGIE quand tu nous tiens !

    Cette fois-ci, LE RÉGIME KABORÉ EST DÉSORMAIS DOS AU MUR. Nous ne voyons pas comment il va pouvoir s’en sortir. Et, il n’a plus d’échappatoire et va revenir immédiatement sur la table de concertation et de négociation de gré ou de force. La mauvaise foi a atteint des limites intolérables alors que L’UAS a constamment montré sa disponibilité à définitivement régler surtout la question cruciale de L’IMPÔT UNIQUE SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES = IUTS directement ponctué sur les primes et indemnités dument servis aux braves travailleurs du privé pendant que ceux du secteur public ne le payent pas depuis plus de 22 ans. Pas de doute que LE RÉGIME KABORÉ sabote expressément tout le dialogue social et cherche toujours des bouc-émissaires pour espérer se dédouaner. Quelle injustice et comment peut-on accepter une telle discrimination dans notre pays. Trop c’est trop, L’UAS se doit de bander les muscles pour se faire entendre bruyamment. Et donc, ÇA PASSE OU ÇA CASSE d’ici la fin de l’année 2019.

    VIVE L’UAS !

    SEULE LA LUTTE PAYE !

    HAN, HAN, L’UAS EST FACHÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ !

    LE RÉGIME KABORÉ RESPECTE RAREMENT LA PAROLE DONNÉE !

    LE RÉGIME KABORÉ EST DE TRÈS MAUVAISE FOI DANS LES NÉGOCIATIONS AVEC L’UAS !

    LE RÉGIME KABORÉ A ATTEINT SES LIMITES FACE À L’UAS !

    L’UAS VA BIENTÔT FAIRE PLIER LE RÉGIME KABORÉ DE GRÉ OU DE FORCE !

    QUE DIEU LE PÈRE TOUT PUISSANT BÉNISSE LE BURKINA FASO !

    PAIX ET AMOUR AU BURKINA FASO !…………….L’HOMME DU RENOUVEAU BURKINABÈ, LE GRAND ZAPATA !!!!

  • Le 14 août 2019 à 12:15, par Sacksida En réponse à : Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

    D’abord, on ne cessera jamais de le dire que ce regime et son gouvernement laxistes manquant de vision progressiste et ont commis une grosse betise au debut de son mandat en commencant par resoudre la question salariale au cas par cas. Ainsi, en distribuant tout azimuts l’argent de gauche a droite sans tenir compte des taux de convergences et d’equite sociale admis en matiere de politique des revenus salariales ; ils sont coinces et submerges par de multiples revendications. En outre, tout cela resulte de la mauvaise gouvernance et des gabegies constatables par les centrales syndicales et les syndicats professionnels. Si vous dites qu’il n’y’a pas d’argent alors que vous meme n’etes pas des exemples de probites et de plus des scandales financiers et economiques surgissent, il est clair que votre discours sonnent comme de la demagogie. Pour sortir de cet imbroglio economique et social, il faut avoir le courage politique de convoquer des Assises Nationales sur le Budget de l’Etat, les Salaires de tous ceux qui emargent au Tresor et les Avantages de tout le Monde ainsi que la question des investissements publics etc..En tout etat de cause, les Dirigeants politiques et les Fonctionnaires ne peuvent a eux seuls monopoliser pres de 60% de des recettes de l’Etat et rien pour pour le reste de la population. C’est tres injuste, discriminatoire et meme contreproductive en matiere de developpement qualitatif. Salut.
    .

  • Le 14 août 2019 à 18:02, par ¨Pamizange En réponse à : Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

    Ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que c’est maintenant que les syndicats surtout la CGTB s’en rendent compte. Tout ça parce que les fonctionnaires qui sont les principaux dirigeants syndicaux perçoivent aujourd’hui d"énormes avantages salariaux (indemnités et autres) qui doivent être réintégrés dans le calcul de l’IUTS. Voilà ce qui explique la bagarre . Depuis plus de 25 ans mes indemnités ont toujours été frappées d’impôts sans que cela n’offusque un syndicat.
    Si je comprends bien au Burkina Faso les travailleurs ce sont les fonctionnaires tant que leurs intérêts ne sont pas en jeu il n’y a pas de lutte.

  • Le 15 août 2019 à 03:31, par Salomon Justin Yameogo En réponse à : Rencontre gouvernement/syndicats : L’UAS dénonce le « mépris » du gouvernement et envisage des actions

    SI JE DEVIENS PRÉSIDENT DU Burkina Faso, je vais donner L’Exemple en dégraissant sévèrement La Tête de L’État pour la faire correspondre aux Réalités du pays et mettre en place une évaluation des Ministres incluant leur capacité à expliquer et à négocier avec les OSC et les syndicats. Dans le même temps, je vais travailler à ce que les syndicats puissent véritablement lutter pour les intérêts des travailleurs MAIS D’UNE MANIÈRE PLUS ORGANISÉE ET SAINE. En effet, aucun gouvernement ne peut travailler s’il a en face de lui une couraille de syndicats avançant en ordres dispersés !!! Certains de ces syndicats ne sont que des Obédiences de partis politiques (Pouvoir comme Opposition) : chacun ayant contribué à multiplier les structures syndicales en vue de pouvoir y mettre ses hommes/femmes et tenter de manipuler à foison (suivant Leurs intérêts)... C’EST INADMISSIBLE ET IL FAUT UN TERME A CELA.

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