LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Concours de plaidoirie en Droit international humanitaire : L’université Ouaga 2, victorieuse

Publié le lundi 12 août 2019 à 16h30min

PARTAGER :                          
Concours de plaidoirie en Droit international humanitaire : L’université Ouaga 2, victorieuse

La finale du concours national de plaidoirie en Droit international humanitaire (DIH) organisé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est disputée ce 9 août 2019. Elle a opposé l’équipe « Fréderic Passy » de l’Université Ouaga 2 à l’équipe « Dignité » de l’Université privée de Ouagadougou (UPO). Après plus de 90 minutes de plaidoiries, l’équipe de l’Université Ouaga 2 a été déclarée vainqueur, et représentera le Burkina au prochain concours régional en DIH, à Yaoundé.

Neuf équipes de six établissements d’enseignement supérieur du Burkina Faso ont pris part à cette troisième édition du concours national de plaidoirie en Droit international humanitaire, organisé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Au terme d’une heure et demie de plaidoirie, c’est l’équipe « Fréderic Passy » de l’Université Ouaga 2, qui s’est imposée face à l’équipe « Dignité » de l’Université privée de Ouagadougou, ce 9 août 2019.

L’équipe Fréderic Passy, lauréate du concours reçoit son trophée

Il a fallu d’abord à la partie accusatrice, rôle joué par l’équipe « Fréderic Passy », conforter les faits reprochés à l’ancien chef d’Etat de Blakissi (Etat fictif autour duquel les plaidoiries se faisaient) et démontrer la compétence du tribunal spécial de la région du Nyagha (région fictive) à juger les crimes reprochés à l’ancien Chef d’Etat accusé de crimes de guerre, crime contre l’humanité, viol et violences sur des déplacés.

L’équipe dauphine recevant son trophée

En retour, l’équipe « Dignité » battait en brèche l’argumentaire de la partie accusatrice, sous la supervision du tribunal.
En fin de compte, les appréciations du tribunal se sont focalisées sur l’invocation des textes légaux et la précision des arguments. En ce qui concerne l’équipe de la défense, le tribunal note une insuffisance de références légales ; l’équipe s’est beaucoup plus illustrée dans le spectacle. Néanmoins, l’un de ses membres, Gildas Tarama, est distingué meilleur plaideur du concours. Il avoue être intéressé par la fonction d’avocat.

Et la prestance, la cohérence et le référencement aux textes juridiques dont a fait preuve l’équipe « Fréderic Passy » lui ont valu sa distinction. Egalement, le tribunal retient de l’équipe une meilleure précision avec plus de références juridiques dans les réponses aux questions posées.

Le public assistant à la plaidoirie

Une absence expresse de demande de condamnation et de peine

L’un des faits marquants de ces plaidoiries aura été l’absence de condamnation et de réquisition de peine de la part de la partie accusatrice. Pour le président du tribunal, l’accusation aurait dû demander des condamnations et les motiver par des arguments.

Au terme de la compétition, le CICR dresse un bilan satisfaisant. L’augmentation du nombre d’universités participantes et un rehaussement du niveau des équipes réjouissent Emeline Yaméogo, chargée de communication de la Mission du CICR au Burkina Faso.

Emeline Yaméogo, chargée de la communication de la mission du CICR au Burkina Faso

Maintenant que les représentants du Burkina Faso au concours régional de DIH sont connus, la sérénité reste le sentiment partagé par ces trois ambassadeurs. Ainsi, l’équipe victorieuse promet de prouver qu’il y a de la matière grise au Burkina, par une profonde préparation.

En attendant novembre prochain pour le concours régional, le CICR prévoit de faire accompagner les lauréats par l’équipe qui a représenté le Burkina au concours en 2017, mais aussi par le corps enseignant. Les équipes finalistes ont aussi reçu de la documentation aux fins de se former, a ajouté madame Yaméogo.

Le public assistant à la plaidoirie

C’est en référence à l’un des acteurs-clés du droit international humanitaire et prix Nobel de la paix en 1901, que l’équipe victorieuse a choisi le nom Frédéric Passy dont il entend incarner les valeurs.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique