LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

Publié le jeudi 8 août 2019 à 23h45min

PARTAGER :                          
Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

L’Aïd el-kebir, appelée communément Tabaski, sera célébrée le dimanche 11 août 2019. A cette occasion, lefaso.net est allé à la rencontre de l’imam Halidou Ilboudo du CERFI (Cercle d’études, de recherche et de formation islamique), par ailleurs directeur du Centre culturel islamique du Burkina (CCIB), pour comprendre l’origine de la fête, l’esprit qu’elle incarne pour le musulman et les actes prioritaires à respecter.

Lefaso.net : Quel est l’historique de cette grande fête musulmane en quelques mots ?

Imam Halidou Ilboudo : La fête de Tabaski ou fête du sacrifice est un évènement qui commémore pour nous le sacrifice de Ibrahim (psl) qui était l’ami de Dieu, le patriarche, le père des prophètes, le père du monothéisme et Allah l’avait soumis à des épreuves au sommet desquels il avait le fait de sacrifier son fils par amour d’Allah et il a réussi cette épreuve-là.

Il a accepté l’idée et quand il était sur l’acte, Allah a racheté la vie de l’enfant par un bélier et en l’honneur de cela ou en mémoire de cet évènement, les musulmans célèbrent la fête du sacrifice en sacrifiant un bélier le jour de la fête mais aussi en commémorant les autres actes qui ont jalonné les épreuves de Ibrahim jusqu’au sacrifice. Et parmi ces actes, il y a le parcours que les pèlerins font actuellement aux lieux saints de l’islam. Ils font des actes effectués par Ibrahim et par sa famille.

Nous sommes à quelques jours de la fête de Tabaski. Que faut-il faire pour respecter l’esprit de la fête ?

Pour être dans l’esprit de la fête, premièrement, il faut savoir que la fête se passe dans un mois de Dhul-Hijjah qui est le douzième mois du calendrier musulman qui est aussi le mois du hadji. Ce mois fait partie des mois sacrés et les dix premiers jours du mois jusqu’au jour de la fête, selon des textes des hadiths prophétiques, sont des moments où la bonne action est appréciée par Allah.

Dans ce mois, il faut être dans un esprit d’adoration, de piété et du bon agir durant ces dix premiers jours et essentiellement le neuvième jour qui est le jour de Arafat où il est spécifiquement recommandé de jeuner. Enfin, le jour de la fête où nous avons d’une part le sacrifice du bélier et l’accomplissement de la prière.

La prière de la fête de Tabaski est-elle obligatoire ?

La prière de la fête de Tabaski n’est pas une prière obligatoire parce qu’elle ne fait pas partie des cinq prières de la journée mais c’est une sunna, c’est-à-dire, une recommandation très forte à tel point que celui qui la rate est blâmé.

Très souvent, après la prière, les fidèles se précipitent pour s’en aller sans prendre le soin d’écouter le sermon de l’imam…

Oui, il est vrai que le sermon est très important mais effectivement il appartient d’une part aux fidèles de patienter pour écouter le sermon parce que ça fait partie de la prière. Mais du moment où le salam est fait et la prière est finie, s’il y a une urgence au point que la personne est appelée à ses fonctions, il n’y a aucun problème que la personne parte car il y a une situation d’urgence.

Mais en dehors de cela, il est bon que les fidèles assistent au sermon de l’imam, l’écoutent et le plus important, c’est faire des invocations après. Au temps du prophète (psl), des femmes qui ne sont pas en état de prière (celles qui ont les menstrues et qui font la prière rituelle de tous les jours) sortent pour la prière de la fête mais elles se tiennent à l’écart. A après la prière, elles écoutent le sermon puis elles font les invocations avec la population.

C’est pour montrer qu’assister à la prière est d’un grand enseignement, d’une recommandation dans la religion. Ce qui signifie que si certaines femmes peuvent assister à la prière jusqu’à l’invocation, il va de soi que les fidèles puissent patienter écouter et faire des invocations à la fin.

Le non-respect de l’heure de la prière n’explique-t-il pas ce départ des fidèles après le salam ?

Du côté des organisateurs, il faudra aussi que la prière soit faite à temps parce que les gens sont dans des grandes villes, il y a des préoccupations. Je ne veux pas dire que c’est important plus que la prière. Il y a aussi les imams que nous sommes. Un sermon est fait pour être écouté donc il faut que les imams parlent dans une langue que les gens comprennent. Par exemple, vingt minutes pour parler arabe devant des gens qui ne comprennent pas il va de soi que ce soit lassant. Mais lorsque le contenu est actuel et que le message colle aux réalités, les fidèles vont écouter. Donc il faut que les imams prennent tous ces paramètres en compte.

Et comme c’est le jour de la fête, les fidèles se précipitent pour aller tuer le mouton. Ce n’est pas un impératif car on a toute la journée de la fête et les trois jours suivants. Donc il n’y a aucune raison de se hâter.

A quel moment le sacrifice du bélier est conseillé pour le fidèle musulman ?

L’éthique de la Tabaski veut que le matin de la fête, nous puissions faire une grande toilette et nous habiller de nos beaux habits pour aller à la prière tout nous en abstenant de prendre un repas jusqu’au retour de la prière. C’est-à-dire que nous observons un petit jeûne jusqu’à la fin de la prière et de retour en famille.

Sur le lieu de la prière, nous faisons deux rakats avec l’imam et nous écoutons un sermon que l’imam fait à la fin de la prière. Et c’est après cela que le sacrifice est fait. Ce qui signifie que le sacrifice est fait après la prière. Et le prophète (psl) a dit dans un texte qui est clair : « Celui-là qui sacrifie avant la prière, il a apprêté de la viande pour sa famille ». C’est un bon acte mais la personne n’a pas obéi au sacrifice de la Tabaski. Le texte est clair : le sacrifice se fait après la prière.

Il y a des propriétaires de mouton qui ne veulent pas eux-mêmes égorger ? Est-ce indiqué ?

Le sacrifice, c’est l’intention. C’est n’est pas forcément la personne qui achète l’animal qui doit égorger lui-même et dire que c’est à son nom. Non ! L’intention juste suffit et le reste du travail est confié à la personne dédiée pour faire le travail.

Lors du sacrifice, certains peuvent faire souffrir les animaux ; quel conseil avez-vous à donner à ce niveau ?

Il n’est pas conseillé de faire souffrir l’animal et selon le prophète (psl) quand quelqu’un veut égorger un animal, il doit bien affûter son couteau au point que la lame soit bien tranchante pour couper dès le premier coup pour que l’animal ne souffre pas. L’animal doit être bien traité. Il faut éviter au maximum de faire souffrir l’animal. Cela rentre dans les recommandations générales de l’islam et ce n’est pas uniquement pour la fête mais à tout moment on doit prendre toutes les précautions pour éviter de faire souffrir un animal lorsqu’on veut l’égorger. Il faut utiliser un couteau qui coupe par la lame et non par la force du bras qui égorge.

Comment se fait la distribution de la viande du sacrifice ?

Ce qui intéresse Allah, c’est le fait d’obéir au sacrifice. La viande, c’est pour la consommation et comme c’est un jour de fête effectivement la viande est distribuée aux parents, aux amis et à la famille. Dans la tradition islamique, il est de coutume de diviser la viande en trois parties : une partie pour la famille, une pour les amis et une en aumône pour les indigents. Mais c’est juste une simple recommandation car quelqu’un peut avoir une grande famille et que le seul bélier ne suffise pas. En ce moment, il n’y a aucun mal à garder pour sa famille.

Qui est astreint à sacrifier un mouton à l’occasion de cette fête ?

Le sacrifice, comme nous l’avons dit, rappelle l’épreuve d’Ibrahim. Alors il est recommandé un sacrifice pour chaque famille musulmane. Donc c’est n’est pas individuel, c’est n’est pas comme les actes rituels qui sont prescrits à l’individu qui est majeur. Ici, c’est à l’échelle de la famille. Donc pour chaque famille, il est recommandé un sacrifice, je dis bien « recommandé » parce que ce sacrifice n’a pas le niveau d’obligation stricte où quand on ne le fait pas on est passible peut-être d’une sanction ou d’une réparation. C’est une recommandation très forte parce qu’il y a des bénéfices spirituels liés à cela mais la famille qui n’arrive pas à sacrifier, il y a aucune compensation à faire.

Quels sont les types d’animaux indiqués pour le sacrifice ?

Il y a quatre types d’animaux pour le sacrifice en islam. Nous avons d’abord les ovins (le bélier et la brebis), les caprins (la chèvre et le bouc), les bovins(le bœuf et la vache) et les camelins (le chameau, la chamelle). Ainsi donc les animaux qui appartiennent à ces quatre types-là peuvent être sacrifiés le jour de la fête.

Mais généralement, c’est le bélier qui est le plus connu et il est recommandé que quand c’est un bélier, qu’il ait au moins 8 mois d’âge, qu’il soit en bonne santé, ce qui signifie qu’il n’a pas de défaut apparent, il n’est pas maigre au point qu’on puisse soupçonner une maladie et aussi l’animal ne doit pas avoir un défaut physique (corne cassée, patte cassée, oreille fendue au-delà du tiers). L’animal doit être moyen, agréable à regarder pour soi, à offrir en sacrifice à Dieu. Voici un peu les qualités de l’animal à sacrifier.

A ceux qui ne respectent pas l’esprit de la fête de Tabaski, en particulier les jeunes, quel est votre message à leur endroit ?

La fête est un moment de remerciement. C’est donc un moment de louange, un moment où je mets en exergue mes capacités et mes qualités à l’obéissance d’Allah. Donc il ne faudra pas qu’immédiatement la fête terminée, surtout un jour de sacrifice qui montre comment Ibrahim (psl) a obéi à Allah, aux recommandations de Dieu jusqu’à lui confier l’élu de son cœur qui est son enfant, je puisse à la minute qui suit désobéir de façon effrontée à Allah.

C’est vrai, il est permis de se réjouir le jour de la fête mais de manière lucide. Le musulman doit être pondéré dans l’expression de sa joie, dans la consommation de la nourriture. Donc il va de soi que nous devons éviter les boissons alcoolisées parce que c’est strictement interdit en islam.

Il y a aussi que dans la soirée de la fête, beaucoup de gens sortent en ville et ne respectent pas la circulation, augmentant ainsi les risques d’accidents. Tous ces comportements sont à éviter par les musulmans ce jour-là. Ce sont des comportements qui ne cadrent pas avec l’esprit de la fête en islam.

Quels sont vos vœux aux Burkinabè à l’occasion de cette fête de Tabaski 2019 ?

Nos vœux pour cette fête, c’est que surtout la paix et la stabilité reviennent dans notre pays. Nous vivons des moments de troubles, des moments incertains. Donc, c’est le moment de communier ensemble en invocation mais aussi en recommandation pour que nous puissions retrouver l’unité de la nation.

Un autre vœu à la veille de la fête du sacrifice : il y a beaucoup d’organismes de bienfaisance islamique qui existent dans notre pays qui généralement offrent des dons aux familles. Il est bon que nous puissions savoir que nous avons une catégorie de personnes, c’est-à-dire les déplacés internes, qui est au Centre, au Centre-nord.

Ayons une pensée pour eux dans la distribution de la joie et des vivres que nous aurons en cette fête.

Propos recueillis par Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 8 août 2019 à 17:07, par Indjaba En réponse à : Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

    Je ne sais pas qu’est-ce le bon Dieu a fait de la mentalité de l’homme noir. Quand ses propres ancêtres lui demandet de leurs offrir annuellemnt un mouton, il crie à l’animisme et à l’idolâtrie mais quand les ancêtres des arabes lui demandent de leur égorger annuellement un mouton il jubile en le faisant parce qu’il est convaincu d’être dans la religion révélée. Euh Alla. Ces religions révélées nous ont contraints même à changer nos prénoms et nos cultures. Pitié. À Tenkodogo, j’ai fréquenté avec un ami qui s’appelait Somé Ilè Bonaventure mais il écrivait tout le temps son nom de la maniere Suivante : ’’Somè I. Bonaventure’’. Un jour je lui demander c’est quoi le ’’I. ’’ et il m’a dit que c’etait son nom botanique qui était ’’Ilè’’. Entre nous, entre le mot ’’bonaventure’’ et le mot ’’Ilè’’ lequel est plus botanique ? Plus long ? Plus barbare et plus compliqué à prononcer ? Je crois que Dieu n’a pas oublié les noirs en terme de religion. Il a donnéa nos ancêtres la religion qui leur était adaptée et nous devrions la vivre en toutes intelligence avec les autres religions tout en intégrant les réformes qu’impose chaque étape de développement des différentes générations. Mais hélas nous sommes embrouillés si bien que je demande aux uns et aux autres de bien pratiquer au moins les nouvelles religions auxquelles ils se sont convertis et de respecter ceux qui sont restés avec les croyances de nos ancêtres. Bonne fête à tous et que Allah exhausse nos prières et accorde un bon pèlerinage à ceux qui ont une la chance de s’offrir ce précieux pillier de l’Islam. Rien ne peut contre la volonté de Dieu par conséquent si nos ancêtres étaient des animistes, c’était la volonté de Dieu donc respectons la volonté de Dieu....

  • Le 9 août 2019 à 09:00, par Mahamadou En réponse à : Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

    J’ai lu avec grand intérêt le compte rendu de Issoufou OUEDRAOGO. Ce que je n’ai pas compris c’est l’âge du bélier à sacrifier qui serait de 8 ans alors que je pense à 6 ans. Merci.

  • Le 9 août 2019 à 10:19, par saam En réponse à : Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

    En religion, point de contrainte selon l’islam.
    Nul n’est obligé ! c’est une affaire de conviction personnelle, de confort et d’accord par rapport à telle ou telle autre religion.
    Je suis musulman, je pratique et me sens proche de mon Créateur. Toute religion est belle ! Sans pression j’ai choisi de pratiquer l’islam comme mes parents et arrières grds parents. Imaginons un beau matin, on vient t’informer que ton père avec qui tu as vécu jusqu’à presque vieillir n’est pas ton père ? Que fais -tu ? Que dis-tu ? qui crois-tu ? Admettez que c’est dur. Ainsi, qd on nous parle de religion importée, que diront ceux qui sont nés, qui ont grandi dedans et qui ne connaissent pas autre chose ? Que chacun pratique la religion dans laquelle il se sent à l’aise et proche de son Dieu. J’ai des amis de toutes confessions et dans ma grande famille, il ya des catholiques, des protestants, ya même des athés mais cela n’affecte en rien notre vivre-ensemble. A Noel, Ramadan ou Tabaski, c’est la fête pour tout le monde. Tous les chemins mènent au même Dieu ! Bonne fête du mouton à tous mes frères et soeurs du Burkina et d’ailleurs ! Ensemble, prions pour que les coeurs s’apaisent, que le pardon et la réconciliation prévalent pour sauver notre chère patrie !!

  • Le 9 août 2019 à 13:39, par HUG En réponse à : Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

    Huit mois d’âge veut t-il dire 8 ans ? Moi je pense que le bélier doit avoir huit mois pour répondre à internaute Mahamoudou.

  • Le 9 août 2019 à 17:43, par TERMINATOR En réponse à : Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

    Quand l’Afrique sortira de cette esclavage religieuse pour embrasser la vraie spiritualité qui est celle de ses ancêtres égyptiens kémites alors elle pourra rêver de développement.
    SAAM, je te comprend et compatis, mais cherche et tu trouvera l’histoire religieuse, à partir de quand ces religions ont été créé et par qui et dans quel objectifs, aujourd’hui on peut savoir beaucoup de choses sur les religions, surtout l’islam et le christianisme qui ont la même source : le judaïsme. Ce n’est pas pour rien que la plupart des européens s’en foutent de la religion, c’est parce qu’ils savent.

  • Le 10 août 2019 à 01:58, par Mechtilde Guirma En réponse à : Fête de la Tabaski : Les actes prioritaires à observer par le musulman

    Mon cher Saam savez-vous qu’avant d’être musulman ou chrétien, nous sommes tous et toutes de souches traditionnelles ? C’est cette même souche traditionnelle qu’on appliquait autrefois le nom d’animisme ? Parce que ceux qui nous ont apporté la lumière du christianisme et de l’Islam n’avaient pas encore compris cette fameuse religion traditionnelle qu’ils considéraient à juste raison peut-être comme du paganisme. En effet la religion chrétienne suivi plus tard de l’Islam dont le Coran fait suite à la Bible (pour les musulmans il n’y a que deux prophètes : Jésus Christ l’Oint l’Envoyé de Dieu, Fils de Marie, que succèdera plus de 6oo ans après Mohamed de la lignée d’Ismaël Fils d’Agar, frère d’Isaac Fils de Sara et dont le Christ est de la lignée).

    Les deux lignées reconnaissent le jour où Abraham a failli sacrifier l’un de ses fils en reconnaissance du seul vrai Dieu, Yahvé pour les uns, Allah pour les autres. Mais où est la part de la religion traditionnelle ? Mystère et boule de gomme. Certes l’Afrique n’a pas encore fin de s’intéresser à cette recherche, surtout nous au Burkina qui intuitivement, chrétiens et musulmans s’apprécient et s’aiment comme et entre frères et fêtent ensemble. Cependant n’oublions pas que l’instinct frère jumeau de l’intuition sont aussi une part de Dieu.

    En effet dans la société moagha (et je présume qu’il en est de même dans les autres ethnies du Burkina et même de l’Afrique toute entière), un autre nom de Dieu que les Mossé ont est YabraWendé, ce qui veut dire l’Éternel (de Yabré=l’eternel et Wendé=temps kairo, donc l’Éternel Dieu, ou Dieu Éternel). Cependant n’oublions pas que Yabré fait également référence aux Ancêtres = yaabramba. Ce qui veut que veut dire que YabraWendé utilisé aussi bien par les chrétiens que par les musulmans chez les Mossé est en fait le YaabrambWendé=Dieu de nos pères. Maintenant décomposons ce mot en Ya (C’est), abram (abram avant que Dieu lui colle le pluriel Abraham), Wendé, qu’est ce qu’on a : Ya abram Wendé = c’est le Dieu d’Abram. Cependant n’oublions pas que c’est Yaabramba=nos grands-pères, nos ancêtres dont le corollaire est nos pères de génération en génération =ya baramba qui se contracte en Yaabramba pluriel dont le diminutif Abram donne le pluriel Abramb (et non abramramba). Les Mossé chrétiens, ou musulmans, adorent le Dieu d’Abraham, c’est pourquoi la théologie leur reconnaît (et aussi à toutes les cultures) la pratique de leur religion comme traditionnelle et non plus animiste. Soit dit en passant que les Mossé fêtaient la Tabaski sous le nom de Moss-kipsa

    Je félicite Injaba pour son humilité de reconnaître vos remarques pertinentes. Je saisi l’occasion pour présenter mes respects à l’Imam Halidou Ilboudo (c’est mon beau en plus) et bonne fête à toute la communauté musulmane et surtout union de prière pour le meilleur devenir de notre pays. Amiiina, Yarabi, Inshallah.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique